James Harden redeviendrait-il James Harden ? 39 points et une propreté folle, c’était face aux Pels mais ça compte quand même

Le 13 nov. 2021 à 05:42 par Giovanni Marriette

Dire que la saison de James Harden est éclatée au sol serait un gros mensonge, mais le fait est que les chiffres du Barbu depuis la reprise sont les pires pour lui depuis à peu près… dix ans. Les Nets déroulent et n’ont pas besoin – aujourd’hui – d’un Ramesse en 35/8/12 tous les soirs, il y a une condition physique à (re)trouver, de nouvelles règles à accepter, mais peu à peu le MVP 2018 retrouve ses sensations. Et quelle est la meilleure manière de se remettre définitivement dans le bain ? Jouer face aux Pelicans bien sûr.

Les stats maison de la première grosse recette de James Harden c’est juste ici

On ne sait pas si James Harden avait stabiloté ce match à New Orleans, à notre avis ce serait très étonnant, mais ce matin les Pels peuvent se dire qu’ils ont bien senti passer la pilule. Une défaite, la douzième en treize matchs, un Smoothie King Center toujours vierge de victoires, et donc cette nuit le rôle de paillasson pour l’arrière gaucher des Nets. Oh les joueurs de Willie Green auraient presque pu y croire en fin de match au terme d’un morceau de remontada, mais difficile de cumuler un  tel débours de talent avec la présence en face de quelques futurs Hall Of Famers. Kevin Durant par exemple, plus discret cette nuit avec 28 points, 7 rebonds et 8 passes à 11/17, si si on vous jure qu’il nous a semblé plus discret… jusqu’au money time. KD donc, Joe Harris également, bien lancé avec un 4/4 du parking et auteur au final de 24 pions à 6/8 de loin, mais cette nuit le principal leader des Nets était gaucher, barbu, un peu gros, s’est largement rassuré en vue de la suite des évènements et a fait danser Garrett Temple et Nickeil Alexander-Walker avant de tuer le match à 30 secondes de la fin.

39 points à 11/18 au tir dont 6/11 du parking, 11/15 aux lancers, 5 rebonds et 12 passes

Des stats plus ou moins Hardenesques, pour les plus jeunes rappelons par exemple que c’était à peu près ses chiffres tous les soirs entre 2018 et 2020, mais surtout une facilité et un retour à l’essentiel qui font du bien à Brooklyn, puisque Djemss avait davantage passé son début de saison à s’habituer avec une relative réussite aux nouvelles règles imposées par la NBA, une sale nouvelle précipitant le joueur dans le rayon des mecs que ça n’arrange pas vraiment. Mais cette nuit pas de requêtes excessives, pas de bras levés au ciel pour implorer les dieux du sifflet, simplement du basket, des step-backs et des lancers récupérés de manière honnête. Une explosion bienvenue dans un match qui aurait pu finir en traquenard, bienvenue également à l’orée d’un calendrier qui permettra à la fois aux Nets de gonfler un peu les pecs tout en gonflant également le bilan puisque dans les dix prochains jours les joueurs de Steve Nash se coltineront les Warriors mais aussi les Cavs deux fois, le Magic et le Thunder. De quoi, peut-être, s’installer (durablement ?) tout en haut de la Conférence Est, et laissez-nous vous souffler l’obviousserie du jour : si James Harden et Kevin Durant commencent à jouer à ce niveau, chaque soir et en même temps, autant se battre tout de suite pour la deuxième place de la conférence.

Victoire des Nets face aux Pelicans, encore heureux, mais surtout retour en grande forme de ce diable de James Harden. Le pire dans tout ça ? Peut-être bien le fait que les Nets jouent pour l’instant avec un Big Three qui ne compte que deux joueurs…