JaVale McGee est donc champion olympique et triple-champion NBA : comme quoi, “c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui”
Le 09 août 2021 à 17:23 par Paul Boiteau
Larry Bird, Dwyane Wade, Klay Thompson, Andre Iguodala et JaVale McGee. Un intrus s’est glissé dans la liste ? Eh bien non. Avec le titre à Tokyo, tonton JaVale rejoint les grands noms de la planète basket, ces mecs qui possèdent dans leur salon une médaille d’or olympique et trois bagues de champion. Joueur de bout du banc, souvent moqué, le MVP du Shaqtin’A Fool s’est pourtant construit un palmarès à rendre jaloux Russell Westbrook ou James Harden.
Avec l’annonce de sa sélection dans le roster de Team USA pour remplacer Kevin Love, JaVale McGee était un peu l’équipe de France de foot au milieu des sports co pendant ces JO. Beaucoup se sont interrogés de la présence du fantasque intérieur dans l’équipe dirigée par Gregg Popovich. Plus présent sur la chaise en bout du banc que sur le parquet de Saitama (3 matchs et 6 minutes de moyenne pour 7 points et 1,3 rebond), LaVallée McGee repart pourtant avec l’or autour du cou. Il imite, par la même occasion… sa mère Pamela, championne olympique en 1984 à Los Angeles, et ce nouveau titre vient remplir une armoire à trophée déjà bien garnie. Champion NBA avec les Warriors en 2017 et 2018, puis avec les Lakers en 2020 et désormais champion olympique, un palmarès très fourni pour celui qui est devenu un role player utile, sérieux et désiré.
Enfin “sérieux”, difficile d’employer ce mot avec JaVale McGee. Drafté en 2008, l’intérieur faisait en début de carrière davantage la Une pour ses boulettes et ses sautes de concentration. Passé par Washington, Denver, Philadelphie ou Dallas, il s’est ainsi déjà fait une place au Hall au Fame du Shaqtin’A Fool avant même sa retraite. Capable de claquer le poster de l’année sur une action et de jouer à saute-mouton avec les adversaires sur la suivante, il compte probablement plus d’apparitions dans les bêtisiers qu’Eric Moussambani lors de son 100m à Syndey. Mais malgré les moqueries JaVale s’est accroché et est allé jusqu’au bout, comme le nageur d’ailleurs. Place désormais à un rôle plus limité… mais défini. Lors de chaque titre, l’ami JaVale apporte dans la raquette sa taille, son envergure, son QI basket, sa présence au contre et au rebond. Lors du titre des Lakers, il prend même le rôle de community manager avec ses vlogs pour découvrir la vie dans la bulle d’Orlando. Bref, JaVale McGee a trouvé sa place en devenant, comme Bernard Montiel, l’ami des stars et si KD ou LeBron ont mené leur équipe à la victoire, McGee a, lui aussi, une ligne en plus dans le palmarès. Oui, les frasques feront toujours partie du personnage, mais il pourra à jamais se féliciter d’une carrière bien remplie et surtout réussie.
McGee depuis quatre ans c’est donc trois titres NBA et une médaille d’or olympique. C’est simple, personne n’a fait mieux dans le monde du basket. Certes dans un rôle limité, avec toujours des bourdes par-ci, par-là, mais JaVale a tout compris. Il sait gagner en étant toujours au bon endroit au bon moment. Une aubaine pour les… Suns, avec qui il a signé récemment lors de la Free Agency. La franchise de l’Arizona peut déjà commencer à célébrer le titre 2022 et les fans savourer le duo all-time qui s’annonce avec Cameron Payne en sortie de banc.