Les devoirs de vacances de Rob Pelinka : cinq idées pour que les Lakers soient prêts pour la rentrée, au boulot !

Le 27 juil. 2021 à 12:46 par Alexandre Taupin

Rob Pelinka
Source image : ESPN

Alors que les rumeurs et les bruits de couloir n’en finissent plus, et à quelques jours de la Free Agency, on a décidé de se lancer dans un petit papier sur l’intersaison des Lakers. Sorti au premier tour des Playoffs, le désormais ex-champion en titre cherche un sursaut pour repartir à la quête du Larry O’Brien. Encore faut-il trouver les bonnes idées pour renforcer le roster et ça, c’est le boulot d’un certain Rob Pelinka. On va gentiment lui filer un coup de main. 

Ne pas filer n’importe quelle somme à n’importe qui

Un des points importants concernant la Free Agency des Lakers c’est le nombre de joueurs qui vont pouvoir (et devoir) aller à la table des négociations. Si Montrezl Harrell ne prend pas sa player option (à 9M), ils sont onze à se retrouver sur le marché. Avec Kostas Antetokounmpo qui a rejoint l’ASVEL, ça en fait déjà un de moins mais on se doute que c’était pas le plus épineux du lot. Avec une masse salariale déjà bien chargée (102M rien que pour LBJ, AD, Kuzma et KCP), le front office angelino va devoir faire des choix et penser intelligemment. Rob Pelinka a beau dire qu’il veut prolonger tout le monde, on n’est pas obligé de le croire, il faut aussi penser à la flexibilité financière de la franchise et si possible ne pas encombrer le cap avec des salaires qu’il sera difficile de dégager par la suite. Les premiers exemples concrets sont tout trouvés : Dennis Schroder et Andre Drummond. Il y a un mois, on vous rapportait que le meneur allemand cherchait un deal entre 100 et 120 millions de dollars. Pas exactement sa valeur dans l’effectif cette saison… On peut en dire autant pour le pivot, même si aucun chiffre n’est sorti le concernant. Évidemment si le succès suit, toutes les bouches se fermeront mais, en cas d’échec, ça risque de piquer fortement et pour longtemps. Dans l’ombre de ces deux là, on recommanderait bien de prolonger en priorité Alex Caruso et Talen Horton-Tucker. Les deux joueurs sont en progression constante et leurs profils risquent d’attirer la convoitise de plusieurs franchises. Reste à voir combien chacun demandera mais si la note s’avère un peu trop élevée, il faudra peut-être n’en garder qu’un.

Trouver un meneur gestionnaire

Lorsque Dennis Schroder a remplacé Rajon Rondo dans l’effectif l’an passé, beaucoup ont applaudi un magnifique coup tactique de la part du GM des Lakers. Forcément, faire venir le dauphin du sixième homme de l’année ça claque. Neuf mois plus tard, on se rend compte à quel point le Q.I. et la gestion de l’ancien Celtic ont manqué. Schroder a des qualités mais il n’a jamais été un vrai gestionnaire : c’est un meneur scoreur avant tout. Les Lakers auraient bien besoin d’un autre général sur le parquet ou en sixième homme et on comprend mieux pourquoi les noms de Kyle Lowry, Chris Paul, Lonzo Ball ou Russell Westbrook sortent dans les médias. Si dans l’idée c’est super, encore faut-il trouver les sous ou la contrepartie pour attirer un joueur de ce calibre à la mène. LeBron James a beau être un cyborg depuis 18 saisons, il soufflera ses trente-sept bougies en décembre et lui retirer un peu de pression à la création ne serait pas un luxe. Si les noms cités juste au-dessus ne sont pas réalistes, il existe d’autres solutions intéressantes à scruter sur le marché. Pourquoi pas Derrick Rose, en fin de contrat avec les Knicks, ou Goran Dragic, dans l’éventualité où le Heat n’active pas la team option ? Des joueurs expérimentés et qui demanderont sans doute moins de thune : un bon deal à aller chercher ?

Régler les problèmes dans la raquette

S’il y a bien un poste qui a posé problème cette saison aux Lakers, c’est celui de pivot. Avec la doublette Marc Gasol – Montrezl Harrell, bientôt renforcée par Andre Drummond, on pensait qu’il y aurait quand même moyen de faire quelque chose mais les centers angelinos se sont marché sur les pieds et Frank Vogel a eu toutes les peines du monde à établir sa hiérarchie. Un constat encore plus criant en Playoffs, où Deandre Ayton a fait un sacré chantier dans la peinture. Des pivots qui n’assurent pas, doublés d’une bataille d’égo sur fond de temps de jeu, c’est une image qui jure un peu avec celle de la paire Howard – McGee en 2020. Le départ des deux copains du Shaq (non) a enlevé de la dissuasion près du cercle et on ne peut pas vraiment dire que l’équipe a gagné au change en changeant ses big men. La priorité dans cette intersaison sera donc de remettre un peu d’ordre dans la maison. Marc Gasol encore sous contrat, il faudra régler les cas Montrezl Harrell et Andre Drummond. Les deux intérieurs ont des qualités mais leurs largesses défensives sont constamment ciblées par les adversaires et un aveugle s’en rendrait compte. Rob Pelinka devrait peut-être espérer que Trez’ teste le marché pour se débarrasser définitivement des deux larrons. Pour les remplacer, il y a du monde de dispo sur le marché et pas forcément à des prix affolants. Nerlens Noel, qui sort d’une belle saison avec les Knicks, pourrait être bien utile. S’il coûte trop cher, d’autres profils peuvent faire l’affaire. Comme par exemple récupérer Dwight Howard ou JaVale McGee ? Pas forcément la pire idée.

Assainir le vestiaire

Au début de la saison 2019-20, on promettait un cirque gigantesque aux Lakers. Rondo, Howard, McGee, Morris : autant de joueurs qui pouvaient enflammer le vestiaire au moindre drama. Ironiquement, ce fut sans doute la saison la plus calme à L.A depuis un bail, ponctuée d’un titre acquis dans la bulle. Cette année ? Pas exactement la même histoire. Entre les petites phrases dans la presse de Marc Gasol et Andre Drummond sur leurs rôles, les plaintes de Montrezl Harrell sur les réseaux sociaux après chaque match de Playoffs, le cas Schroder ou encore Kyle Kuzma qui se voit déjà comme Jayson Tatum… on se dit qu’un petit coup de neuf pourrait faire du bien à l’état d’esprit du groupe et à l’ambiance locale. On a déjà traité le cas des pivots et du meneur et, pour ce qui concerne Kuzma, son nom revient en grand dans les rumeurs et il pourrait peut-être mettre les voiles dans les prochains jours, si le board trouve la bonne contrepartie. Un échange avec Buddy Hield a notamment fuité dans les médias ces derniers jours. Rien ne dit que les uns et les autres partiront mais, si ce n’est pas le cas, il faudra peut-être que Frank Vogel se pose avec chacun en début de saison pour délimiter clairement les rôles, sinon ça pourrait encore partir en live.

Profiter de toutes les bonnes affaires sur le marché

Avec une marge de manœuvre financière plutôt restreinte, il va falloir avoir le nez fin ou trouver les bons arguments à la Free Agency. Comment Rob Pelinka va-t-il faire pour renforcer son groupe avec si peu à dépenser ? Il faudra peut-être utiliser le mécanisme du sign and trade pour récupérer un joueur libre sur le marché mais trop cher pour les finances. DeMar DeRozan, ouvertement intéressé, est un nom qui pourrait par exemple revenir dans les prochains jours. Pour se renforcer à moindre coût, il y a aussi la possibilité d’utiliser la mid-level exception (9,5M) ou la bi-annual exception (3,7M). Des montants pas fous mais qui convaincront peut-être des joueurs en quête d’une bague ou qui souhaiteraient s’associer au duo LBJ-AD. Quelles bonnes affaires saisir sur le marché ? Pour essayer de rester dans l’ADN du plan de jeu, il faudra de la création, des shooteurs et de la défense. Pour remplacer Wes Matthews (voire KCP s’il part), on miserait bien sur un profil comme Reggie Bullock, surtout s’il ne se montre pas trop gourmand. Pour ce qui est du poste de meneur, il y a de la cam’ de dispo (Payne, McConnell, Rose, Dinwiddie) mais cela dépendra surtout du montant du chèque. Le marché des vétérans est aussi à surveiller de près. Paul Millsap, Rudy Gay, Dwight Howard ou Trevor Ariza : il y a encore de quoi récupérer de solides minutes et de l’expérience, à un tarif pas forcément hallucinant. Quelques idées mais, évidemment, les Lakers ne seront pas les seuls sur le coup et la concurrence aura peut-être plus de sous à dépenser.

Rob Pelinka attaque un été compliqué et il aura besoin de toutes les bonnes idées pour remettre les Lakers sur la route des Finales. Une marge de manœuvre restreinte, plusieurs prolongations sur la table et la nécessité d’entourer au mieux son duo de stars. Pas de doute, la plage de Californie ne verra pas l’ancien agent de Kobe de sitôt.