Kevin Willis, ce monstre de longévité : quand tu joues en NBA à 44 ans, disons que tu connais sans doute quelques ficelles pour durer

Le 06 sept. 2021 à 13:37 par Paul Boiteau

Kevin Willis, 06/09/21
Source image: Youtube NBA

Deuxième plus vieux joueur à avoir participé à une rencontre NBA, Kevin Willis est le plus souvent cité comme un monstre de longévité. Retour rapide sur sa longue, longue, loooongue carrière, d’Atlanta à Dallas, en passant par un titre avec les Spurs.

Draft 1984, fameuse cuvée où l’on retrouve des Hall of Famers de renoms, à savoir, au hasard, Hakeem Olajuwon, Michael Jordan, Charles Barkley ou John Stockton. Au milieu de ces beaux blases ? Vient se glisser à la onzième place un certain Kevin Willis, sélectionné alors par les Atlanta Hawks. Solide intérieur de 2m13 pour 100 kilos, Kevin Willis restera neuf ans en Géorgie avec pour partenaires, entre autres, Dominique Wilkins, Doc Rivers ou encore Spud Webb. Athlétique et puissant, Willis est un gros rebondeur assez mobile, doté de bonne petites mimines pour ne rien gâcher. En 1992, avec 18,3 points et 10,4 rebonds de moyenne, il sera même… All-Star, pour la seule fois de sa carrière. Après son départ d’Atlanta en 1994, il va ensuite beaucoup voyager. Miami, Golden State, Houston, Toronto, Denver et enfin San Antonio, sacré road trip pour un Kevin Willis qui pourrait sortir lui-même le prochain guide du routard. Enfin, ce n’est qu’en 2003 aux Spurs qu’il décrochera son premier et seul titre NBA, au soir d’un Game 6 marqué également par l’apex de Tim Duncan, par la retraite de David Robinson et le premier titre de Tony Parker. Mérité pour un joueur exemplaire qui a tourné à 12,1 points et 8,4 rebonds en carrière et qui restera bien plus qu’un éboueur qui savait prendre soin de son corps tout en tabassant ceux des autres.

Kevin Willis retournera ensuite à Atlanta en 2004 pour prendre une première retraite, avant de revenir un an plus tard, aux Mavs, avec un contrat de 10 jours qui lui permettra de jouer cinq petits matchs avec Dallas à… 44 ans. Suffisant pour passer devant Robert Parish, qui avait joué à 43 ans avec les Bulls en 1996-97, au classement des plus vieux joueurs à avoir participé à une rencontre NBA. Ne reste finalement devant lui que cet escroc de Hat Hickey, entraîneur des Providence Steamrollers qui s’était… fait rentrer à 45 ans et 363 jours en 1948. Une autre époque, et on aurait donc presque envie d’accorder le titre de plus vieux joueur à Kevin Willis comme cadeau d’anniversaire. Jouer aussi vieux montre une certaine habilité à prendre soin de soi pour durer et, d’ailleurs, le Kev détient aujourd’hui le sixième total de matchs de saison régulière joué avec 1424 rencontres à son actif, soit le nombre le plus élevé parmi les non Hall of Famers, soit 1424 de plus que Frederic Weis. Autre classement, celui du nombre de saisons NBA disputées, et l’ancien pivot y fait également très bonne figure car si Vince Carter détient le lead avec 22 saisons, juste derrière les légendes Kevin Garnett, Dirk Nowitzki, Robert Parish et… Kevin Willis le talonnent avec 21 saisons au compteur. Sachant que Willis a été blessé une saison entière à Atlanta et a pris un an d’année sabbatique, le classement aurait pu être différent. Mais attention car deux monstres et un flic sont en approche. En effet, LeBron James, Carmelo Anthony et Udonis Haslem vont chacun entamer leur 19ème saison, et quelque chose nous dit que le premier nommé pourrait passer bientôt devant tout le monde, oui oui, celui qui tourne encore à 26/8/8 tous les soirs de l’année.

Enorme longévité donc pour Kevin Willis, un joueur qui aurait peut-être même mérité une place au Hall of Fame avec un autre alignement de planètes. 59 ans ce 6 septembre 2021 pour l’intérieur, alors bon anniversaire l’ancien, et peut-être à l’année prochaine pour un retour chez les Nets pour un contrat de dix jours.

Source texte : basketball reference