Les Knicks ouvrent leur saison avec le futur meilleur match de la saison : 138-134 après deux prolongations, NBA IS BACK !

Le 21 oct. 2021 à 05:39 par Giovanni Marriette

Pouvait-on rêver mieux pour le premier match de la saison au Madison Square Garden ? Ha, ha, ha. 5h11 et difficile de trouver les mots pour décrire les émotions vécues cette nuit devant ce Knicks – Celtics inaugural, mais si cette saison NBA garde le même rythme toute l’année il faudra très vite changer les piles de notre petit cœur. Allez, on débriefe, en sueur.

Les stats de la dinguerie de la nuit c’est juste ici

Enorme choc au Madison pour cette entame de saison, et si sur le papier l’affiche était alléchante, au final elle aura été succulente. 58 minutes de pure folie, d’intensité défensive et d’exploits offensifs, 58 minutes de ferveur descendue des travées d’une salle trop longtemps privée de ce genre de soirée. Mais bordel… par où commencer ?

Peut-être par le joueur le plus fort sur le terrain cette nuit tiens, un garçon dont on ne savait pas une heure avant le match s’il le jouerait ou non, qui a finalement enfilé son short et qui a foutrement bien fait. Ce garçon c’est Jaylen Brown, All-Star la saison passée, tout juste sorti de sa quarantaine covidée et auteur ce soir de son meilleur match en carrière, dès l’antipasti de la saison. Un premier quart-temps en apesanteur avec Calogero (20 pions), une première mi-temps idyllique terminée avec 25 pions, et au final un career high au scoring avec 46 fuc**ng points, accompagnés de 9 rebonds, 6 passes et 3 interceptions. 16/30 au tir dont 8/14 à 3-points, 6/8 au lancer, tout ça pendant que Jayson Tatum, aka l’autre partie du monstre à deux têtes de Boston, se transformait en monstre tout court avec un cataclysmique 7/30 au tir (2/15 du parking). On peut pas être bon tous les jours, on peut pas être bons tous en même temps, mais ce soir Jean-Lin Marron ne fut pas le seul joueur d’Ime Udoka (quelle première !) à sortir le grand jeu. On peut citer pêle-mêle un très utile Grant Williams, intronisé dans le cinq et longtemps en pole-position pour remporter la palme du facteur X parfait, on peut également parler de Romeo Langford, parfois pataud en attaque mais saignant en défense, et on en place également une pour Robert Williams III, pas loin du five by five après une soirée à jouer les éboueurs-finisseurs comme on n’en voit plus (16 points, 10 rebonds, 3 passes, 3 steals et 5 contres, à 100% au tir mdr ok Mr Parfait). Mais parfait tout ne le fut pas pour des C’s privés, il faut le dire, de Tonton Al Horford et se présentant également ce soir sans Juancho Hernangomez, Enes Kanter ni Josh Richardson, se présentant aussi avec un Payton Pritchard masqué et sans doute gêné. Et puisqu’il faut bien finir le tour de table, big up à un Dennis Schroder à 5/16 au tir et bien cradingue dans le money time, histoire de commencer parfaitement son histoire d’amour avec les fans de Boston. Un ensemble dont on a longtemps cru qu’il serait suffisant pour venir à bout des Knicks, notamment quand Jaylen Brown empilait les buckets comme on empile les cartons de pizza, mais si Marcus Smart planta au buzzer le tir envoyant tout le monde en prolongations… ce sont bien les Knicks qui auront le dernier mot.

Les Knicks messieurs dames, LES KNICKS !

La folie de la saison passée à peine digérée, voilà que ces zinzins s’y remettent déjà. Le premier match de Kemba Walker et de notre Evan Fournier au Madison Square Garden, on y reviendra, un Madison qui avait pris des airs de fournaise pour accueillir pour la première fois ses héros. Des héros attendus, comme Julius Randle par exemple, auteur d’un premier match de mam-mouth avec 35 points, 8 rebonds, 9 passes et 3 contres, assortis comme de coutume par une énergie débordante et contagieuse, un état d’esprit qui colle tellement à sa franchise. De près comme de loin et sans oublier d’exhorter 20 000 âmes en fête, Julius a porté les siens à une victoire incroyable, victoire également acquise par le show éblouissant d’une recrue pas comme les autres, une recrue charentonnaise, une recrue au bon goût de champagne : Monsieur Evan Fournier. Très en jambes dès l’entame et dans le contrôle ensuite, Evan a finalement décidé de se présenter à sa nouvelle foule en étant tout simplement phénoménal dans le money time. Des tirs énormes au quatrième quart, quatre bombasses du parking en prolongations dont trois consécutives au cœur d’une série de… huit tirs à 3-points de suite réussis par les deux équipes, des cris de rage à faire transpirer de bonheur Spike Lee et toute l’assistance, et au final un career high égalé pour Vavane avec 32 points, 6 rebonds, 3 passes et 4 steals, à 13/25 au tir dont 6/13 de Tokyo. Julius + Evan = amour mais Julius + Evan + Mitchell + Obi + RJ + Kemba = victoire, tant cette première win fut acquise à la force du collectif. 17 rebonds et une énorme défense pour le volleyeur Mitchell Robinson, un record en carrière pour un Obi Toppin aussi utile qu’aérien et aussi aérien que coquin, des débuts timides d’un Kemba Walker qui affrontait comme Evan ses anciens coéquipiers mais qui lâcha quand même deux trois mixtapes de dribbles et un ou deux tirs couillus, et, pour finir, un match ô combien sous-estimé de R.J. Barrett, maladroit en attaque en première mi-temps et beaucoup mieux en deuxième, mais surtout essentiel en défense puisque resté dans le short de Jayson Tatum tout au long du match.

C’était pas un match d’ailleurs, c’était une dinguerie, c’était de la folie, c’était n’importe quoi. C’était la reprise, c’était so Knicks, c’était so French, c’était la guerre mais c’était en même temps trop d’amour. C’était Jaylen mais c’était NYC, c’était la France qui bat l’Allemagne, c’était la Mecque du basket en feu. C’est la NBA et, putain, qu’est-ce que ça nous avait manqué.