Les Knicks ne s’arrêtent plus : Julius Randle encore phénoménal, les Hawks KO et une arrivée en trombe… dans le Top 4 de l’Est

Le 22 avr. 2021 à 07:27 par Giovanni Marriette

Julius Randle 22 avril 2021
Source image : YouTube

A force de se pincer l’oreille on va finir par se l’arracher. Un mois ça va, deux mois ça va, trois mois pourquoi pas mais quatre mois bonjour les dégâts, et ce matin la blague n’en est très clairement plus une puisque les Knicks pointent désormais à la quatrième place de l’Est à trois petites semaines de la fin de la saison régulière. La victime de la nuit ? Les malheureux Hawks, malheureux car ayant vu Trae Young se twister la cheville en deuxième mi-temps, malheureux car impuissant devant l’état d’esprit parfait de ces drôles de Knicks et de son incroyable leader Julius Randle.

la boxscore de la victoire du bataillon de Julius, c’est juste ici

Comme souvent ces dernières saisons, hasard ou pas, les Knicks et les Hawks nous ont offert cette nuit un magnifique match de basket, un match de haut niveau, plein de belles et de moins belles histoires, et terminé sur une note virile de fighting spirit côté Knicks alors que les joueurs de Nate McMillan étaient obligés de déposer les armes après une bataille qui avait laissé quelques traces. Le quatrième contre le cinquième de l’Est ? Après une soixantaine de matchs ? Tiens tiens, on dirait bien que personne n’a volé sa place lorsque l’on voit le niveau affiché cette nuit par les deux franchises. Passe d’arme plus qu’agréable, tout d’abord initiée par un Trae Young en feu sur le premier quart-temps, dont les lunettes de biologiste protection ne faisaient qu’empirer l’un des looks les plus approximatifs de la Ligue, mais disons que si le look était proportionnel au talent Gary Trent Jr. serait déjà sextuple MVP. Bref, la bise à Anna Wintour mais parlons de basket, et si Clint Capela confirme sa gloutonnerie habituelle aux côtés de Ice Trae, pour les Knicks ce sont alors Reggie Bullock de loin et Immanuel Quickley de partout qui permettent à New York de rester dans le match, en soutien, évidemment, d’un Julius Randle qui monte en puissance crescendo, pilonnant du parking en laissant les intérieurs d’Atlanta se fatiguer en prévision de l’assaut final. Derrick Rose défonce la porte pour s’inviter au bal, Nerlens Noel défend son cercle comme si sa vie en défendait, et à la mi-temps les Hawks sont devant de deux petits points, nous laissant imaginer un deuxième acte disputé entre deux des équipes les plus kiffantes du moment.

Caramba, cette deuxième mi-temps sera délicieuse mais offrira également – malheureusement – son lot de drama. En effet, alors que l’on se rend coup pour coup et que les Hawks semblent posséder une larme de fraîcheur de plus que leur adversaire, Trae Young retombe mal dans la raquette des Knicks et la cheville tourne sous le poids-plume du meneur hirsute et moustachu. Grimace hardcore dans la foulée, celui qui compilait déjà 20 points et 14 caviars se tient immédiatement la cheville et doit quitter la salle escorté et porté (esporté, du coup) par ses collègues, dans un Madison devenu encore plus silencieux qu’il ne l’était déjà. Coup de froid sur une rencontre jusque-là enjouée mais… il y a un match à gagner, et les Knicks vont alors entreprendre leur remontada du jour, ici sur des drives ou des tirs bien à propos de R.J. Barrett, là sur du tricotage solide de Julius Randle, et ici et là sur des gros tirs de Reggie Bullock ou Manu Couic-lit. Entre temps Bogdan Bogdanovic s’est de nouveau emparé du costume de l’artilleur en chef depuis la sortie de son meneur, mais un imparable… 15-0 cher à Benoit Paire viendra semer le doute dans les esprits des Faucons, avant que… Bogdan encore lui n’envoie tout le monde en overtime sur un three plein de sang froid. 122-122, le plus frais l’emportera.

48 minutes de suspense qui en introduiront finalement cinq à sens unique, puisque c’est désormais officiel, les Hawks ont laissé passer leur chance et un 10-0 rapide initié par Immanuel Quickley, Julius Randle et Reggie Bullock sera synonyme de KO technique pour Atlanta, le rookie se chargeant lui-même de mettre le couvercle sur une nouvelle énorme victoire des désormais… quatrièmes de l’Est. Un groupe qui se révèle de jour en jour, toujours plus solide, toujours plus talentueux, un groupe encore drivé cette nuit par un immense… Julius Randle, lassé de ne pas être assez cité dans la course au MIP et qui va finir par débouler dans celle du… MVP tant le garçon explose actuellement toutes les barrières. Un deuxième match à 40 pions en cinq jours, 40/11/6 cette nuit et donc une…huitième victoire de suite pour des Knicks en pleine bourre après avoir connu un léger coup de froid entre la fin mars et le début avril.

L’ambition devient peu à peu une sensation, et de clown de la Ligue les Knicks sont donc passés dans la catégorie darling absolue, avant – peut-être – de se positionner comme un coupeur de tête en Playoffs. Mais ne mettons pas la charrue avant Julius Randle, il y a six mois et depuis six ans environ le mot Knicks était une punchline, alors profitons de l’instant présent et continuons… de nous laisser surprendre ?