Trae Young est différent : 48 points, 7 rebonds, 11 passes, du show, du trashtalking, la victoire, mais comment peut-on finir cette phrase

Le 24 juin 2021 à 09:18 par Giovanni Marriette

Après un premier tour exceptionnel face aux Knicks (29,2 points, 9,8 passes et une climatisation en règle du Madison Square Garden), une demi-finale de Conférence dans laquelle il a fait passer les Sixers pour des losers (29 points et 10,9 passes), et déjà quelques perfs assez surhumaines pour un gamin de son âge, Trae Young a donc remis le couvert dès le Game 1 des Finales de Conférence. Ice Trae est comme Faf la rage, il n’a pas le temps.

Comment définir ce premier match de Trae Young. Un premier test en Finales de Conférence, à 22 ans, alors qu’il est LA cible identifiée par la défense adverse, défense drivée par l’un des meilleurs spécialistes de la Ligue ? Hum, voyons voir. Incroyable, sensationnel, exceptionnel, all-time, légendaire ? Un peu de tout ça probablement, car plus les Playoffs passent, plus le phénoménal meneur ajoute des ingrédients à l’un des plats les plus savoureux vus ces dernières années. Historiquement déjà, quelques points intéressants ont été mentionnés à peine ce Game 1 terminé. Troisième joueur de moins de 23 ans à poser 48 points en Playoffs, en compagnie de deux joueurs inconnus du nom de LeBron James et Kobe Bryant, troisième meilleur perf all-time de sa franchise en ce qui concerne le scoring en Playoffs derrière les 50 points des légendes Bob Pettit et Dominique Wilkins et, pour finir, deuxième plus jeune joueur de l’histoire à compiler au moins 45 points et 10 passes dans un match de Playoffs, derrière l’uns des dingueries 2020 de Luka Doncic, camarade de promo dont plus grand monde ne parle en ce mois de juin. Ca commence à causer hein ? Les stats de Trae Young durant ce match d’ailleurs, parlons-en :

48 points à 17/34 au tir dont 4/13 du parking et 10/12 aux lancers, 7 rebonds et 11 passes en 41 minutes

Démonstration incroyable, un ballon porté sur environ 98% des possessions des Hawks, et bien souvent vous savez donc comment ça s’est fini. Une mainmise sur le début de match, comme pour faire comprendre aux Bucks que cette série était tout sauf un cadeau, et déjà la bonne vingtaine à la mi-temps, pas le temps, pas le temps. Puis il y a eu ce troisième quart-temps, peut-être les douze minutes qui symbolisent le plus ce qu’EST Trae Young, un gamin pétri de talent et surtout joueur, connu depuis ses années dans l’Oklahoma pour être un véritable troubadour du basket. Son alley-oop contre la planche pour John Collins ? Merci, il nous a bien réveillé et nous a permis de vivre la fin de match bien redressé sur notre chaise. Puis il y a eu cette action, digne des plus grands moments du Rucker Park, lorsqu’il envoya valdinguer Jrue Holiday sur un cross avant de s’immobiliser quelques secondes, de taper le shimmy de l’année, de rentrer son tir à 3-points et de toiser ses adversaires, le public, tout le Wisconsin, toute la planète basket.

Une action incroyable qui pue le Trae Young à plein nez, quelques minutes qui suivront lors desquelles le petit devra se remettre la tête à l’endroit et penser de nouveau qu’il y a un match à gagner, et un match, justement, gagné en grande partie grâce à ses soins, sur la ligne des lancers. Conclusion d’une soirée dans les étoiles, le comble pour un joueur d’1m85 au pays des géants, mais tout ce qu’on peut dire ce matin après exactement treize matchs de Playoffs c’est que le plus géant de tous au mois de juin… c’est peut-être bien Trae Young.