Ricky Rubio se sent comme un coq en pâte à Cleveland : tellement mérité pour le colissimo préféré des GM
Le 07 déc. 2021 à 15:14 par Jérémy Marty
Quand il a appris son futur déménagement dans l’Ohio au mois d’août dernier, Ricky Rubio n’était clairement pas emballé. Le meneur arrivait alors dans un énième projet de reconstruction, qui était déjà bien équipé à la mène avec Collin Sexton et Darius Garland. On n’imaginait pas l’Espagnol faire de vieux os à Cleveland et pourtant, quelques mois après c’est le mariage parfait. On regarde ça de plus près.
Imaginez la scène. Vous êtes le leader olympique de votre nation et vous la portez presque à vous seul. Mais un beau matin, au réveil, en plus des messages de félicitations, vous recevez une alerte qui vous informe que vous allez rejoindre l’une des pires équipes de NBA dans l’un des endroits les moins funs de la planète, classé juste entre Cholet et Cherbourg. Forcément, le petit déjeuner n’est pas joyeux et la soupe à la grimace est au menu. Cette scène, c’est exactement ce qui est arrivé à Ricky Rubio cet été. Même si ce petit trublion nous a fait du mal, à nous Français, on ne peut que compatir avec sa douleur de bouger une énième fois à l’autre bout du pays (non). On imaginait donc que le meneur n’allait pas tarder à prendre la tangente pour vite se barrer de Cleveland et choper une place au soleil chez un contender. Selon de mystérieuses sources, les Warriors étaient même très intéressés par l’Ibère ! Mais rien de tout ça n’est arrivé et en ce 7 décembre, la température à Cleveland avoisine péniblement les 0°C et pourtant, les habitants sont en terrasses à siroter des sangrias. C’est l’effet Ricky Rubio. Depuis son arrivée dans l’Ohio, le meneur a retrouvé le sourire au sein d’une équipe qui sème de bien jolies promesses chaque fois qu’elle fout un pied sur le parquet. C’est simple, les Cavs sont septièmes de la Conf’ Est avec un bilan positif de treize victoires pour onze défaites. La magie opère à Cleveland où Ricky Rubio apporte son expérience et ses qualités de leader. Rappelons quand même que le pote des frères Gasol entame sa dixième saison dans la Grande Ligue et qu’il a joué… 656 matchs NBA. On est donc passé du calvaire au conte de fée, c’est en tout cas ce qu’il a rapporté à The Athletic.
« Je vais bien, je suis heureux d’être ici […] Dans le passé, je me faisais échanger et j’étais frustré, genre “Oh je dois encore tout recommencer à zéro”. J’étais frustré à cause de mon ego. Mais quand vous mettez votre ego de côté et que vous essayez juste de tirer le meilleur du rôle que vous avez et d’en profiter, il n’y a pas de meilleure situation que d’être dans une équipe où chacun accepte son rôle. »
Ricky Rubio a donc pris sur lui pour jouer son meilleur basket-ball et jusqu’à présent, la recette fait des merveilles. Ce n’est en tout cas pas les Knicks qui vous diront le contraire. Il y a un mois jour pour jour, le numero tres des Cavs scorait 37 pions sur tonton Vavane. Après tout, s’il est l’ennemi d’une nation entière c’est tout simplement car Ricky est un grand joueur de basket qui apporte énormément aux équipes de par sa vision du jeu en attaque, mais aussi grâce à une bonne défense. Cette année, il affiche les meilleurs stats de sa carrière au scoring avec 13,3 points de moyenne, sans oublier 4 rebonds et 6,2 assists par soir. Une vraie renaissance pour celui qui est pourtant un habitué des aéroports. Sur les quatre dernières saisons, Rubio a commencé la saison avec quatre maillots différents : celui du Jazz en 2018, Phoenix en 2019, Minnesota en 2020 et donc Cleveland en 2021. Au vu de ses qualités et de son apport, on se demande bien pourquoi les équipes n’hésitent pas à balancer le natif d’El Masnou à la moindre occasion. Le trentenaire peut intéresser toutes les équipes et sa présence facilite donc sans doute les échanges. En attendant, même s’il aurait tout donné pour se tirer, Ricky Rubio s’épanouit à Cleveland. Mais attention… le 15 décembre approche.
Ricky Rubio était bouleversé quand on l’a foutu dans un avion direction l’Ohio, mais aujourd’hui l’Espagnol se régale dans une équipe de Cleveland emballante. L’histoire est belle et on a hâte de voir jusqu’où elle peut aller.
Source Texte : The Athletic.