Brook Lopez et Bobby Portis ont sorti le match de leur vie au Game 5 : bah ouais, quand le Freak n’est pas là les souris dansent

Le 02 juil. 2021 à 07:01 par Giovanni Marriette

Lopez 2 juillet 2021
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Celle-là il fallait s’y attendre, même si les invétérés joueurs de TTFL avaient pour la plupart flairé le bon coup en l’absence de Giannis Antetokounmpo. Mais à ce point-là ? Oh non, car Brook Lopez et Bobby Portis n’ont pas seulement été de solides facteurs X, ils ont tout simplement été monstrueux et ont pesé de tout leur poids sur une équipe des Hawks sans solution devant tant de motivation et d’agressivité.

Initiales BB. Une intro qui pourrait faire la promotion d’un tube de Serge Gainsbourg ou même du talent d’un sniper basé à Washington, mais ce matin c’est bien de Brook et Bobby dont on parle. Brook et Bobby, sobriquets à jouer les héros dans un soap claqué mais surtout catalyseurs cette nuit d’une victoire ô combien essentielle des Bucks dans leur quête de Finale NBA, la première à Milwaukee depuis 1974. Cette nuit ? Les deux hommes ont tout simplement été parfaits. Un duo de choc, bien épaulé évidemment par Jrue Holiday et Khris Middleton mais là n’est pas le propos, qui aura causé mille problèmes à une défense des Hawks qui ne s’attendait probablement pas à ça.

Brook Lopez ? Un match qui sentait fort le Lopez version Nets, à une époque où il prenait en un an le même nombre de tirs à 3-points qu’en deux matchs aujourd’hui. Pas le plus beau des esthètes balle en main, mais à des années lumières quand même de… son frère, punchline gratuite, puisque l’on parle tout de même d’un seven footer aux mains sûres, et dont la science du placement ne fait aujourd’hui plus l’ombre d’un doute. Le Père Lopez quand il a décidé de ne pas dézoner tel un vulgaire Anelka en 2010 ? 33 points, à 14/18 au tir, chirurgical. Un abattage de tous les instants, un Clint Capela qui n’est donc officiellement pas le sportif suisse le plus solide de ces quatre derniers jours, et donc ce record en carrière pour un match de Playoffs et probablement des idées données pour la suite à Mike Budenholzer.

Bobby Portis ? Il fallait ici “profiter” de l’absence de Giannis Antetokounmpo pour prouver aux fans des Bucks et son coaching staff qu’il valait mieux que sa mise au ban(c) pure et simple lors des trois derniers matchs de la folle série face aux Nets. Pas forcément l’intello de la bande, parfois même décrit comme le simplet de la cour, Bobby avait cette nuit les yeux encore plus écarquillés qu’à son habitude. Starter en lieu et place du Greek Freak, le meilleur ami de Nikola Mirotic a donc, lui aussi, claqué son meilleur match de Playoffs en carrière, pas comme s’il en avait joué des centaines non plus (c’était son 18ème cette nuit si vous voulez tout savoir) mais tout de même. 22 points, 8 rebonds, 3 passes, 3 steals et le rôle toujours intéressant de troubadour en chef lorsqu’il fallait haranguer la foule avec une gueule aussi grande ouverte que ses globes oculaires. Une activité de tous les instants, et une chance saisie à plein pour un mec souvent critiqué mais qui fait tellement bien le job, de temps en temps, quand on lui demande.

Brook Lopez et Bobby Portis facteurs X d’un Game 5 de Finales de Conférence, face à des Hawks drivés par Bogdan Bogdanovic ? Diantre, cette saison 2020-21 est définitivement à part. Très hâte de débriefer le 8/9 du parking de Bryn Forbes dimanche matin, en attendant on va tranquillement aller recharger le stock de Suze.