Ja Morant encore une fois étincelant : 41 points, 8 passes et les lancers du patron en fin de match, les Spurs n’ont rien pu faire

Le 27 janv. 2022 à 07:10 par Giovanni Marriette

Ja Morant 27 janvier 2022
Source image : NBA League Pass

Certains détails ne trompent pas lorsqu’un joueur est sur le point (ou l’a déjà fait) d’atteindre le level superstar. Une présence dans le starting five du All-Star Game, c’est pour ce soir les gars, une place sur le podium des maillots vendus, et sur le terrain les coups de sifflet au bon moment, superstars call qu’on les appelle, aussi bien provoqués que, parfois, facilement donnés. Spoiler, cette nuit Ja Morant avait tout d’une superstar.

Les stats maison de la nouvelle démo made in Ja c’est juste ici !

Comme souvent avec les Spurs cette saison, ce fut un match agréable, très agréable, au cours duquel un groupe moins fort sur le papier ne lâche rien et joue les yeux dans les yeux avec son adversaire. Comme souvent avec les Grizzlies cette saison, le squad emmené par Ja Morant aura trouvé les ressources pour s’imposer et conserver ainsi sa belle place dans la jungle de l’Ouest. Un match dominé quasiment de bout en bout par les hommes de Taylor Jenkins mais que ceux de Gregg Popovich auraient presque pu braquer, à force de courage et de rebonds dans le money time, mais au final le talent et la domination de Ja Morant auront eu le dernier mot.

Un Ja Morant une fois de plus au four, au moulin et au deltaplane, un Ja Morant qui avait cette nuit une motivation de plus comme il l’a expliqué en fin de match, rendant sa nouvelle très grosse performance toute particulière :

Ja Morant dedicated the Grizzlies’ win and his 41-point night to his grandmother, who is struggling in her fight against cancer: “I just had to go out there and battle. Knowing she’s watching, knowing I couldn’t be there with her right now, I had to put on a performance.”

— Tim MacMahon (@espn_macmahon) January 27, 2022

Ja Morant a dédié la victoire des Grizzlies et sa performance à sa grand-mère, qui se bat actuellement contre un cancer “Il fallait que je joues et que je me battes. Juste le fait de savoir qu’elle regardait le match, que je ne pouvais pas être avec elle dans ces moments-là… je me devais de réaliser ce genre de match”

Performance sur le terrain donc, mais performance psychologique aussi, dictée par l’émotion et par une force supplémentaire qui aura fini par avoir raison des Spurs. Dominant de A à Z après quelques minutes passées à patienter au scoring en tout début de match, le franchise player des Oursons a finalement pris le money time pour un paillasson sur lequel il a écrit superstar avec de la boue, alternant les réussites extérieures et – surtout – les points faciles sur la ligne, transformant ses trois ou quatre dernières possessions en coups de sifflets logiques tant la défense des Spurs n’eut aucune autre solution que de le freiner illégalement dans ses drives. Le respect des refs, des défenses adverses démunies et le coup de main d’un Jaren Jackson Jr. efficace en défense et clutch en attaque, et au final une nouvelle victoire ornée de 41 points, 5 rebonds, 8 passes et 2 steals, à 15/28 au tir dont 3/5 du parking et 8/10 du point de pénalty. Intraitable, injouable, comme quasiment tous les soirs depuis le début de saison.

Dejounte Murray avait mis, une fois de plus, son plus bel habit pour contrer la machine du Tennessee, le trio Keldon Johnson / Devin Vassell / Jakob Poeltl ne fait pas vendre mais a bien failli faire gagner San Antonio, mais au final c’est encore une fois le crack Morant qui sort victorieux de la bataille, et ce en rendant hommage à une mamie qui doit être bien fière. Question ? Comment ne pas aimer Ja Morant. Réponse : c’est impossible.