Les Bucks ont salement fait le travail face au Heat : pour une équipe qui VOULAIT jouer Miami ? Disons qu’ils ont plutôt bien assumé

Le 30 mai 2021 à 03:14 par Giovanni Marriette

Mike Budenholzer 7 avril 2020
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C’était l’un des débats qui avait pas mal fait causer lors de la dernière semaine de régulière. Un Heat – Bucks stationné à trois jours des Playoffs et qui avait la particularité de déterminer tout ou presque des matchs-ups du bracket de l’Est et au final des Bucks qui avaient tapé Milwaukee avec sérieux, une victoire qui les envoyait jouer un premier tour face au… Heat, justement, pour une revanche électrique des Playoffs 2020. Les Bucks VOULAIENT jouer Miami, les Bucks ont joué Miami, et les Bucks ont tabassé Miami. Dans le jargon ? On appelle ça porter ses coui**es.

Une équipe ambitieuse mais finalement dominée de toute part par un Heat en mode feel good story, un Giannis Antetokounmpo double MVP sortant mais blessé dans son corps et dans sa chair, et des questions, beaucoup de questions quant à ce groupe roulant sur la concurrence en régulière mais trouvant chaque année son maître en Playoffs. Voici le constat au mois d’août 2020, dans la bulle d’Orlando, pour une franchise dont on attend donc une réaction pour la saison suivante, pendant que leurs vainqueurs filaient jusqu’en Finales NBA. Neuf mois plus tard ? Des bébés sont nés après des soirées terminées au pieu devant des mixtapes de Tyler Herro et, surtout, ces Bucks ont bien l’air d’avoir changé. Bogdan Bogdanovic aurait pu/du arriver, mais au final le roster a fière allure puisque le glow-up Eric Bledsoe / Jrue Holiday est phénoménal, puisque Bobby Portis et Bryn Forbes sont de vraies recrues. Et après une saison régulière traversée un peu sous les radars, Milwaukee avait donc rendez-vous avec son dernier bourreau, avec sa propre virilité aussi, avec sa capacité de réaction, avec son amour propre.

Résultat des courses ? Une série désirée face au Heat pour exorciser les démons, et une série tabassée dans les grandes largeurs. Un premier match pour laisser quelques rêves à la fanbase de South Beach, puis derrière ce fut un ouragan. Un Giannis Antetokounmpo parfois pris dans la tenaille mais trouvant bien souvent les solutions pour peser différemment, un duo Middleton / Holiday incroyablement fort des deux côtés du terrain, Bryn Forbes qui se prend pour Stephen Curry, Brook Lopez solide dessous et difficilement défendable de l’autre côté du parquet, et de manière générale un piège refermé malicieusement par les hommes de Mike Budenholzer sur ceux d’Erik Spoelstra. Jamais le Heat n’aura pu souffler, jamais le Heat n’y aura vraiment cru, et les espoirs nés au Game 1 seront ensuite abandonnés avec la rouste du Game 2, la démo du Game 3 et la mise à mort du Game 4. Ne pas se cacher sur ses intentions d’en découdre, dans le respect, et sans calculer car tout le monde n’est pas obligé de la jouer comme la Roja. Puis se présenter à l’ennemi tant désiré, le regarder droit dans les yeux. Et le défoncer, en silence, avec mépris mais dans les règles de l’art, histoire de remettre les pendules à l’heure et d’attendre tranquillement les Nets en demi-finales de Conférence.

Il faudra désormais faire face à un autre genre d’adversité au prochain tour, il faudra faire sans Donte DiVincenzo, aussi, mais le premier défi 2021 des Bucks a été validé et avec mention très bien. Balayer le Heat, au propre comme au figuré, et remettre l’église au centre du village. Pour une équipe qui VOULAIT jouer le Heat ? Oui, disons que les Bucks ont plutôt assumé.