Hornets, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Charlotte

Le 28 févr. 2022 à 10:07 par Giovanni Marriette

LaMelo Ball 11 janvier 2022
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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Hornets.

Le show c’est bien, mais est-ce que ça gagne ?

Alors qu’on soit d’accord, les Hornets restent depuis quelques années déjà, depuis deux ans surtout, une équipe “League Pass”. Entendez par là une équipe qu’on se plait à regarder jouer, parce qu’il se passe souvent quelque chose lors de ses matchs. Et c’est là que le bât blesse, puisque si les Frelons sont si intéressants ce n’est ni pour la clairvoyance des palettes de James Borrego, ni pour l’étau level Playoffs qui se resserre lors des fins de match. Non, ce qui nous plait nous c’est évidemment de voir des bounce pass de LaMelo Ball, des posters de Miles Bridges, des pétages de câble de Kelly Oubre Jr. du parking et des crossovers de zinzin de Terry Rozier. Un vrai All-Star Game ambulant que cette équipe de Charlotte, mais malheureusement on a rarement vu une équipe and one mixtape passer un tour de Playoffs, à quelques exceptions près dont les Grizzlies pourraient d’ailleurs faire partie cette saison même si ce n’est pas le sujet. Alors on pose la question, on la repose même : vaut-il mieux squatter les places 7, 4, 3 et 1 du Top 10 tous les matins ou infliger un 32-14 à son adversaire dans un dernier quart pour gagner un match qui compte ? Pour l’instant les Hornets ont fait leur “choix”, on reste donc sur le League Pass mais jusqu’au 15 avril maximum ?

LaMelo Ball et Miles Bridges, vrai duo sur qui compter ?

On a donc failli avoir deux All-Stars à Charlotte cette saison et, très franchement, ça n’aurait pas été illogique. LaMelo Ball ? 20 points, 7 rebonds, 7,5 passes et 1,6 steal de moyenne, et déjà quelques masterclass de vétérans qui font de lui beaucoup plus que le joueur 2K qui était parfois annoncé. Miles Bridges ? 20 points, 7 rebonds, 4 passes et 1 steal, une place sur le podium MIP 2022 déjà validée et une ampleur incroyable prise dans le jeu des Hornets, parfois même des deux côtés du terrain. Deux jeunes joueurs (Miles aura bientôt 24 ans et LaMelo n’en a même pas 21), et forcément une question qui se pose, celle de savoir si le duo peut faire passer un cap aux Hornets ailleurs que dans les Top 10 (voir para précédent). Notre réponse à cette question ? Oui mais. Oui mais on ne serait pas contre leur offrir un petit coup de main, quelques muscles en plus pour être précis, voir para suivant. Ça vous dit un Big Three LaMelo Ball / Miles Bridges / poste 4 ou 5 dominant défensivement ? Nous oui, pas besoin de ramener Ben Wallace hein, mais au moins un peu de dissuasion et une force de plus sur pick and roll pour magnifier le jeu de passe du meneur et offrir un peu de spacing à l’ailier. Bref on adore le duo mais on aimerait un trio, avec des boug like Terry Rozier ou d’autres autour, alors au boulot Mr. Jordan, possible que les Hornets ne soient qu’à une petite marche de devenir une vraie équipe de basket, drivée par deux énergumènes comme on en fait peu.

La raquette de Charlotte, un désert toujours aussi aride

On aime beaucoup Mason Plumlee mais la plaisanterie avait assez duré. On aime pas spécialement P.J. Washington mais les attaquants aiment l’attaquer. So what ? So, il fallait donc pour les Hornets s’armer à l’intérieur avant la trade deadline, pour arrêter de prendre des cartons, et parce que ça fait des mois et même des années qu’on en parle. Les noms de Myles Turner ou encore Mitchell Robinson étaient ainsi chuchotés ça et là, et au final c’est donc… Montrezl Harrell qui a posé ses locks et ses bagages en Caroline du Nord. Hum. De l’énergie, ça y a pas de problème, quelques points “faciles” en plus sur les rebonds offensifs et le pick and roll on est d’accord, mais… en défense… on y gagne quoi ? Non pas que Trez soit une quiche lorraine à ce niveau-là mais on vous exhorte à faire la différence entre intensité et talent, et si l’ancien pivot des Clippers, des Lakers et des Wizards hurle très fort ça ne veut pas forcément dire qu’il sera dans une All-Defensive Team en fin de saison. On reste donc sur une peinture assez pénétrable pour cette fin de saison, on en change pas une équipe qui gagne ou qui perd 142-135, CQFD.


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