Le Jazz reste le patron à l’Ouest : victoire sans trop trembler face à Memphis, 3-1 avant le retour à la maison, tout roule pour Utah

Le 01 juin 2021 à 07:28 par Giovanni Marriette

Rudy Gobert et Donovan Mitchell
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Si les trois autres séries du premier tour à l’Ouest n’ont pas encore dégagé de vrai favori avec des issues toujours incertaines (2-2 entre les Suns et les Lakers, les Clippers et les Mavericks et les Nuggets et les Blazers), le Jazz continue pour sa part sa promenade de presque santé face à Memphis. Une défaite inaugurale face à une équipe incroyable et incroyablement drivée par un incroyable Ja Morant, incroyable, et depuis… trois mises au point sérieuses de la meilleure équipe de la saison. L’église, le centre du village, tu connais.

La boxscore de ce match assez… prévisible, c’est juste ici

Encore une fois le Jazz aura plus ou moins fait croire à son adversaire qu’un exploit était possible, mais encore une fois la gestion du match aura été parfaite de la part des hommes de Quin Snyder. Un premier quart dans lequel on se regarde s’échauffer, un deuxième à l’issue duquel Donovan Mitchell prendra un premier coup de chaud avant de voir Memphis réagir juste avant la mi-temps, puis un troisième pour faire chauffer la machine. Utah tire comme dans un rêve (17/34 au final à 3-points), les Grizzlies tirent à blanc (10/35), mais Memphis fait l’accordéon et reste dans le match, toujours, tout le temps. A tel point qu’au dernier quart, une explosion hormonale de… De’Anthony Melton permettra au groupe de Taylor Jenkins de revenir à deux petits points, nous promettant une fin de match au couteau et, pourquoi pas, une égalisation à 2-2 histoire de se mettre dans le rang des autres séries de l’Ouest. Sauf que le Jazz est une incroyable machine, une machine d’adresse mais également de sérénité, et c’est finalement – comme un symbole et comme lors du Game 3 – la légende locale Mike Conley qui fermera la boutique devant son ancien public et devant Zach Randolph. Un FedEx Forum aussi groggy que respectueux, aussi mélancolique que nostalgique, aussi déçu que compréhensif.

Car ces Grizzlies sont méritants, clin d’œil aujourd’hui à l’abattage du duo Jaren Jackson Jr. / Jonas Valanciunas face à un Rudy Gobert dominant, clin d’œil à un Ja Morant incisif bien que maladroit et clin d’œil pour finir à un Dillon Brooks jamais rassasié en défense, ces Grizzlies sont méritants mais ce Jazz semble finalement beaucoup trop fort, beaucoup trop adroit, beaucoup trop en place, beaucoup trop serein. Mike Conley et Donovan Mitchell trouvent en Jordan Clarkson un troisième homme terriblement solide en sortie de banc, Joe Ingles et Bojan Bogdanovic ont matrixé Georges Niang, Rudy Gobert et Derrick Favors proposent des choses follement complémentaires, même Royce O’Neale se transforme peu à peu en Ray Allen (12/21 du parking sur la série), bref l’ensemble est terriblement bien construit et le chef d’orchestre de ce joyeux bazar est probablement le futur Coach Of the Year.

Suffisant pour dominer tranquillement cette série après un faux-départ à peine dérangeant, mais suffisant aussi pour ne rien avoir à redire sur la série… des Grizzlies. Pas incroyables mis à part le Game 1 mais loin d’être ridicules, simplement moins forts que leur adversaire, et parfois, tout simplement, la logique l’emporte. Alors rendez-vous demain soir pour le Game 5, à Salt Lake City, pour se serrer la main une dernière fois ?