Nikola Jokic à Toronto ? 28 points, 15 rebonds, 6 passes et le contre de la gagne, téma la définition de “MVP”

Le 13 févr. 2022 à 06:37 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic 13 février 2022
Source image : NBA League Pass

A peine le temps d’halluciner pour la quarantième fois de la saison environ sur la perf de Joel Embiid que… Nikola Jokic faisait des siennes. Fact, ce papier s’appelait “Pascal Siakam est intenable depuis deux mois” jusqu’à 5h du matin mais en une fraction de seconde le MVP 2021 a changé la donne, désolé Pascalou mais ce sera plutôt pour la prochaine fois.

Les stats maison de l’incroyable thriller c’est juste ici !

Autant vous prévenir tout de suite, les prochaines semaines devraient donner lieu à un sacré casse-tête dans la course au MVP 2022. Imaginez un instant Chris Paul, Ja Morant, DeMar DeRozan ou, à un degré moindre Stephen Curry jouer comme des MVP et détenir de surcroit le bilan qui va avec, imaginez ensuite que Giannis Antetokounmpo est tout doucement en train de mettre ce beau monde dans son freak retro, et imaginez maintenant que deux hommes, Joel Embiid et Nikola Jokic donc, poussent le bouchon encore plus loin à tel point qu’ils réussissent à dominer cette course folle. Deux immenses joueurs, au propre comme au figuré, qui mettent à la fois à l’honneur le basket international et une condition de pivot qui reprend salement du poil de la bête, deux immenses joueurs actuellement dans leur prime et qui ne cessent de se renvoyer la balle, soir après soir.

Cette nuit ? Joel c’est fais, alors parlons de Niko. Un match compliqué il est vrai, après un premier quart pourtant giga-dominé par le Joker (18 points), dans une enceinte de la Scotiabank Arena aussi vide qu’imprenable ces derniers temps, face à des Raptors qui ne font plus rire personne depuis un moment. En face ? Un Pascal Siakam incroyable, une fois de plus, qui finira sa soirée avec 35 points à 16/22, 10 rebonds, 7 passes et 2 contres, ni plus ni moins qu’un bon exemple du niveau qui est le sien en 2022. Un match serré, entre deux vraies équipes de basket, il ne manque que l’ambiance chaude du Canada mais, anyway, c’est sur le parquet que se joue un match et les Raptors ont malheureusement pris l’habitude de l’écho depuis bientôt deux ans.

Passons sur la majeure partie du match et direction le money time, parce qu’il y a du boulot à la rédac, même le dimanche, surtout le dimanche.

Après deux bonnes heures de très bon basket les Nuggets semblent avoir le match en main avec cinq points d’avance dans le money money money time, mais Fred VanVleet redonne espoir à sa Dino fanbase en rentrant un énorme trois sans même toucher un gramme de ficelle. ALL. STAR. 110-109 Denver, après un temps-mort pris par Mike Malone les Raptors font faute immédiatement sur Nikola Jokic qui n’a plus qu’à mettre deux ficelles pour quasiment tuer le match. Clang. Clang. Deux échecs, suffisamment très rare pour être signalé mais, spoiler, l’ogre va très vite se rattraper. Temps-mort Nick Nurse, système pour libérer le sosie de Drake dans le corner, nouvelle bombe lancée mais cette fois-ci c’est un échec. Le moment choisi pour OG Anunoby pour nous rappeler que niveau hustle il met la misère à JaMychal Green et le freak des Raptors arrache le rebond offensif et remonte au panier pour devenir le héros du match quand surgit… un Jokic sauvage, qui colle une énorme crêpe dans les règles à OG le OG.

Les ralentis ne feront que confirmer la sentence pour les Dinos, le temps de se rappeler ensemble que c’est donc le TROISIEME contre victorieux de la saison pour le MVP en titre, qui paraphe donc ici une soirée en 28/15/6/2, à 10/16 au tir et 8/10 aux lancers, deux lancers ratés qui auraient pu coûter le match aux Nuggets mais c’était sans compter sur la force de caractère de leur leader. Un leader en trois lettres en juillet dernier, un leader qui mérite, comme d’autres, ses trois lettres en juin prochain.