Alexis Ajinça a dit stop : quasi 300 matchs NBA et un titre de champion d’Europe, retraite méritée !

Le 26 nov. 2021 à 17:21 par Cheikh Mbengue

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S’il n’est pas le joueur français ayant le plus marqué la NBA, Alexis Ajinça a réalisé plusieurs saisons au plus haut niveau et a surtout fait partie de l’Équipe de France qui a raflé un titre de championnat d’Europe, le seul de l’histoire des Bleus. Après être resté sans club depuis mars 2019, le pivot de 33 ans vient d’annoncer sa retraite.

Petit à petit, la liste des retraités parmi la génération championne d’Europe en 2013 s’élargit : d’après Le Progrès, Alexis Ajinça est le cinquième (après Tony Parker, Boris Diaw, Florent Piétrus et Johan Petro) à raccrocher les baskets après avoir foulé un parquet pour la dernière fois sous le maillot de l’ASVEL en 2019. Bien sûr, avant cet épisode, il passera de franchise en franchise en NBA avant de trouver un petit rôle en Louisiane, chez les Pelicans de la Nouvelle-Orléans. Champion d’Europe en 2006 avec l’Équipe de France U18, le pivot de 2m18 semblait taillé pour tenter sa chance en NBA. Deux plus tard, c’est du côté des Bobcats que le rêve américain a commencé pour le 20e choix de la Draft 2008. 

•Le temps est venu pour moi de tourner la page de joueur professionnel.

•Le basket m’a énormément apporté.

•Je remercie les fans, clubs, coachs, bénévoles et mes coéquipiers pour tous ces moments.

•Je remercie mes amis et ma famille qui m’ont toujours soutenu.

Alexis pic.twitter.com/q0Gex6FbcT

— Alexis Ajinça (@AjincaAlexis42) November 26, 2021

Les débuts à Charlotte sont compliqués, même après un passage en D-League histoire de s’acclimater. Les Bobcats l’envoient chez les Mavs en 2010, puis Alexis est transféré à Toronto en janvier 2011. Dans le même temps, l’équipe nationale s’avère un fleuve agité qu’Ajinça a du mal à apprivoiser. D‘abord présélectionné pour l’Euro 2009, le pivot ne parvient pas à s’imposer face à la concurrence de Ronny Turiaf et Ian Mahinmi notamment, puis vient l’Euro 2011 sur lequel il fera l’impasse. Mais le Frenchie sera malgré tout très vite de retour au bercail (en partie à cause du lock-out NBA en 2011) où il tentera de se relancer, comme à Strasbourg où il aura de nouveau sa chance de briller (avec une finale de Pro A en prime) et devenant ainsi membre du cinq majeur de l’EDF championne d’Europe 2013 en Slovénie. La Nouvelle-Orléans sera convaincue par ses performances, et l’acte II du rêve américain sera légèrement plus concluant pour lui que le premier. Niveau stats, il a vécu sa meilleure campagne NBA chez les Pels en 2014-15 (6,5 points, 4,6 rebonds, et 55% de réussite aux tirs). Il restera quatre saisons à NOLA, avant une lente descente aux enfers. Ses dernières saisons dans la Grande Ligue sont une galère, car en plus d’être peu utilisé par les Pelicans, il connaît une saison blanche en 2017-18 en raison de soucis au genou, qui ont nécessité une opération. Et ce qui lui bloquera définitivement la voie pour un retour est la présence d’un certain Boogie Cousins, arrivé en Louisiane en 2017. Le pivot français rejoindra finalement les Clippers dans le cadre d’un échange contre Wes Johnson avant d’être coupé dans la foulée. 296 matches en NBA plus tard, un nouveau retour en France se dessine pour le Stéphanois. Il atterrit du côté de l’ASVEL mais sera de nouveau libéré après un accrochage avec le coach de Villeurbanne, Zvezdan Mitrovic. Malheureusement pour l’ancien des Pelicans qui voulait terminer sa carrière dans sa ville natale, il n’existe ni club de Pro A ou Pro B à Saint-Étienne.

L’incident avec le club villeurbannais sera donc le dernier événement lié à sa carrière professionnelle. Pas la meilleure fin, mais ce n’est pas ce qu’on retiendra. Ce qu’on retiendra, c’est avant tout ce titre de champion d’Europe avec les Bleus, que personne ne pourra jamais lui enlever. 

Source texte : Le Progrès