Spurs, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à San Antonio

Le 02 mars 2022 à 11:46 par Giovanni Marriette

Gregg Popovich 17 février 2022
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Spurs.

Quand fêterons-nous la Saint Gregg Popovich ?

Encore une victoire et Gregg Popovich égalera Don Nelson tout en haut du classement des coachs les plus victorieux de l’histoire en saison régulière. Une victoire pour partager la place, et donc deux pour s’y installer seul, à quelques semaines de ce qui sera – peut-être – son dernier match sur le banc des Spurs, sur un banc NBA, lui qui n’a connu que San Antonio et sans discontinuité depuis 1988 en tant qu’assistant et depuis 1996 comme headcoach. 1 334 victoires au compteur, deux succès à aller chercher pour rentrer dans l’histoire, et forcément on fonce sur le calendrier des Spurs, de retour à la maison après le traditionnel Rodeo Roadtrip de février. Les prochains adversaires du FC Popovich ? Jeudi soir face aux Kings… pour égaler Donnie, et deux jours plus tard à Charlotte pour le dépasser ? Possible, vraiment hein, et si SA ne tape pas le 2/2 d’ici samedi l’adversaire présent au premier rang pour fêter l’évènement se nommera sans doute et dans l’ordre de passage : Lakers (émoji yeux), Raptors, Jazz, Pacers, Wolves, Thunder, Pelicans. D’ici-là on devrait être fixé, si Dejounte Murray et sa bande pouvaient juste être inspirés de ne pas aller chercher le record à l’extérieur donc samedi ce serait assez coolos, mais en tout cas la franchise texane et la NBA toute entière s’apprête donc à accueillir, dans les prochains jours, un homme de plus en son Panthéon, un homme de plus dans son grand livre des records.

Quel gamin peut exploser jusqu’en avril ?

La saison de Dejounte Murray est à tel point une folie que le beaucoup trop swag meneur des Spurs en est carrément devenu All-Star. 20,3 points, 8,3 rebonds, 9,4 passes, un leadership de feu, un statut d’attaquant ET de défenseur elite, bref la saison de toutes les explosions, on en a beaucoup parlé déjà et on en reparlera beaucoup. Mais au-delà de DM, qu’en est-il du reste de la nurserie de San Antonio ? Quel est le prochain éperon qui pourrait nous étonner ? Réponse en trois temps. Tout en haut de l’affiche deux hommes. Keldon Johnson, et à un degré moindre Devin Vassell. Le premier n’a que 22 ans mais joue déjà comme un vétéran, doit prendre davantage de responsabilités en attaque et pourrait devenir assez rapidement un espèce de Baby Kawhi 3.0. Y’a de la marge hein, mais c’est l’objectif. A ses côtés ? Devin Vassell, 21 ans de freakerie et d’envie de shooter, et une dimension intéressante prise depuis quelques semaines et son entrée dans le cinq majeur suite au départ à Boston de Derrick White. Voilà pour les deux loulous qui peuvent/doivent exploser asap, et à leurs côté on peut également citer un Lonnie Walker IV probablement aussi talentueux que ses copains mais pas logé à la même enseigne puisque jouissant d’une qualifying offer à 6 millions cet été avant de devenir free agent le suivant. Y’a du Lou Williams chez ce LW4, ça explose et ça pilonne, et à San Antonio ou ailleurs on devrait connaitre très vite le pic du gamin, stationné sans doute autour des 20 pions de moyenne soyons fou. Le dernier tiroir à étudier chez les jeunes texans ? Un fond de tiroir, celui dans lequel sont pliés Josh Primo et un bout de Joe Wieskamp, les deux ados draftés en 2021 par les Spurs. Le premier a gambadé une trentaine de bouts de matchs depuis le début de saison, le second on n’en sait trop rien on n’a pas regardé, les deux ont plutôt fait leurs gammes en G League et le premier des deux devrait rapidement intégrer le groupe des grands, au moins pour voir ce que ça peut donner. En clair ? Keldon Johnson doit devenir un leader, Devin Vassell un lieutenant, Lonnie Walker IV va demander sa thune et Josh Primo fête encore ses anniversaires au McDo. Prochain check-up dans six mois ?

Espérer le play-in ou jouer clairement la Lottery ?

Une victoire et demi de retard sur les Pelicans et la dixième place, mais une question qui mérite d’être posée. Les Spurs ne devraient-ils pas faire – enfin – le choix de se positionner en vue de la Lottery ? Comme à la belle époque ? A quoi tout cela peut bien servir, je veux dire, se qualifier in extremis pour le play-in tournament et aller en prendre 25 pour pas un rond ? Non, sérieusement, les gars. C.J. McCollum est en train de faire des Pels une équipe playoffable, on ne voit pas vraiment d’équipe au dessus qui pourrait s’écrouler au point d’offrir un tel cadeau à SA, bref les étoiles ne sont déjà pas spécialement alignées alors pourquoi ne pas en profiter. Ce serait en sus une “belle” manière de marquer la fin de l’empire Pop dans le Texas, si tant est que ce fossile légendaire daigne se retirer du game, et ce serait aussi et surtout, parce que c’est quand même le but, une chance d’aller chercher un haut choix à la Draft du mois de juin, dans laquelle on parle pour l’instant de cinq ou six gros prospects mais d’un niveau relativement faible autour. Après tout les Spurs n’ont que cinq victoires d’avance sur le Thunder, ce sera compliqué de se faire griller par des équipes qui gagnent en moyenne un match toutes les deux semaines, mais imaginez juste : si Gregg Popovich prenait sa retraite an laissant aux Spurs un n°1, 2 ou 3 de Draft. Boucle bouclée, ce serait fou.


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