Zach LaVine installe les Bulls : 34 points à 11/17 au tir, Chicago n’a pas impressionné mais Chicago avait un patron sur le parquet

Le 21 oct. 2021 à 05:54 par Bastien Fontanieu

C’est une des équipes les plus attendues cette saison, avec une bonne grosse hype qui l’entoure. Les Bulls étaient en déplacement chez des copains du coin ce mercredi, les Pistons à Detroit pour être précis. Et si la franchise de Chicago n’a pas été extrêmement rassurante sur l’ensemble de la rencontre, Zach LaVine a lui tenu à éviter un cataclysme de soirée d’ouverture en mettant son équipe sur ses épaules. 

Un hommage aux plus belles confrontations des années 80 ? Un clin d’oeil à Isiah Thomas, assis au premier rang et récemment nommé un des 75 meilleurs joueurs de tous les temps ? Pour ce premier match de la saison, tant pour les Pistons que pour les Bulls, le basket auquel on a eu droit n’était pas tout à fait très 2021. En gros, rangez votre scoring et vos espaces de pénétration, cette opposition entre Detroit et Chicago sentait bon la bataille, la transpiration, et sonnait comme un bon gros shoot raté sur la planche. Un splendide 13/51 à trois-points en cumulé par les deux équipes, aucun groupe capable de dépasser les 43% de réussite, ajoutez à cela 33 ballons perdus et vous obtenez un score final qui a dû flaire plaisir à Ben Wallace : 94-88. Le plus important reste la victoire, donc en ce sens les Bulls ont fait le minimum syndical. Cependant, dans le jeu, tout n’a pas été rose. Loin de là même.

Dans le désordre le plus total, mais c’est comme ça aussi qu’il faut agir lorsqu’on parle d’un premier match de la saison : les rotations de Billy Donovan, la défense intérieure de Chicago, la gestion du money-time, les apports du banc et la compatibilité naturelle entre les membres du cinq majeur. Déjà, disons les choses clairement, on ne pensait pas que les Bulls galèreraient autant en opening night face aux Pistons. Sans manquer de respect à Killian Hayes et sa bande, ça aurait dû être un succès plus franc de la part des visiteurs. Mais en attaque, déjà, on a vu quelques limites dans la manière d’opérer de ces Bulls, qui vont avoir toute une saison pour créer des automatismes. Quelques bons jeux avec Nikola Vucevic en partenaire, que ce soit en pick and roll ou pick and pop, DeRozan qui ralentit la circulation de balle mais c’est pas nouveau, Pat Williams un peu trop esseulé dans un coin,… c’est là qu’on peut le dire, heureusement que Zach LaVine est intervenu et a tapé du poing sur la table. D’abord discret pour voir comment ses coéquipiers se sentaient, le slasher a ensuite pris la rencontre à son compte et a d’abord maintenu les Bulls dans le match avant de les mener jusqu’à la victoire. Dans des schémas offensifs cassés ou bien construits, sur demi-terrain comme en contre-attaque, LaVine était inarrêtable. Clairement le meilleur joueur sur le terrain, et avec de la marge. Car si Saddiq Bey et Jerami Grant notamment ont tenté de tenir le regard, il y avait Zach puis les autres sur cette rencontre.

Chicago, qu’on attend comme une attaque folle cette saison, va notamment devoir faire avec les potentielles rotations binaires de Billy Donovan, ce qui avait tendance à nous rendre fou pour celles et ceux qui suivent TrashTalk depuis longtemps. On prend tous les titulaires, et on les sort tous sauf un seul joueur. Résultat ? DeRozan a dû se retrouver entouré de coéquipiers hésitants, et si Ayo Dosunmu a su apporter un vrai beau boost en sortie de banc, l’efficacité des Bulls a chuté en un claquement de doigts. C’est ce qui a donné, d’ailleurs, ce sentiment de sauvetage en mode superhéros par LaVine. Chicago pataugeait pas mal, et Chicago a vu son justicier débarquer au bon moment. Il faudra donc surveiller comment Donovan fait rentrer et sortir ses joueurs, comment il utilise son banc et comment il utilise les forces de certains joueurs. Comme Alex Caruso par exemple, excellent défensivement et dans le hustle, mais dont les efforts n’ont pas compté avec les titulaires puisque le chauve faisait ses dingueries défensives dans des lineups… assez faibles en attaque. Pas de quoi construire donc, mais pas de quoi paniquer non plus. On a hâte de voir justement comment ce banc va être utilisé, et comment la défense intérieure va s’ajuster, Vucevic ayant craché une bonne partie de ses poumons en enchaînant couverture de pick and roll sur couverture de pick and roll. Si Isaiah Stewart et Saddiq Bey ont pu se régaler, qu’est-ce que ça donnera face à Tobias Harris et Joel Embiid ? Mettons ce match sur le compte du Game 1, et applaudissons tout de même cette formidable entrée en matière de Zach LaVine avec les siens. Les incertitudes demeurent quand à la compatibilité de tout ce beau monde sur demi-terrain, mais quand on a un joueur aussi talentueux et confiant en tête de liste, tout peut s’arranger assez facilement.

Premier match, première victoire pour les Bulls, en attendant de voir ce que ce groupe va nous présenter de mieux dans les jours à venir. Vous connaissez le classique avec les équipes remplies de hype : une victoire référence, face à une grosse écurie, c’est tout ce qu’il faut pour qu’on monte dans le wagon. Wait and see donc.