Joel Embiid a montré sa vraie valeur aux votants du MVP : 40 points et 13 rebonds face aux Hawks, bon courage pour calmer sa colère

Le 09 juin 2021 à 06:44 par Max Thomas

Joel Embiid n’a pas fait dans le détail pour mener son équipe à la victoire cette nuit. 40 points, 13 rebonds, 13/25 au tir dont 2/5 à trois points, 12/16 aux lancers. Une ligne statistique digne d’un MVP non ? Difficile de ne pas se dire que Jojo n’avait pas en tête que le trophée tant convoité est désormais dans d’autres mains que les siennes et Jojo a surement voulu, en bonus de la victoire, envoyer un message aux votants. C’est bien hein, mais c’est trop tard.

Joel Embiid tonight:

40 PTS
13 REB
13-25 FG
12-16 FT

The first 40/10 playoff game by a Sixer since Billy Cunningham in 1970. pic.twitter.com/sUGqK71D7N

— StatMuse (@statmuse) June 9, 2021

On connait l’égo du Camerounais, son côte vindicatif et trashtalkeur. Revendiquant le titre de meilleur défenseur de la ligue depuis quelques temps déjà, Joel Embiid s’était positionné dans une course encore plus prestigieuse cette année. Le trophée de MVP lui était ainsi promis après la blessure de LeBron James et la chute des Lakers au classement mais, seulement, lorsque l’on a comme talon d’Achille une bien ennuyeuse fragilité physique, difficile de repartir avec le trophée Maurice Podoloff. Au fur et à mesure de la saison un autre candidat se plaçait de plus en plus dans la course, et après 19 matchs d’absence pour le pivot des Sixers, le costume de favori a laissé place à celui de grand outsider car un certain Serbe enchaînait pour sa part les grandes prestations, portait son équipe seul et n’a ratait aucun match.

” C’est décevant car en tant que joueur, on travaille dur pour des moments comme ceux-ci”.

Cette nuit, Joel n’avait que les Hawks à se mettre sous la dent pour montrer sa valeur. Après une défaite au premier match, il avait alors deux raisons d’être revanchard et il n’a pas manqué l’occasion de se faire justice. Alors le Process a véritablement SALI Clint Capela et s’est même permis une petite vengeance sur Danilo Gallinari, qui lui a valu une faute technique. Dans tous les bons coups, Jojo est apparu plus dominant que jamais à tel point que son équipe ne parvenait pas à jouer son jeu lorsqu’il se posait cinq minutes. Autant sur son agressivité pour attirer les fautes ou sur son aptitude à dominer au poste haut, Joel Embiid a une fois de plus montré une palette de pivot dominant rarement vue depuis vingt ans. Dans son style très atypique pour un poste 5 des années 2020, Embiid impressionne. Et son coté valuable ce soir a été plus visible que jamais, le seul moment où les Sixers ont su creuser l’écart en son absence ayant pu voir le jour  grâce à un coup de chaud de Shake Milton. En feu depuis le début des Playoffs, Joel Embiid fait plus que jamais partie des joueurs les plus indéfendables de la Ligue et on se demande qui pourrait contenir ses assauts si même Clint Capela en est incapable. Au delà du trophée de MVP en lui-même, gageons pour finir que Joel Embiid a peut-être bien pu être déçu par une répartition des votes plutôt… problématique. Un exemple parmi tant d’autres ? Joel Embiid n’a obtenu qu’une voix pour la première place, au même titre que… Derrick Rose (?!?), soit deux fois moins que… Chris Paul et cinq fois moins que Stephen Curry, incroyablement dominant mais huitième de sa Conférence… Dorénavant concentré sur d’autres objectifs, le pivot part à présent à la conquête du titre, mais connaissant la bête, possible que tout ça lui serve de motivation supplémentaire.

Joel Embiid ne remporte donc pas le trophée de MVP ce soir mais repart avec celui de la Nuit. Et si cette distinction honorifique ne le consolera pas, Jojo se tient déjà prêt pour des échéances encore plus grandes, afin de soulever un trophée encore plus beau, encore plus lourd.