Raptors, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Toronto

Le 28 févr. 2022 à 15:12 par Giovanni Marriette

Pascal Siakam Raptors 16 janvier 2022
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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Raptors.

Les Raptors seront-ils la belle surprise du printemps ?

Ça partait un peu en eau de boudin, au mieux pour une saison moyenne, et finalement, tranquillement, les Raptors sont revenus dans le game. Aujourd’hui plus personne ne se fout de la tronche de Pascal Siakam et il a même failli claquer son deuxième All-Star Game il y a dix jours, Fred VanVleet a confirmé que le costume de leader lui allait à ravir et pour le coup, lui, a eu droit à son premier match des étoiles, le rookie Scottie Barnes est encore plus fort qu’annoncé et Gary Trent Jr. ressemble à Patty Mills mais joue surtout comme Patty FIBA Mills. Carré d’as. Autour de ça un OG Anunoby qui partait fort mais qui revient seulement d’une blessure qui l’a tenu éloigné des parquets pendant un mois environ, un Chris Boucher qui a perdu un peu de sa superbe et un Thaddeus Young débarqué à la deadline dans un échange avec Gordan Dragic. Voilà, c’est tout, on va y venir d’ailleurs, mais en tout cas cette (toute) petite bande suffit pour l’instant à tenir le choc à l’Est et plus si affinités, les affinités étant établies depuis début 2022 à peu près avec un bilan de 18-10 depuis la nouvelle année dont un petit 8-0 des familles qui a réintégré les Dinos dans la civilisation au début du mois des crêpes. Pour la faire courte ? Il y a une catégorie de franchises dont les Raptors ne font pas forcément partie, Top 4 qu’on l’appellera, mais derrière tout semble possible et il y a deux hommes au Canada qui connaissent la route vers les victoires en Playoffs, accompagnés cette fois-ci par des gosses mal élevés mais trop talentueux. Mélange entre XP et folie, ça passe quoi du coup ? Le play-in tournament ? Un tour de Playoffs ?

Peut-on gagner des séries de Playoffs à huit ?

Fred VanVleet, Pascal Siakam, James Harden, OG Anunoby. Voici les quatre joueurs qui jouent le plus de minutes par match cette saison. Trois Raptors dans le Top 4, Scottie Barnes et Gary Trent Jr. qui les rejoignent dans le Top 20, et vous l’aurez compris : cette saison Nick Nurse tire très fort sur la corde avec ses leaders et pas sûr qu’à ce rythme tout le monde ne tienne sur une série en sept, à condition qu’il y ait une série bien sûr. On a déjà assisté à des soirées assez originales avec un quintet à 50 minutes, voire plus, on n’a pas spécialement envie de voir ce que ça donnerait si les mecs devaient rejouer deux matchs de plus dans les quatre jours qui suivent, alors on en appelle à ces messieurs Achiuwa, Boucher, Birch ou Banton pour élever un peu le niveau, ça fait pas rêver comme ça mais personne n’a jamais gagné une guerre à cinq, surtout avec deux gamins de vingt piges et à peine plus dans le lot. Bref, quarante jours pour valider une place en play-in, au moins, mais surtout quarante jours pour étoffer un peu une armée un peu juste en quantité.

Fred VanVleet va-t-il ENCORE passer un cap ?

On connait tous l’histoire de Fred VanVleet, joueur issu d’un environnement familial compliqué, non drafté à sa sortie d’études et finalement devenu champion NBA, All-Star et leader d’une franchise dans le meilleur championnat du monde. Tout ça avec un faciès mi-Drake mi-DJ Khaled, tout ça avec un blase de cycliste oui oui on connait déjà les vannes. 3, puis 9, puis 11, puis 18, puis 20 et désormais 21,4 points de moyenne pour celui dont on gravera MIP ambulant en épitaphe, des baloches grosses comme celles d’un mammouth, un cœur énorme et un poignet parmi les plus sûrs, voilà comment on peut aujourd’hui définir le meneur étoilé de Toronto. Et qu’est-ce qui nous empêche de penser qu’une nouvelle participation aux Playoffs ne serait pas une nouvelle marche franchie dans son évolution express ? Rien, absolument rien, et on n’a donc aucun mal à imaginer des Dinos emmenés par un FVV qui balance des matchs à 40 pions sur une série de Playoffs. Il en a les moyens, il en a l’envie et a prouvé que ce que Fred veut Fred obtient, et plus globalement le petiot semble fait pour étonner, fait pour ce genre de moments. Alors que peut bien nous réserver Fredo comme surprise ? Sûrement qu’il ne vous le dira pas, sinon ce ne serait plus une surprise.


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