Mama, we made it : TrashTalk remporte le Prix du livre Renaud de Laborderie aux Sportel Awards 2021

Le 11 oct. 2021 à 20:27 par Bastien Fontanieu

trashtalk awards
Source image : TrashTalk

Il y a des moments, comme ça, où il n’y a pas besoin de comprendre. Des moments qu’il suffit… de vivre. Des moments qu’on ne revivra peut-être jamais ? Qui sait. Mardi dernier, ce fut le cas pour l’équipe de TrashTalk. Un peu moins d’un an après sa sortie, Le plus grand Livre de Basketball de tous les temps (selon TrashTalk) a remporté un prix, et pas n’importe lequel. Le Prix du livre Renaud de Laborderie, lors de la cérémonie des Sportel Awards 2021. Story d’un moment inattendu et inoubliable.

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C’était moins une.

Moins une avant de louper un train, moins une avant de se tromper de chemin, moins une avant d’apprendre que son dossier n’était pas pris en compte.

Un alignement des planètes, voilà qui peut décrire au mieux ce qui nous a mené à cette scène complètement surréaliste, le mardi 5 octobre de l’an de grâce 2021.

Imaginez quelques secondes. Bibi sur scène, suant comme un Cornetto vanille au soleil, dans un costard serré 30/32 acheté en speed trois heures plus tôt. Ben qui porte un trophée de 20 kilos dans ses mains devant Son Altesse Sérénissime Albert de Monaco, et une vingtaine d’athlètes français médaillés olympiques qui applaudissent à l’unisson.

Et dire que c’était moins une.

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Tout part d’un dossier déposé à la bourre.

Parce que ce n’est pas comme si la NBA venait de nous caler deux saisons de malade à la suite, avec environ 37 secondes de pause par trimestre. Saison régulière, Playoffs, Finales NBA, Draft, Free Agency et Jeux Olympiques sans break, de quoi prendre 15 ans dans la gueule en un an et oublier deux ou trois détails majeurs en route. Deux ou trois détails majeurs comme…? Souhaiter bon anniversaire à sa tante, et participer aux Sportel Awards. Une véritable institution de près de 30 ans qui récompense, chaque année depuis 1991, les plus grands du monde du sport. Et pas que de la France, non, du monde entier du sport. Pelé, Mike Tyson, Didier Deschamps, Jonah Lomu, Alain Prost, Teddy Riner, Eddy Merkx, Marat Safin, Eric Cantona, Laure Manaudou, Yannick Agnel, Nikola Karabatic, Thierry Omeyer, Emilie Le Pennec, Mary Pierce, David Trezeguet, Hicham El Guerrouj, … autant vous dire qu’il y a de la légende qui est passée par cette cérémonie et a été applaudie pour ses exploits dans l’univers du sport.

Quoi de plus logique, me direz-vous, que de rajouter TrashTalk à cette liste lol ?

⭐️ LE PLUS GRAND LIVRE DE BASKETBALL DE TOUS LES TEMPS (SELON TRASHTALK) ⭐️

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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 7, 2020

Le 4 novembre 2020 est sorti ce qui, à ce jour, reste notre plus beau projet collectif : Le plus grand Livre de Basketball de tous les temps (selon TrashTalk). Un pavé de près de 300 pages racontant, à notre manière, la grande histoire du basket, à travers des images et des récits tous plus originaux et inattendus les uns que les autres. Ce livre, c’était notre déclaration d’amour publique envers le plus beau des sports, envers la plus enivrante des disciplines. Cet ouvrage, c’était comme un Je t’aime hurlé sur la grand-place, sans espoir ni intention d’être récompensé à ce propos. On voulait juste faire comme d’hab, partager notre passion avec bonheur. Et avec vous.

La réaction face à cette sortie ? Elle fut extraordinaire. Des centaines de messages de passionnés qui foncent le prendre, des dizaines et dizaines de photos reçues à Noël, en voyant les visages s’illuminer pendant que le papier cadeau vole en éclats dans le salon. La vérité, elle est ici : le succès de ce livre, quelque part c’est vous qui l’avez créé. Car lorsqu’il est sorti, dans une période de confinement qui mettait le verrou sur un paquet de librairies, ce n’est pas vous mentir que vous dire qu’on était plutôt inquiets. Mais non, finalement, on a retrouvé LPGLDBDTLTSTT sur France 2, sur France Inter, sur beIN Sports, dans le Journal du Dimanche, sur Canal +, sur l’Equipe, sur toutes les radios, toutes les chaînes de télé et surtout, surtout : chez vous.

Il fallait donc lui donner sa chance, pour nous comme pour vous. On a donc déposé son dossier à la bourre. Oui, littéralement à la bourre. Un envoi réalisé au buzzer de Chronopost et des Sportel Awards, avant que le jury ne ferme ses portes. Un giga sprint jusqu’à La Poste pour réaliser une livraison express, avec le reçu mis en boule dans la poche et la tension qui redescend en sortant du bureau. Allez, on tente et on verra. Au pire, c’était drôle d’essayer non ? Et au mieux, qui sait…? En attendant de savoir si le dossier est accepté, c’était moins une.

Trois jours plus tard, le mail de confirmation tombe : c’est bon, le dossier est accepté. Reste à voir maintenant si le jury va garder notre bouquin dans les finalistes. Oui parce que, pendant que vos fidèles serviteurs s’y sont pris à la one-again en priant tous les dieux du ballon orange pour que ça passe, d’autres merveilleux candidats étaient eux parfaitement dans les temps. Mieux, ils étaient en avance, connaissant justement la qualité de l’événement et la difficulté que représente une sélection pour plusieurs membres d’un jury. Allez, on tente et on verra. Au pire, c’était drôle d’essayer non ? Et au mieux, qui sait…? En attendant de savoir si le dossier est en finale, c’était moins une.

[ Sélection Officielle SPORTEL Awards 2021 ]
Découvrez la sélection officielle des nommés aux #SPORTELAwards 2021
👉 https://t.co/fRXrx1fF8m@FranceOlympique @ArnaudPericard #39MonteCarlo #MisterGMedia #RocaTeam #ComiteOlympiqueMonegasque pic.twitter.com/89FhvS95fE

— SPORTEL AWARDS (@sportel_awards) September 23, 2021

Une semaine plus tard, le mail de confirmation tombe : c’est bon, on est en finale. Avec trois autres immenses livres qui ont rempli les critères les plus importants de cette grande compétition. Proposer le plus bel ouvrage illustré mettant à l’honneur la photographie de sport, et qui, par la richesse de ses illustrations, doit mettre en avant l’émotion du moment sportif. Là, sachant qu’on avait Peggy et Elyse aux pinceaux, on était carrément en mesure de retrousser nos manches et de bomber le torse. Tatata ! Pas si vite ! On ne va pas se porter l’oeil… mais quand même. On a toutes nos chances. Allez, on tente et on verra. Au pire, c’était drôle d’essayer non ? Et au mieux, qui sait…?

Le rendez-vous suivant a lieu à Monaco, le mardi 5 octobre. Sachant qu’il devait y avoir tournage (désolé Alex, désolé Léonce), sachant qu’il fallait se rendre là-bas (where the f*** is Monaco), sachant qu’il n’y avait absolument aucune garantie qu’on reparte avec le trophée. On parle ici d’un one-shot total, en espérant que ça passe. Donc de brûler une journée complète de taf sur Paris et Lyon sachant qu’on est à dix jours de la reprise NBA, et que si ça se trouve la seule chose avec laquelle on va repartir c’est un prospectus de locations de yachts dont on a même pas les moyens en combinant tous nos PEL, et trois punchlines de La Cité de la Peur balancées en vrac à l’aéroport de Nice.

Alors qu’il a failli décéder sur son trajet (histoire vraie), Ben me retrouve à Nice. Le type est sur une série qui n’a aucun sens, puisqu’il a rencontré Giannis à Feurs dix jours plus tôt. Il sort son meilleur costard. J’en ai pas. Tant pis, on va en acheter un à Monaco. Faut dire qu’il y avait pré-saison la veille, donc entre choisir un deux pièces qui fait propre et mater Romeo Langford crucifier l’équipe B d’Orlando, le choix est vite fait. Une fois le starco choisi et porté, direction la cérémonie avec une salle pleine à craquer de célébrités du monde du sport. C’est grand, c’est lumineux, on sent qu’on est pas là pour mater un spectacle de fin d’année de CM2. Pas de discours en tête, une bière dans le sang, ça commence fort. Les hôtes, avec cette pointe de délicatesse et d’humour dont eux seuls ont le secret, nous demandent alors si on fait partie des médias censés couvrir l’événement. Vu nos gueules, tu m’étonnes de la question.

Non, nous sommes nominés ce soir. Pour le Prix du livre de l’année.”

Gros silence.

Félicitations, voici votre place.”

Les frissons…

Les frissons, les frissons, les frissons.

Moment tout simplement magique ❤️ pic.twitter.com/UBpBq7tMUu

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 5, 2021

On s’installe, et la cérémonie commence.

Marc Maury, impeccable au micro, met tout le monde à l’aise. Entre hommages et félicitations, le MC est à la hauteur de l’événement. Les premiers trophées tombent et on est pas sur du poids léger au niveau des noms : la Liga pour le Prix de l’innovation technique de l’année, Canal + et le documentaire Faut qu’on parle pour le Prix du Jury, le sauvetage de Romain Grosjean à Bahreïn pour le Prix du ralenti de l’année,… manquerait plus qu’on nous appelle sur scène. Le moment a quelque chose de magique, indescriptible, car nous sommes entourés de multimédaillés olympiques, de personnes qui excellent dans le monde du sport depuis 10, 15, 20, même 30 ans pour certains.

Et nous ne sommes pas là en tant que touristes.

Non, on y est en tant que nominés, en tant que membres légitimes de cette grande famille. Et pour avoir une chance d’entrer, peut-être dans la légende.

Quand soudain, le Prix du livre de l’année tombe.

TrashTalk, le plus grand Livre de Basketball de tous les temps.

Sans déconner…

… on a gagné ?

Ouais, on a gagné. On a tous gagné, putain.

😍😍😍😍😍😍😍😍😍😍

QUI C’EST QUI VIENT DE REMPORTER LE SPORTEL AWARD DU MEILLEUR LIVRE DE SPORT 2021 ?! 🔥🔥🔥

LE PLUS GRAND LIVRE DE BASKETBALL DE TOUS LES TEMPS (SELON TRASHTALK) !! 🏀🏀🏀

MERCI À TOUS PUTAIN, QUELLE FIERTÉ, VIVE TRASHTALK, VIVE LA COMMU, VIVE LE BASKET ❤️ pic.twitter.com/DX1wsr6Xor

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) October 5, 2021

La descente des marches, la musique qui résonne. On entend plus rien.

Sur scène, ça bafouille. Émotion oblige. Le spot éclate nos yeux mais tant pis, on est plus là pour les formes. Et puis vu le chemin parcouru, autant continuer à l’instinct. Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à ce livre et à TrashTalk, merci à Marabout, aux équipes de So Press, deux blagues sur le fait qu’on a une tête éclatée à force de couvrir les nuits de NBA, un remerciement envers SAS Albert de Monaco, le jury et Guy Drut qui nous remet le trophée en main, une déclaration d’amour envers le basket, et zou. Comme un éclair. On a beau essayer de comprendre le moment, on ne peut que… le vivre. Et c’est peut-être ce qui en fait toute sa beauté.

C’est comme si vous aviez des immenses athlètes, comme Allison Pineau, Emilie Gomis, Astrid Guyart, Samir Ait Saïd et d’autres, qui viennent vous voir et vous disent bravo pour ce que vous avez créé. Disons que ça ne s’explique pas, ça ne se raconte pas. Car ça n’a aucun sens. C’est comme si vous commandiez deux cheeseburgers en room-service avec une bouteille de Veuve-Clicquot à 1h du mat, les pieds sur la table pendant que Sacha Distel beugle dans les enceintes. Ce moment, on ne peut que… le vivre. Il n’y a pas d’explication pour tout cela.

Cependant, il y a une constante dans toute cette histoire.

C’est que tout cela était moins une.

C’est que tout cela part d’une idée de bouquin un peu folle, et d’un dossier déposé à la bourre.

Et que dans la vie, parfois (même souvent), c’est lorsqu’on saisit sa chance qu’on vit les plus grands moments. Ces moments qui restent gravés à jamais dans la mémoire, ceux qui dépassent la forme d’un trophée ou le vacarme d’un applaudissement. Ceux qu’on regarde en arrière en se disant : purée, ça valait vraiment le coup d’essayer. Ceux qui peuvent faire terriblement mal, ou terriblement bien, mais dont on ne connaîtra jamais la sensation si on ne se lance pas, tout simplement.

Alors à celles et ceux qui nous ont toujours soutenu, et ceux qui montent en ce moment dans le train ?

Merci, vous êtes les vrais GOAT.

Et à celles et ceux qui doutent en ce moment avant de se lancer ?

Croyez en vos rêves, osez, foncez vers l’aventure.

Sur une idée folle et un mail lu à la dernière seconde, regardez ce qui peut se passer.

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Remerciements : Ben, toute la team TrashTalk, toutes les équipes des Sportel Awards, le jury des Sportel Awards, Brieux, Peggy, Elyse, Simon et Franck, Timothée, Anne, Elizabeth et Benoît de chez Marabout, les équipes de toutes les FNAC et librairies, la communauté basket en France. Et ma maman.