Les Raptors joueront sans fans les 3 prochaines semaines : on va passer en 2022 mais on a presque l’impression de revenir en 2020

Le 31 déc. 2021 à 17:09 par Loic Duthoit

Denver dinosaure 11 septembre 2021
Source image : YouTube

L’arène du Jurassique ferme ses portes au public pour les trois prochaines semaines. Pour observer des Scottiebarnausorus ou des Pascalausorus, ça sera seulement devant son écran. Les Raptors n’ont donc pas fini d’enchaîner les galères depuis leur titre de 2019.

Le Canada a décidé de mettre un gros tour de vis face à la nouvelle montée en puissance du COVID. Pour les équipes NBA, les mesures diffèrent selon les États (ou provinces) et en Ontario, où se trouve Toronto, seulement 1 000 personnes seront désormais autorisées dans les grandes salles pour les trois prochaines semaines. La nouvelle a été annoncée par ESPN. Cette mesure vise donc – entre autres – la Scotiabank Arena, déjà limitée à 50% de sa capacité il y a deux semaines et qui accueille bien évidemment les Raptors de Toronto mais aussi les Maple Leafs (NHL). Dans la foulée, les Dinos ont annoncé qu’ils ne vendraient plus de tickets sur la période. La mesure concernant les 1 000 personnes autorisées à venir dans la salle pour les matchs ne s’appliquera donc en réalité que pour les membres du staff ou des personnes proches de l’équipe. La franchise canadienne a donc le droit à un nouveau traitement spécifique en comparaison aux autres équipes NBA. À cause d’un protocole particulier au pays des caribous, l’équipe avait été contrainte la saison dernière de jouer ses matchs “à domicile” en Floride, du côté de Tampa, à plus de 2 000 km de l’Ontario. Cette news n’est ainsi qu’un nouveau coup dur pour des Dinos qui peinent à retrouver leur environnement “normal” depuis la plus belle épopée de leur histoire.

Statement from MLSE and the Toronto Raptors following the provincial announcement today. pic.twitter.com/GIuaJt4izD

— Toronto Raptors (@Raptors) December 31, 2021

13 mai 2019, le ballon rebondit quatre fois sur l’arceau avant de transpercer le panier au ralenti, au moment où le buzzer sonne lors d’un Game 7 d’anthologie. “La ch*tte, la ch*tte, la ch*tte” aurait gueulé Benoît Paire. Il n’aurait pas eu totalement tort mais le moins qu’on puisse dire c’est que depuis, la vie n’est pas rose pour les Canadiens. L’année post-titre où ils ont fini deuxièmes de l’Est était un trompe-l’œil avant le début des désillusions : Pascal Siakam n’a pas l’air d’être le franchise player qu’on espérait, tandis que le départ de Kyle Lowry suite à une fin de saison passée dans les bas-fonds de la Conférence Est a symbolisé la fin d’une ère. Le dinosaure a cependant retrouvé un peu de couleurs cette année avec Scottie Barnes, quatrième choix de la dernière Draft, qui donne du baume au cœur des supporters canadiens malgré des résultats toujours dans le négatif (bilan de 14 victoires – 17 défaites). L’annonce de la fermeture au public de la Scotiabank Arena rappelle finalement le statut de cette franchise au sein de la NBA – la seule non-américaine. C’est ce statut qui entraîne le traitement particulier qu’elle a reçu la saison dernière et qu’elle reçoit à nouveau. Mais il ne faut pas oublier que c’est également ce statut particulier qui a fait toute la beauté du titre de 2019, car plus qu’une ville, c’est une nation entière qui est derrière cette franchise et qui pouvait célébrer son premier titre.

À défaut de pouvoir regarder leur équipe affronter les Clippers depuis l’intérieur de la salle, on souhaite à tous les fans des Raptors de bien profiter de ce 31 décembre pour oublier définitivement 2021. Courage, un jour ça ira mieux.

Source texte : ESPN / Raptors