Les salaires des New York Knicks pour la saison 2021-22 : les finances sont saines, décidément tout va mieux à Big Apple
Le 03 oct. 2021 à 11:35 par Paul Boiteau
Après une belle année sur le plan sportif, les Knicks se sont encore renforcés cet été. Une base solide de joueur émerge avec des leaders et de bons joueurs de complément. Pour l’instant pas de folies financières, les finances restent saines et bien gérées. Le board de New York fait du bon boulot, c’était assez rare ces dernières années pour être signalé.
Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions
- Qualifying Offer
- Player Option
- Team Option
- Non-Garanties
- Absent de l’équipe
- Early Termination Option
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Situation financière par rapport au cap
- Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
- Le Salary Cap de la NBA est fixé à 112,414,000$ cette année.
- Avec 119,538,642$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, pas de Luxury Tax pour New York. Les finances sont assez bien gérées avec peu d’énormes contrats qui prennent toute la place dans le cap.
La folie c’est pour les fans au MSG, mais pas pour les tunes dans le salary cap des Knicks. Ainsi, seuls trois joueurs vont toucher plus de 10 millions de dollars cette saison à New York : Julius Randle, Evan Fournier et Derrick Rose. Magistral dans une équipe qui a de belles ambitions pour le printemps. Randle, joueur le plus payé de l’effectif, touchera “seulement” 21,7 millions en 2021-22, vraiment pas excessif quand on sait l’importance qu’il a prise. Ensuite, quelques contrats raisonnables sur des joueurs plus expérimentés comme Burks, Noel ou Gibson et, surtout, le deal permettant de ramener Kemba Walker pour 18 millions sur deux ans peut s’avérer être un excellent rapport qualité-prix. De même pour les quelques contrats rookies qui restent dans l’effectif avec des Barrett, Robinson ou Quickley, la rentabilité entre l’argent dépensée et la production escomptée est vraiment sympa. Attention juste lorsque l’on arrivera à la renégociation… à faire les bons choix. Enfin, pour notre plus grand plaisir, notons que Joakim Noah va encore recevoir 6,4 millions de la part des Knicks, et ça, c’est vraiment incroyable.
Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 8
- Julius Randle
- Evan Fournier
- Derrick Rose
- Alec Burks
- Nerlens Noel
- Kemba Walker
- Quentin Grimes
- Miles McBrides
RJ Barrett, Obi Topin et Immanuel Quickley sont encore sous contrat rookie
La base pour l’année prochaine et celles à venir est bien là et verrouillée. L’intersaison fut quasi parfaite chez les Knicks et le board de la franchise a assuré une continuité pour au moins quelques années dans la grosse pomme. Julius Randle est lock après avoir prolongé pour 4 ans et 117 millions, son contrat commencera l’an prochain. Deal top, car les Knicks évitent le contrat max et gardent un peu de flexibilité. De même, Vavane s’est engagé pour 4 ans et 78 millions, notre chauve préféré veut s’installer à long terme à New York et c’est une autre bonne nouvelle. Ensuite, New York profite que Kemba Walker va encore toucher de l’argent du Thunder pour s’ajouter un meneur très talentueux pour vraiment pas cher. Et comme pas mal de role players ont été prolongés également pour des sommes correctes (Gibson, Noel, Burks et Rose), les Knicks ont un effectif talentueux et expérimenté pour plusieurs années. Si l’on ajoute les jeunes talents toujours sous contrat rookies et dont la franchise devrait lever les team options sans trop d’hésitation, cela donne vraiment un mélange bien propre pour cette saison et les suivantes.
Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison
- R.J. Barrett : début de la troisième année en NBA pour l’arrière canadien et la progression doit continuer. On a déjà vu des améliorations dans pas mal d’aspects du jeu entre ses saisons rookie et sophomore, et désormais R.J doit dominer. Titulaire en puissance, il doit confirmer tout le bien que l’on pense de lui et prouver qu’il mérite un gros contrat. En effet, membre de la draft 2019 comme Zion Williamson ou Ja Morant, il pourra en fin d’année signer un nouveau contrat. Alors mérite t-il un contrat max ? Grande question qui risque de faire réfléchir pas mal le board de la franchise new-yorkaise. Si Barrett voudra sans doute un gros chèque comme les autres membres de sa draft précédemment cités, du côté de la direction on risque de préférer un contrat plus safe (un peu comme celui négocié avec Julius Randle). Ce sera donc à R.J. de prouver qu’il mérite cet énorme chèque, à lui de montrer qu’il a passé un cap sur le terrain. On observe et on en reparle l’été prochain ?
- Kevin Knox : et oui, on n’en a pas parlé depuis un moment mais Kevin Knox est toujours là à trainer sa peine dans l’effectif des Knicks. A l’instar de Frank Ntilikina, on a du mal à comprendre ce que veulent faire les Knicks de ce Top 10 de draft. En dernière année de contrat, il sera restricted free-agent en fin de saison et au vu des dernières annéess, peu de chance qu’il reste à Big Apple. Après une saison rookie où il avait montré de belles choses (12,8 points, 4,5 rebonds), le forward a complétement disparu. Très peu, voire pas du tout utilisé par Tom Thibodeau la saison passée, ses stats et son temps de jeu sont en chute libre. Alors quel avenir pour Kevin Knox ? Les Knicks essayeront peut-être de lui trouver une porte de sortie d’ici la trade deadline, mais quelle franchise va bien pouvoir faire le pari de le relancer ? Sur le peu de temps de jeu qu’il se verra accorder, Keke va donc devoir prouver qu’il mérite une place en NBA, faute de quoi ça commencera à sentir bien fort les Shanghai Sharks.
- Mitchell Robinson : attention, il est sans doute là le dossier le plus chaud pour les Knicks. Victime d’une fracture du pied l’an dernier, le pivot a connu une saison galère avec seulement 31 matchs joués. Pour autant, les années passent et Robinson arrive en fin de contrat l’été prochain. Unrestricted free agent, il sera donc libre de s’engager là où il le souhaite. Les Knicks, s’il veulent garder leur intérieur, devront donc draguer Mitchou comme il faut pour trouver un accord sur le prix et la durée. D’abord, on se demande quel rôle lui sera accordé. Titulaire ou en back-up de Nerlens Noel, et pas sûr d’ailleurs que Mitch soit satisfait de cette seconde option. Une franchise pourrait alors arriver sur la table et poser un contrat qui offre davantage de garanties en termes de rôle pour le pivot. Ensuite, quel tarot va devoir poser New York pour conserver Robinson ? Certaines franchises en manque de steak à l’intérieur pourraient poser gros sur un pivot rim runner et bon défenseur. Et les Knicks pourront-ils se permettre de monter très haut avec les prolongations de Barrett ou Quickley qu’il faudra négocier les années suivantes ? Il faudra donc être très attentif à ce dossier Mitchell Robinson, en voyant déjà comment il revient de sa blessure, puis en se penchant sur la situation contractuelle.