Sixers, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Philadelphie

Le 28 févr. 2022 à 10:08 par Giovanni Marriette

James Harden Daryl Morey pari
Source image : YouTube

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Sixers.

James Harden est en ville, concrètement ça va changer quoi ?

On s’excuse d’avance mais les quelques lignes qui suivent seront très largement influencées par ce que le Barbu nous a montré lors de ses deux premiers matchs avec Philly. A Minneapolis ? 27 points à 7/12 au tir dont 5/7 du parking et 8/9 aux lancers, 8 rebonds, 12 passes. Hier au Madison ? Sit down : 29 points à 8/14 au tir dont 3/7 du parking et 10/10 aux lancers, 10 rebonds, 16 passes, 5 steals. Deux victoires, évidemment. C’est donc officiel, ce diable de James Harden a l’air de se sentir bien dans son nouvel habit et ça se ressent dans son body language, dans son jeu. Ce qu’il se passe dans ces moments-là ? La planète basket qui tremble, tout simplement. Au delà de l’évidente upgrade d’une équipe qui ramène chez elle l’un des cinq meilleurs joueurs de sa génération, l’arrivée de James Harden a pour l’instant eu plusieurs effets. Celui de donner encore un peu plus de dimension à l’attaque des Sixers, celui de laisser toujours un peu plus de libertés à Joel Embiid et ça fait flipper (voir plus bas), ou encore celui de libérer davantage un Tyrese Maxey qui va pouvoir s’éclater encore plus en tant que troisième homme, en tant qu’élection libre de l’attaque. Reste le cas Tobias Harris, 35 millions de dollars sur le chèque et au moins autant de questions sur son rôle à venir (Doc Rivers osera-t-il… le faire sortir du banc ?), mais pour répondre à la question initiale, James Harden en ville ça donne déjà des boutons à toutes les défenses de la Ligue, surtout si le MVP 2018 a décidé de donner de nouveau la pleine mesure de son talent.

Joel Embiid MVP, c’est pour cette année ?

Des questions existaient à l’heure de l’arrivée de James Harden et elles étaient légitimes. Jusque-là ? Joel Embiid c’était environ 30 points et 11 rebonds de moyenne, et surtout une domination telle que le zozo est pour l’instant – pour beaucoup – le favori noumero ouno dans la course au trophée de MVP. Depuis l’arrivée de Ramesse Ardennes à ses côtés ? 34/10/3 et 37/9/3/4, 38 lancers tentés en deux matchs et une sensation de puissance… encore plus folle. Attention les yeux, Jojo a l’air d’adorer le Barbu et vice-versa, et l’arrivée de ce dernier va 1) lui permettre d’avoir quelques hectomètres de plus pour taffer son jeu et 2) de bénéficier d’un passeur hors-pair pour développer l’aspect pick and roll et axe 1/5 qu’il n’utilisait finalement pas tant que ça jusque-là. Le constat semble donc clair : aucune garantie de trophée pour l’instant car ces messieurs Jokic, Antetokounmpo voire DeRozan vont également à cent à l’heure, mais sauf retournement de situation suite à une friction entre les deux stars ou à un souci d’ordre physique que l’on évoquera même pas concrètement histoire de ne pas porter l’oeil… rien ne semble pour le moment barrer la route du MVP à Joel Embiid. Trop fort, trop bien lancé, trop sûr de ses qualités et désormais sacrément bien entouré, y’a quoi là.

Du coup… les Sixers… vrais candidats au titre cette saison ?

Suite logique à nos deux précédents points : les Sixers étaient déjà une équipe ambitieuse et ils sont peut-être devenus grâce à ce trade l’un des épouvantails de la Conférence Est. Il y a tout à faire, évidemment, les deux franchise players sont davantage connus pour avoir craqué plusieurs fois en Playoffs et leur coach n’est clairement pas une référence à ce niveau-là depuis quelques années malgré son titre NBA acquis en 2008… mais sur ce qu’on voit là, à l’instant T, peu d’équipes peuvent aujourd’hui se targuer d’avoir une telle puissance de feu. La perte de Seth Curry sera peut-être visible en Playoffs, à moins que des Furkan Korkmaz ou autres George Niang ne se révèlent en tant que facteurs X, mais en l’état et sans bobos les Sixers ont instantanément passé un cap avec l’arrivée du barbudo. Il faudra être très fort pour se sortir de la jungle de l’Est, oui, encore plus pour rpz en Finales NBA, ce qui serait une nouveauté pour environ 95% du roster (Danny Green fait office d’exception avec son CV), mais Philly possède deux joueurs elite, bien souvent incontrôlables et même pour les meilleures défenses de la Ligue. Logiquement ça suffit pour faire des Sixers un candidat au titre non ? Z’en pensez quoi ?


Tags : sixers