Bucks, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Milwaukee

Le 28 févr. 2022 à 10:08 par Giovanni Marriette

Giannis Antetokounmpo Bucks résumé 20 janvier 2022 TrashTalk Fantasy League
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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Bucks.

Les Bucks sont-ils les favoris à leur propre succession ?

Une phrase qui peut paraitre on ne peut plus logique. Pourquoi ? Car le groupe champion NBA en 2021 est toujours en place, parce que le Big Three composé de Giannis Antetokounmpo, Jrue Holiday et Khris Middleton semble toujours plus fort, parce que Bobby Portis est dans la forme de sa vie, et parce que l’ajout à la deadline de Serge Ibaka a tout de la bonne pioche. Maintenant ? Il y a quelques bémols, sinon ce ne serait pas drôle. En premier lieu la perte de P.J. Tucker pourrait se faire ressentir en Playoffs, lui qui avait TELLEMENT gêné la Terre entière en défense en mai et juin dernier. On peut parler également de l’absence de Brook Lopez, toujours inactif à l’heure de ces lignes, mais aussi… de la concurrence féroce à l’Est cette saison. On pense aux Nets qui partent de loin mais qui peuvent faire mal si la sauce prend, on pense au terrible duo des Sixers qu’il faudra freiner, on pense aussi à un Heat qui vole sous le radar mais a ajouté Kyle Lowry et… P.J. Tucker à son Playoffs mode, et on pense pour finir aux Warriors et, surtout, à des Suns qui ont clairement le talent, la dynamique et la bave aux lèvres nécessaires pour ne pas se faire hagra deux années de suite. Mais pour l’heure et jusqu’à preuve du contraire, pour monter sur le trône il faudra d’abord en chasser Giannis et sa bande.

Peut-on dormir sur ses deux oreilles quand on a Giannis Antetokounmpo dans sa vie ?

A 27 ans, Giannis Antetokounmpo est déjà six fois All-Star, deux fois MVP, une fois DPOY, champion NBA et MVP des Finales avec un match à 50 pions le soir de la bague. Vous voulez une bonne blague ? Le Greek Freak n’est peut-être même pas dans son prime. Un verre d’eau s’il vous plait merci. 29,4 points à 54,4% au tir, 11,3 rebonds, 6 passes, 1 steal et 1,4 contre cette saison pour Giannis, dans ses standards des dernières saisons et la phrase est folle, candidat à un troisième trophée de MVP, déjà, et vous l’aurez donc compris : oui, la réponse à la question ci-dessus est “oui”. 40/16/7/3 face à Karl-Anthony Towns, 31/16/4/2 face à Joel Embiid, 47 pions ET 44/17/8 contre Anthony Davis, 30/12/11 face aux Warriors… on vous passe les 32/20/5/3/2 et autres 50/14 à 17/21 au tir face à des équipes plus faibles car l’important, vous l’aurez compris, c’est que dès que le Freak doit retrousser les manches il les arrache carrément, plutôt de bonne augure en vue de la postseason. Moralité ? Quand t’as Giannis dans ton squad, tu dors pas sur tes deux oreilles, tu ronfles, tu baves et tu rêves.

Tiens, quid de l’apport de Serge Ibaka ?

Ne vous fiez pas aux 6 points et 4 rebonds de moyenne de Sergio cette saison avant son arrivée à Milwaukee, car son ajout au roster va bien au-delà de la boxscore. On parle d’un vétéran +++, 32 ans et toutes ses dents même si lui en cassé quelques unes, on parle d’une rotation capable d’être impactante en attaque et en défense pour compenser l’absence de Brook Lopez et devenir son back-up naturel au plus vite, on parle aussi et surtout d’un boug qui connait la route du titre puisqu’il a dans son salon une jolie bague obtenue en 2019 avec les Raptors. Dissuasion dans la raquette, spacing en attaque car le pivot espagnol a développé avec le temps un vrai talent du parking (presque 40% cette saison), et au même titre par exemple qu’un Wes Matthews de retour au bercail, l’XP d’Iblocka pourrait s’avérer très précieuse en Playoffs, pour peu que les genoux de papy tiennent le choc. Parce que faire sensation avec l’outfit sur le banc c’est cool en saison régulière, mais là où l’on attend Serge Ibaka c’est surtout en short, CQFD.


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