Les notes de Suns – Jazz : Jae Crowder perd l’usage de son cerveau au pire moment, même son banc veut le défenestrer

Le 28 févr. 2022 à 01:18 par Clément Hénot

Jae Crowder
Source image : NBA League Pass

Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

Question : vous êtes les Suns de Phoenix et vous jouez contre le Jazz d’Utah. Vous avez 3 points de retard, mais vous venez de prendre un rebond qui vous offre une dernière chance à moins de 10 secondes de la fin du match. Que faites-vous ?

A. Vous cherchez Devin Booker et espérez qu’il trouve le moyen de marquer un shoot salvateur dont il a le secret, et ainsi aller en prolongations.
B. Vous prenez immédiatement un temps-mort pour que Monty Williams, à la tête du meilleur bilan de la NBA, élabore un système.
C. Vous vous appelez Jae Crowder et vous balancez une passe infâme vers la buvette de la salle, faites dégoupiller votre propre banc, condamnez votre équipe et vous marrez comme un bovin.

Nous on pense la question elle est vite répondue. Le Jae Crowder en question aussi, mais pas forcément dans le bon sens. Parce que oui, Burna Boy avait très probablement posé 100 000$ sur la victoire du Jazz et, oui aussi, cela devrait se ressentir dans sa note.

# Phoenix Suns

Deandre Ayton (5,5) : flamboyant en première partie de match, aux abonnés absents sur la deuxième. Le Bahaméen n’a absolument plus été servi passé le retour des vestiaires. Le fameux gars qui enchaîne les culs-secs au nouvel an mais qui dort déjà dans l’escalier à 22h30.

Jae Crowder (6,5, puis 2) : ses shoots clutch et sa défense ont permis à Phoenix de rester dans le match malgré les assauts du Jazz. Mais ce que l’on retiendra malheureusement de son match est son débranchage de cerveau sur l’ultime possession pour égaliser. Cette passe envoyée à la buvette alors qu’un temps-mort était encore disponible. Burna Boy s’est probablement inspiré du penalty de Kepa.

Nan vraiment cette passe est incroyable 😭😭😭😭pic.twitter.com/Go477Ysgxg

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 27, 2022

Mikal Bridges (5) : comme souvent il a eu un vrai impact. Sauf qu’en face, Donovan Mitchell avait l’étoile de Mario Kart et a planté ce shoot improbable malgré les bras interminables de monsieur Pont. Sur Street Fighter ? Honda > Dhalsim, les vrais savent.

Cam Johnson (6,5) : propulsé titulaire en l’absence de CP3, Cam Johnson a rempli le même rôle, à savoir artiller à 3-points et rester posté derrière la ligne. Sa stratégie de campeur aurait pu marcher, mais Jae Crowder a décidé de faire un tir allié en toute fin de match.

Devin Booker (7) : il a tout tenté, il a assuré, mais dans ce rôle de meneur on sent tout de même qu’il est – un peu – obligé de forcer son jeu. Le retour du Point God devrait le libérer, d’autant que même ses coéquipiers ont joué contre lui ce soir. Bah tiens, on va demander l’avis de Karim Benzema.

Aaron Holiday (3) : ce match laisse à penser qu’il doit sa carrière NBA à ses frères. On savait déjà que les Suns préféraient prendre les plus mauvais frères de chaque fratrie, alors vivement l’arrivée de Ben Hansbrough et Marquis Teague.

JaVale McGee (4) : a servi de nonosse pour la paire de grand dadais en face de lui. Rudy et Hassan auraient d’ailleurs chacun dit “je mastique ce jouet, mais JaVale pas”.

Torrey Craig (4) : Daniel Craig a arrêté de jouer dans les films James Bond. Torrey Craig devrait arrêter de jouer pour les Phoenix Suns.

Landry Shamet (4) : sur chaque match à horaire raisonnable pour les Français, Shamet le livreur Uber Eats décide de nous livrer de la bouillie de basket. Une belle intoxication alimentaire en vue et un tue-l’amour ambulant pour tout amoureux de basket, qui vont vite switcher sur 7 à 8 quand les Suns joueront.

# Utah Jazz

Rudy Gobert (5,5) : un manque de réussite assez inhabituel pour La Gobe, qui a été bien charcuté sous les panneaux. Ça voulait l’empêcher de rentrer des dunks à 360 degrés, et on ne sait pas s’il s’agit d’une mauvaise ou d’une bonne nouvelle.

Royce O’Neale (5,5) : du tir et de la défense, quoi d’autre de sa part ? Bah pas grand chose, il n’a pas fait de dépassement de fonction, c’est probablement un employé de mairie.

Bojan Bogdanovic (5,5) : dans son contrat, il doit y avoir un alinéa qui stipule très clairement une interdiction de faire la passe. Moins de réussite aujourd’hui pour l’homme à la dégaine de mauvais acteur d’un épisode du Jour où tout a basculé.

Donovan Mitchell (7,5) : les pourcentages ne sont pas forcément exceptionnels, mais le leadership, quant à lui, grandit de jour en jour. Un match tout de même sérieux avec en guise d’ultime débraguettage cette espèce de prière balancée contre la planche, sans aucune annonce ni respect. On a entendu Benoît Paire crier d’ici.

Une clim… 🥶🥶🥶pic.twitter.com/Bbwj0SFe2m

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 27, 2022

Mike Conley (5) : un match correct mais qui aurait pu être mieux, quelques shoots rentrés mais ils auraient pu être plus nombreux. Oui, Mike Conley est un joueur chiant à noter pour la rédaction de TrashTalk.

Jordan Clarkson (7) : s’il prend des shoots faciles, il doit probablement exploser. Une sélection de shoots d’étudiant bourré à la Poliakov, mais une grande réussite et un rôle indéniable dans cette victoire. Si la rue de la soif existe à Salt Lake City, elle s’appelle probablement la “rue Jordan Clarkson”.

Danuel House Jr. (6) : du shoot important quand son équipe en avait besoin. On le préférait quand même avec sa coupe de Mickey Mouse à l’époque des Rockets, au moins ça nous faisait une vanne toute prête à balancer au micro-ondes avec les restes de la veille.

Hassan Whiteside (5,5) : en clonant Rudy Gobert, le Jazz a oublié de cocher la case “cerveau” pour la création de Hassan Whiteside. Un très bon match tout de même de la part de l’autre grande tige du Jazz.

Rudy Gay (4) : une petite séance de cardio tranquille pour celui qui n’est même pas le meilleur Rudy de son équipe.

Trent Forrest (4) : cours, Forrest ! Cours ! Oui, on en est là.

Le Jazz peut donc offrir une bonne caisse de Hennessy à l’ancien du bercail Jae Crowder, qui a offert la victoire au Jazz sur un plateau grâce au désistement soudain de ses neurones dans les ultimes secondes du match. Nul doute que CP3 va recadrer tout ça au prochain entraînement, si Devin Booker ne l’a pas ligoté dans son sommeil avant… En tout cas, il va falloir mettre en place un numéro vert dans le cas où on n’aurait pas de nouvelles du n°99 dans les prochaines 24 heures.