Les Nuggets envoient Portland en vacances : avoir Damian Lillard c’est bien, avoir Nikola Jokic et une défense c’est mieux

Le 04 juin 2021 à 05:52 par Giovanni Marriette

Damian Lillard 4 juin 2021
Source image : YouTube

A domicile et après un Game 5 perdu de peu malgré le match exceptionnel de Damian Lillard, les Blazers étaient donc dans l’obligation de s’imposer pour forcer un Game 7, pour repousser un peu plus le départ vers Mimizan-Plage. Mission failed, et pourtant les occasions n’auront pas manqué.

Les stats de la sixième gloutonnerie de Nikola Jokic en six matchs c’est juste ici

Denver ou pas Denver, Blazers en attaque ou Brazzers en défense… cette série aura en tout cas été folle, de son match 1 jusqu’à son match 6. Dans cette ultime rencontre entre le seed 3 et le seed 6 ? Les Nuggets auront agi en favori qu’ils étaient, ils auront agi en patron. Une première mi-temps pour laisser passer l’orage, un Michael Porter Jr. qui nous a encore fait passer Kevin Durant pour un intérieur bolivien de niveau moyen (6/6 à 3-points au premier quart, pardon), un Nikola Jokic rapidement en foul trouble et discret avant la pause, et globalement… un écart pour les Blazers mais géré par les visiteurs, histoire de rendre l’adversaire un peu trop confiant tout en le gardant en vue dans la lunette. Norman Powell et C.J. McCollum épaulent parfaitement un Damian Lillard moins flamboyant qu’à son habitude mais pas plus maladroit, le petit Anfernee Simons y va de ses petits tirs dans le coin, Carmelo Anthony fait du old-school, et même Jusuf Nurkic semble avoir récupéré son cerveau en défendant sans faire de fautes, bref tout va bien dans le meilleur des mondes pour des Blazers sûrs de leurs forces après une énorme half-time beater de Dame DOLLA. Hum.

Première mi-temps dans les cartons, mise en route désormais d’une vraie équipe de basket, des deux côtés du terrain, une équipe coachée d’ailleurs, et vous nous confirmerez sans doute que c’est plutôt utile en Playoffs. En effet, si Michael Porter Jr. s’est vite transformé en Pichael Jorter Munior, Nikola Jokic active pour sa part le mode MVP au retour des vestiaires. Flemme de compter mais le Joker envoie environ 30 pions en deuxième mi-temps, claquant sa palette entière sur la trogne d’un Jusuf Nurkic qui a de nouveau mis la cervelle en location et sur la tête de toute une floppée de nains envoyés au combat par ce génie de Terry Stotts. Nikola Jokic qui fait du sale mais également un… Monte Morris monstrueux en sortie de banc, ce dernier validant les énormes efforts défensifs de Campazzo sur Lillard avec une mixtape offensive de plus, lui qui avait déjà actionné le manche lors du Game 5. Malgré tout les Blazers gardent le lead grâce à des paniers utiles de Bébert Covington, bien décidé à se faire pardonner de ses deux affreux dunks ratés dans le money time du match précédent. Un écart qui monte même à une quinzaine de points au milieu du troisième quart malgré un Lillard muselé par Campazzouille, plutôt bon signe hein.

Mais il était écrit quelque part que ces Blazers n’étaient pas suffisamment armés dans cette série, dans la tête et sur le banc. Armé Nikola Jokic l’était assurément beaucoup plus, et si c’est el famoso MVP mode qui avait été activé au troisième quart, c’est à présent le mode REAL MVP qui allait être enclenché. Aaron Gordon et Fac défendent le fer, Jokic bouffe à tous les râteliers en attaque et rend complètement fou son ancien teammate, et petit à petit l’écart se resserre, se resserre, et ce qui devait arriver arriva : Nuggets takes the lead. Carmelo Anthony s’arrache mais Niko se régale, ci-gît McCollum et ci-sort Jusuf Nurkic. De money time il n’y aura même pas, le vice est poussé jusqu’à laisser Aaron Gordon terminer Portland à 3-points, JaMychal Green s’occupe des rebonds et les chants de MVP lancés à l’agard de Damian Lillard ont bien du mal à masquer le désarroi dans les travées du Moda Center.

Victoire de Denver 126-115, dans un match que les Blazers auraient du gagner 100 fois. Damian Lillard so lonely épisode 1000, mais il faudra également se pencher très vite sur les cas de Terry Stotts – qu’il dégage, par pitié – ou même… C.J. McCollum, bien trop effacé sur cette série pour un mec censé être le lieutenant attitré de son meneur de jeu. Direction les demi et les… Suns (?) pour Denver, direction les vacances et les grandes questions à Portland, et au final la logique l’emporte, comme souvent.