L’Equipe de France continue sa préchauffe : courte défaite face à l’Espagne, pas la peine de lutter quand Rubio se transforme en Steph Curry

Le 11 juil. 2021 à 08:19 par Giovanni Marriette

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C’était l’un des petits évènements de la soirée d’hier, entre les demi-finales de Wimbledon, une arrivée de puncheurs sur le Tour, une salade de chèvre chaud, des U19 qui donnent rendez-vous à leurs cousins cainri, une finale de la Copa America, le premier match de prépa de Team USA et une cheville brisée dans une cage. Repsiration. France – Espagne, au carré, à l’Accor Hotels Arena, avec du public ? Autant de bonnes raisons de se faire une soirée basket à la télé, surtout que, oui monsieur, oui madame, ce… match… passait… à… la… télé, même que ça marchait. Non ? Si, on vous jure.

48h après une première défaite du côté de Malaga, les Bleus avaient de nouveau rendez-vous avec l’Espagne. Parce que Vincent Collet aime forcément souffrir, ça le regarde, mais surtout car l’Espagne reste année après année parmi ce qu’il se fait de mieux sur la planète basket, plutôt utile pour prendre le rythme avant une compétition olympique. Rudy Gobert et Nicolas Batum de retour après leur énorme campagne de Playoffs (sauf un), Thomas Heurtel toujours en civil mais dont la visite médicale a été assez rassurante afin qu’il fasse le trajet jusqu’à Tokyo, bref tous les voyants au vert pour les Bleus, devant un public rouge de joie car chauffé à blanc par la victoire des filles en lever de rideau, ça en fait des couleurs dans la même phrase.

Le match ? De bonnes choses côté France, clairement, à commencer par un Rudy Gobert en mode Hakeem Olajuwon 3.0, si si, on exagère “à peine”. Des moves poste bas, des no-look pass pour Vavane, plutôt pas mal cette version cheatée de Rudy dirons les fans, plutôt pas mal ce Rudy quand il touche le ballon diront les spécialistes. Rudy donc, Evan bien en rythme aussi, et un duo Frank Ntilikina / Guerschon Yabusele bien incisif, toujours bon à prendre. Un match pour chopper des sensations, Nico a d’ailleurs joué 25 minutes en ce sens, un match pour régaler le public, Vincent Poirier, Nico et les autres s’en sont occupés, un match dont le résultat importait finalement peu et c’est quand même super pratique de se dire ça quand on joue l’Espagne.

Parce que l’Espagne… pfiou, on va en parler rapidement, parce qu’ils nous saoulent, notamment parce qu’ils sont trop forts, tout le temps, toujours, relou. Pas de Pau Gasol hier parce que le maire de Villeneuve D’Ascq a du respect pour les familles de ses victimes, mais de vieilles connaissances encore et toujours là, encore et toujours aussi dominantes. Marc Gasol, Willy Hernangomez, Pierre Oriola et la bestiole Usman Garuba dans la raquette, Victor Claver, Rudy Machin et le dénommé Dario Brizuela dans les ailes et, hier et surtout, le trio magique constitué au poste 1 de Sergio Rodriguez, Sergio Llull et Ricky Rubio, aka trois des dix meilleurs meneurs européens depuis dix ans, dans la même équipe, vraiment chiant. Un Ricky Rubio qui se chargera d’ailleurs de se prendre pour Trae Young au Madison en scorant 17 de ses 23 points dans les quatre dernières minutes, les fans des Wolves sont en PLS, et en offrant au final une victoire logique à la Roja, poussant le bilan entre les deux nations à quelque chose comme 547 victoires à 8 depuis dix ans.

Défaite sans réel intérêt si ce n’est de se dégourdir les jambes avant le départ au Japon, mercredi matin. Plaisir de jouer devant du public aussi car, Evan Fournier l’a d’ailleurs bien noté en sortie de match, le tournoi olympique se déroulera sans public. Ce qu’on a vu nous suffi, alors rendez-vous dans quelques jours et quelques sizaines de milliers de kilomètres à l’Est, pour le début des choses sérieuses.

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