Les défenses à l’honneur en ce début de saison : moins de scores et plus de vieux pourcentages, les nouvelles règles ont fait leur loi

Le 23 nov. 2021 à 19:08 par Arthur Baudin

Barbelés

Cela fait maintenant un gros mois que la NBA a rallumé le moteur. Un mois que nous sommes en capacité de dresser un premier bilan sur les conséquences qu’ont les nouvelles règles dans le jeu. Des barbelés, de vieux pourcentages et un bon saut en arrière dans les nineties, on en tire pour le moment plus de bon que de raté. On débrief.

Non, ce n’est pas parce que les joueurs ont peur de se faire cueillir par Isaiah Stewart sous l’arceau qu’ils ne scorent plus. Depuis cet été, les arbitres n’ont plus les mêmes consignes de sifflet et foutent à la porte les petits trublions qui, l’an dernier, faisaient encore leur bif sur les feintes de tir. De 8,7 lancers tentés la saison passée, Trae Young n’en tire plus que 5,7 en ce début d’exercice. L’effet est le même pour Damian Lillard qui est passé de 7,2 à 4,1. Forcément, c’est toute une partie du jeu de ces garçons qui a disparu. Les stats du big boss de Portland en 2020-21 ? 28,8 points et 7,5 assists à 45% au tir dont 39% à  3-points. Les stats de Dame cette saison ? 21,6 points et 8,1 assists à 39% au tir dont 29% du parking. Un effet coup de sifflet qui a redonné confiance aux défenseurs, auparavant craintifs de jouer le coup à fond. Cela s’est donc ressenti sur le scoring général ! Il n’est plus rare de fermer boutique sur un score à la 90-85, fait de gros blocks bien clutchs dans le money time (poke Anthony Davis), et c’est franchement plaisant. Les matchs sont globalement plus agréables à regarder et moins hachés, et certains joueurs directement concernés par l’origine des nouvelles règles, s’y font. On pense à James Harden qui, même s’il cherche encore son rythme de croisière, statue peu à peu ses pourcentages et obtient presque autant de lancers-francs que sur la saison précédente (6,8 contre 7,3). On avance.

Evan Fournier is the first victim of the new Trae Young rule pic.twitter.com/wvnE2cPo6U

— Barstool Sports (@barstoolsports) October 20, 2021

Cette saison, la meilleure défense est celle des Warriors qui limite en moyenne ses adversaires à… 100 points (meilleure défense depuis les Spurs en 2015-16). L’an dernier, les Lakers étaient le rempart N°1 de la Ligue avec 107 points encaissés par rencontre, une différence conséquente qui, bien que les Dubs jouent parfaitement ensemble, révèle un caractère décomplexé des défenses. Est-ce positif ? Cela dépend du jugement de chacun, peut-être certains préfèrent-ils des matchs spectaculaires qui terminent à 130-130 et filent en prolongation. Triste ironie, le Garden adore ces ambiances cadenacées mais est depuis le début du mois de novembre, le premier à en souffrir. La ligne extérieure Kemba Walker – R.J. Barrett – Evan Fournier n’est pas dans son assiette et si Julius Randle répond davantage présent, les Knicks vont devoir récupérer leurs snipers qui balancent des pavés depuis maintenant trois semaines. C’est en accord total avec le classement des meilleures attaques de la Ligue cette saison. Le Jazz mène la danse avec 114,5 points claqués, ce qui la saison passée, leur aurait seulement octroyé la neuvième place du tableau. Les Warriors, seconds avec 112,9 points posés par rencontre, n’aurait quant à eux été que douzièmes sur l’exercice 2020-21. Preuve supplémentaire que la Ligue, en son estime personnelle, avait atteint un point de non retour.

D’un extrême à un autre, la NBA a souhaité mettre en place ce qui depuis très longtemps, lui était demandé. Cela fait beaucoup de bien à l’intensité des matchs de saison régulière, ayant agréablement gagné en rugosité.