Les Suns évitent le guet-apens face aux Knicks : quand Devin Booker a les mèches blondes, c’est gagné d’avance

Le 27 nov. 2021 à 04:10 par Arthur Baudin

Devin Booker
source image : montage TrashTalk via NBA League Pass

Ce vendredi, les Knicks recevaient la tornade Suns à la maison. Le temps de 48 minutes, les Arizoniens ont déroulé un basket-ball propre sans jamais paniquer devant la menace d’un éventuel retour new-yorkais. On débrief.

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Pour ouvrir la nuit, l’on pouvait difficilement espérer mieux. Un affrontement électrique entre les Suns – sur 14 victoires consécutives – et les Knicks, mieux mais toujours pas impecs, qui essaient simplement de progresser. Tout le monde est là, à quelques exceptions près : seuls Derrick Rose, Abdel Nader et Taj Gibson sont restés sur le técô pour soigner les bobos. Des absents déjà oubliés quand, quatre minutes après l’entre-deux, Evan Fournier est à 3/3 du parking. Les enceintes du Garden envoient alors du gros Line Renaud et les States se retirent de la vente des sous-marins à l’Australie. On apprécie les premiers contacts entre Mitchell Robinson et Deandre Ayton, même si le second parvient davantage à faire des différences sur pick-and-roll. Malgré ce déficit intérieur donc, les Knicks placent quelques unités d’écart, si bien que même Kemba Walker se met à planter. Il est rare que lui et Evan soient bons le même soir, l’effet est ainsi immédiat. Mais un cactus qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse et même si Chris Paul n’est pas encore dedans, Devin Booker, Mikal Bridges et Jae Crowder prennent les choses en main. Le trio fait extrêmement mal aux Knicks qui, peu à peu, retombent dans leurs travers offensifs et perdent en cohérence. Et puis, D-Book a sorti les mèches blondes et alterne entre tirs à mi-distance sous bas tempo, joués à l’épaule, et d’incisives pénétrations. Toujours synchros, Evan Fournier et Kemba Walker sont maintenant nuls. Le frenchie lâche son meilleur airball et, avant la mi-temps, passe de 3/3 au tir à… 3/11. La statue de la liberté est instantanément renvoyée dans le port de Saint-Nazaire (New York Knicks 44 – 58 Phoenix Suns).

Three 3's for @EvanFourmizz right out the gate pic.twitter.com/gK0sbSinPZ

— KNICKS ON MSG (@KnicksMSGN) November 27, 2021

Une deuxième période un poco trop ping-pong à notre goût, avec un écart déjà fait. Les Suns subissent des assauts mais tiennent toujours cette avance de 10, 15 unités grâce à des démonstrations de zénitude signées Devin Booker et Chris Paul. Le premier nommé envoûte la partie de son aura beaucoup trop pépère, faite de petites hésitations fossoyeuses des hanches adverses. On a pas le droit de voyager en avion avec du shampooing mais Devin Booker vient à New York avec son tir à mi-distance, une arme bien plus efficace que tous les interdits. Face à cela, la grosse maladresse et les galères qu’éprouvent les Knicks à dérouler leur systèmes offensifs condamnent la rencontre. On regrette la vieille perf’ d’Evan qui termine la partie avec 11 points, 5 rebonds et 2 ballons perdus à 4/15 au tir. Et dire qu’il avait déjà scoré 9 points après 4 minutes de jeu, c’est rageant. Maintenus à 97 points, les pensionnaires du Garden ont été victimes de l’excellente défense made in Suns. Dans l’ombre de ses 11 points et 3 interceptions, un gars comme Jae Crowder est – dans un monde où Devin Booker fait de la natation synchronisée – l’homme du match. Et ainsi, Devin Booker fut le vrai daron de cette rencontre : 32 points à 52% au tir dont 4/9 à 3-points, sous les projos du Garden, pour une quinzième victoire consécutive ? C’est juste dingue.

Une mention spéciale au banc de Phoenix, bien utile pour créer le premier écart en fin de premier quart-temps/début de second. Le bonjour à Cameron Johnson (10/3/2), JaVale McGee (6/8), Landry Shamet (8/1/2) et Cameron Payne (13/2/6) donc.

⭐️ Devin Booker appreciation post ⭐️ pic.twitter.com/QfqT9EoTeZ

— Phoenix Suns (@Suns) November 27, 2021

Rendez-vous au prochain virage, et même s’il s’appelle Brooklyn Nets, il reste largement surmontable. Du moins, tant que Devin Booker continue de dérouler comme s’il était le fils d’un ballon Wilson.