Une bonne bouille et du basket plein les mains à 22 ans : officiel, Darius Garland est le symbole de la renaissance des Cavs

Le 29 janv. 2022 à 18:06 par Loic Duthoit

Source : YouTube

Darius est un nom de roi. Donc c’est un nom idéal pour jouer dans l’Ohio, terre natale du King, l’indétrônable LeBron James. Sa majesté a marqué d’une trace indélébile son double passage glorieux à Cleveland, mais elle n’a laissé que des cendres derrière elle après son départ en Californie… enfin c’est ce qu’on croyait. Une armée de grands et beaux chevaliers galopent désormais sur les berges du lac Erié, armée menée par un prince : Darius Garland. 

Orphelin de Collin Sexton depuis le mois de novembre, puis de Ricky Rubio depuis fin décembre, Garland s’est retrouvé de plus en plus seul à la création en 2022. Les doutes sur le niveau de jeu de Cleveland dans ces conditions ont vite été balayés par celui qui joue comme un véritable maestro depuis le début de la saison. Presque 20 points, 8 assists et 1,3 interception à 46% au shoot, 36% du parking et 91% depuis la ligne des lancers, Garland réalise une troisième saison magistrale pour le moment, au point de ne pas être loin dans la course au MIP ainsi qu’un vrai candidat pour le All-Star Game de… Cleveland. Pourtant, là n’est pas le plus important. Garland est avant tout la figure d’une franchise qui affiche une santé au moins aussi excellente qu’inattendue. Les Cavs sont troisièmes à l’Est devant les Nets, les Sixers, les Bucks, les Celtics et encore tant d’autres franchises qui étaient attendues devant eux. Ils sont excitants à voir jouer cette saison et les lobs parfaits pour Jarrett Allen, les grands shoots en cloche depuis le parking en sortie de dribble et surtout le large sourire de Darius Garland y sont pour beaucoup. Son énergie et sa bonne humeur fédèrent autour de lui tout un groupe qui est prêt à se battre pour la victoire chaque soir. Le bilan des Cavs alors que son meneur était dans le protocole sanitaire fin décembre en dit long sur son importance : trois défaites contre les Pelicans, les Wizards et les Hawks, et une bien maigre victoire face aux Pacers. En interne, son coach et ses coéquipiers sont dithyrambiques à son propos et on ne cache pas que son absence s’est fait sentir.

“Ses lobs me manquent. Il me manque aussi en tant que personne” disait Jarrett Allen alors que Darius Garland était dans le protocole sanitaire.

“Il fait de nous une équipe de basketball dynamique parce qu’il est une menace dans tous les aspects du jeu” expliquait son coach J.B. Bickerstaff.

Le garçon qui a fêté ses 22 ans ce mercredi ne représente pas qu’une franchise NBA. Il symbolise aussi une ville et une mentalité propre à l’Ohio – État qui n’est pas vraiment considéré comme le plus sexy d’Amérique. Né à Gary, dans l’Indiana, il explique dans un profil sur UPROXX que Cleveland et ses environs lui rappellent un peu sa terre natale, au cœur de la Rust Belt et loin des strass et des paillettes. Il peut ainsi s’identifier à la population locale et inversement. Le meneur se sent bien dans l’Ohio, montrant beaucoup d’amour envers une franchise qui n’attend que ça. Le fit est donc plutôt évident et la hype autour du joueur monte de plus en plus. Il faut dire qu’aux Cavs, il est aujourd’hui dans un contexte qui lui permet de s’exprimer pleinement. L’environnement est désormais stable avec le manager général Koby Altman et le coach J.B. Bickerstaff qui croient beaucoup en lui, et qui ont tous deux prolongé sur le long terme avec la franchise. Parmi ses coéquipiers, il est à la fois entouré de jeunots hyper talentueux comme Evan Mobley et Jarrett Allen qui symbolisent avec lui cette nouvelle ère à Cleveland, mais aussi de grands vétérans qui ont beaucoup à lui apprendre sur le rôle de meneur en NBA. On sait que Ricky Rubio a joué son rôle de mentor à merveille. Garland a progressé à ses côtés alors que l’Espagnol brillait en sortie de banc avant de se faire les croisés. Les Cavs ont répondu à cette blessure en récupérant Rajon Rondo, un des vétérans qui a certainement le plus d’expérience à la mène en NBA. Il est un meneur gestionnaire sans égal, qui vient de dépasser les 7 500 assists en carrière et saura lui aussi être un excellent mentor pour Garland. Apprendre aux côtés de Rondo est une grande chance pour un jeune meneur qui joue déjà à un niveau All-Star. Tous les voyants sont donc au vert pour que le jeune prince continue à faire briller les chevaliers de l’Ohio durant de nombreuses années. Au vu de sa courbe de progression et l’attachement réciproque qu’il y a entre lui et la ville de Cleveland, on est sans doute au début d’une très belle histoire.

Avec ses cheveux en palmier et cette banane sur le visage qui ne le quitte pas, Darius Garland a de faux airs de Ja Morant. Le cavalier peut en tout cas se targuer comme Ja de mener une équipe pas ouf sur le papier à la troisième place de sa conférence et surtout d’avoir rendu sexy une franchise qui ne l’est pas forcément au départ. Avec leur smile, ils ont en commun ce don insolent de rendre facile tout ce qu’ils font sur un parquet. Ne manque qu’un peu de scoring et un bon double mètre de détente en plus pour que la comparaison ne soit vraiment parfaite. 

Source texte : UPROXX


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