Julius Randle bientôt maire de New York : 44 points, 10 rebonds, 7 passes, et la plus grosse série des Knicks depuis… 2014

Le 17 avr. 2021 à 07:57 par Giovanni Marriette

Sah quel plaisir, voilà donc ce que tu dois te dire ce matin si tu as 18 ans et que tu es fan des Knicks. Plus les jours passent et plus la franchise new-yorkaise se rapproche d’une incroyable qualification pour les Playoffs, play-in au minimum, et plus les jours passent plus… le nom de Julius Randle s’installe parmi les noms à écrire au stabilo dans l’histoire du Garden. 

La boxscore de la nouvelle mixtape de Julius, c’est juste ici

La pression était bien là, avec ce déplacement chez des Mavericks eux-aussi en quête de Playoffs et tout juste auréolés d’une victoire champagne/paillettes à Memphis grâce à un nouveau tour de leur magicien préféré. La pression d’une victoire presque historique, puisqu’en cas de succès les Knicks valideraient une cinquième victoire de rang, “dinguerie” qui n’a plus été vue à New York depuis… 2014. Septennat de galères voire de honte, septennat de déceptions à la chaine, mais septennat en passe d’être oublié pour laisser place à la grande parade, celle que ces Knicks 2020-21 mériteront sans doute en fin de saison. Car le parcours est jusque-là plus que propre, et car la victoire de la nuit confirme donc une fois de plus la solidité du groupe de Tom Thibodeau.

Oui, les Knicks ont gagné cette nuit, encore, et leur victoire ne souffle d’aucune contestation face à des Mavs tout simplement moins forts qu’eux. Un Luka Doncic parfois brillant mais bien souvent mis sous l’éteignoir par la pression défensive, un Kristaps Porzingis parfois tranchant mais bien souvent maladroit, et un supporting cast pas au niveau, au contraire de celui de ses adversaires du soir, en mode tous sur la même longueur d’onde, en mode tu rentres c’est pour y laisser ta peau. Un groupe soudé autour de son leader, on y vient, mais surtout un groupe au sein duquel aucun vilain petit canard ne ressort, puisque cette nuit… même Frank Ntilikina a eu le droit à ses cinq minutes, et pas dans le garbage time cette fois-ci. En l’absence d’Alec Burks le Français a su saisir sa chance, au détriment d’ailleurs d’un Immanuel Quickley quasiment pas utilisé, et à ses côtés les Taj Gibson, Nerlens Noel ou Elfrid Payton ont une fois de plus parfaitement rempli leur part du marché, à savoir étouffer l’attaque adverse. De l’autre côté du terrain ? Quelques pétards allumés par Reggie Bullock, une nouvelle très bonne sortie du capitaine de banc Derrick Rose, un RJ Barrett offensif, de plus en plus adroit et sûr de ses choix, et donc un Julius Randle qui a encore mis du grain à moudre dans sa candidature de MIP potentiel en même temps qu’il passait la défense texane à la moulinette.

15 pions d’entrée de jeu, de près et surtout de loin, Julius est inarrêtable et déjà la soirée s’annonce beaucoup trop longues pour les cow-boys. D’autant plus que la bestiole… ne cessera jamais son chantier, et probablement qu’il est d’ailleurs encore en train d’enchainer les ficelles à l’heure où l’on parle. En vrai point forward, distribuant parfaitement le jeu quand il ne se farcissait pas tous les mecs envoyés sur lui, l’intérieur des Knicks a ainsi enchainé, minute après minute, pour réaliser l’un de ses plus gros matchs en carrière, dans une liste qui s’allonge décidément de plus en plus depuis son récent avènement sous l’ère Thibodeau. Jamais les Mavs ne trouveront le moyen d’arrêter le sniper, juste dans ses choix et sûr de lui, et au final le nouveau Prince de New York se fendra d’une fiche à 44 points à 16/29 au tir dont 6/11 du parking, 10 rebonds et 7 passes, devenant de ce fait le premier joueur des Knicks depuis Melo en 2014 à aligner plusieurs matchs à quarante pions dans la même saison, et le premier depuis Bernard King en… 1985 à poser un match à plus de 40/10/5 sous les couleurs de NYK.

Rajoutez donc à cela une série de cinq victoires pour les Knicks, une première là-aussi depuis 2014, une sixième place qui ne demande plus qu’à être délaissée pour des sphères encore plus hautes et un calendrier offrant à New York des rencontres face à Charlotte, Atlanta, New Orleans et Toronto dans les dix prochains jours, et vous obtenez donc les ingrédients d’une recette pourtant égarée depuis un bail dans la Grosse Pomme : celle du sourire, tout simplement.