Tiens, Kevin Love est de retour : on sait pas vraiment où ça va, mais suffisamment loin pour aider son équipe à gagner des matchs

Le 15 avr. 2021 à 07:30 par Giovanni Marriette

Kevin Love 15 avril 2021
Source image : YouTube

Au rayon des anciennes gloires oubliées, pas si anciennes que ça mais quand même pas oubliées, je demande Kevin Love. Mais si, tu sais, ce mec là, qui tapait des 30 points 30 rebonds avec les Wolves et qui a rejoint LeBron James pour devenir champion NBA en empêchant Stephen Curry de marquer des points. Oui, ce Kevin Love, celui qui, aussi, semblait un peu perdu pour le basket depuis quand même pas mal de mois, et qui réapparait donc depuis quelques matchs en tant que joueur qui compte. Et ça, et bien ça fait plaisir, tout simplement.

La boxscore de ce fabuleux Cavs – Hornets, c’est juste ici

Bonjour, moi c’est Kevin Love, All-Star il y a encore trois ans et perdu dans l’Ohio depuis… trois ans à peu près. Perdu car orphelin de l’équipe qui m’a offert un merveilleux titre en 2016, auquel j’ai clairement participé qu’on soit bien d’accord, perdu car pas vraiment à ma place au milieu de gamins talentueux mais pas toujours sur la même longueur d’ondes que moi. Mais vous savez quoi ? Je dirais que ça va un peu mieux ces temps-ci, j’ai même, presque, retrouvé la joie de gambader sur les parquets, même si mon équipe ramasse mine de rien quelques belles piquettes. Cette saison ? Je n’ai joué que 11 matchs, 11 comme ma moyenne de points, quand même pas terrible quand on sait que j’ai pu monter par le passé à plus de 26. Mais ça c’est un fait parmi d’autres, le plus important étant qu’après une longue période de disette due à des pépins physiques en tous genres, à des pépins dans la tête aussi, me voici de retour pour guider mes coéquipiers à un destin plus enjoué. Cette nuit ? Disons que j’ai enchainé. 18 points jeudi à Oklahoma City, 18 samedi contre les Raptors, 19 le lendemain face à un espèce de gros camion qui doit s’appeler quelque chose comme Williamson, et donc 17 il y a quelques heures, 17 points, 11 rebonds et 4 passes, et dans une victoire qui plus est face à des Hornets en lice pour jouer des Playoffs que je ne jouerai pas cette année non plus.

Ca faut du bien de souffler un peu quand même, y’a des gamins sympa autour, Jarrett Allen, Darius Garland, Collin Sexton (promis, je ne lui en veux plus, j’étais juste mal dans ma peau), le vieux est parti là, et à sa place c’est JB qui a pris sa place, un genre de mec qui ne connait pas trop le basket mais qui nous laisse nous exprimer et ça j’aime bien. Cette nuit c’était cool, parce que j’ai pu m’éclater en attaque mais, surtout, faciliter la vie des gamins autour, même l’avatar bizarre là, Dean Wade. Jeu sans ballon, défense, placement intelligent au rebond, en fait je leur montre ces petites choses qu’on ne voit pas forcément mais qui aident à gagner des matchs, qui aident à devenir un meilleur basketteur. Cerise sur le gâteau ? On m’a averti après le match que j’étais rentré dans un club assez spécial, deux même, alors ça doit bien vouloir dire que ma carrière est réussie. Le premier ? Top 10 des meilleurs rebondeurs all-time de ma franchise, c’est pas fou non plus hein, mais ça ne mange pas de pain. Puis il y a ceci aussi, et ça, franchement, j’en suis assez fier :

Elite company ❤️ pic.twitter.com/NzxZJAmIyo

— Cleveland Cavaliers (@cavs) April 14, 2021

En bonne compagnie qu’ils disent, tu m’étonnes, et une belle manière de me motiver pour finir cette saison avant de, peut-être, aller chercher un dernier défi ici ou là parce que, oh, j’ai encore quelques – bons – restes. Allez, sur ce je vous laisse, j’ai un vieux corps à entretenir, et ce soir j’ai rendez-vous avec les Warriors pour taper un peu dans la mélancolie. Jordan Poole a remplacé Klay Thompson et mon nouveau LeBron s’appelle Larry mais tant pis, je joue, je suis utile, c’est déjà ça.