Les Knicks sont allés la chercher au bout de la nuit face à Memphis : well done les soldats, celle-là pourrait bien compter en fin de saison

Le 10 avr. 2021 à 06:58 par Giovanni Marriette

R.J. Barrett 10 avril 2021
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Match typique cette nuit entre deux équipes aux dynamiques opposées. D’un côté des Grizzlies en pleine bourre et qui restaient avant ce match sur quatre succès de rang, et de l’autre des Knicks à bout de souffle, auteurs d’une première partie de saison incroyable mais se mangeant actuellement un sacré wall avec une série en cours de cinq défaites en six matchs. Longtemps les forces en présence auront donné raison à la logique, mais finalement le spirit new-yorkais aura eu le dernier mot.

La boxscore de la tranchée de la nuit, c’est juste ici

Dieu que c’est dur en ce moment pour les Knicks, privés depuis une petite quinzaine de jours de Mitchell Robinson et plus globalement privés… d’oxygène, car toujours aussi galériens en attaque mais devenus plus permissifs en défense en raison de l’absence de leur pivot titulaire. La venue de Memphis cette nuit n’était donc pas forcément une bonne nouvelle, les Grizzlies représentant pas loin de ce qui se fait le mieux en matière de basket depuis la pause du All-Star Game. Les hommes de Taylor Jenkins qui vont d’ailleurs appuyer d’entrée sur la pédale en mettant notamment Julius Randle sous l’éteignoir avant de faire la course en tête durant tout le match. Derrick Rose, Immanuel Quickley et plus tard Alec Burks font le taf en sortie de banc pour faire oublier le naufrage des titulaires, mais en face le collectif est en place et le rookie Desmond Bane conforme également son statut de crackito avec un nouveau gros match (16 points à 6/9 au tir). Jonas Valanciunas qui casse des moellons avec ses dents, Ja Morant tout en gestion, Dillon Brooks et Kyle Anderson l’air de rien et même un banc efficace, pas grand chose ne semble vouloir empêcher les Oursons de poursuivre leur belle série en cours mais, cette année, il y a comme un supplément d’âme à New York, le genre de petite flamme à figurer dans un couplet de France Gall. Si vous n’avez pas la ref c’est que vous êtes soit trop jeune soit pas assez instruit musicalement mais revenons à nos moutons, des moutons qui reviennent… comme les Knicks en fin de match.

Transition moisie mais moisi le money time des Knicks ne l’est pas, puisque Julius Randle va enfin actionner le levier de vitesse et, des deux côtés du terrain, insuffler le vent de révolte pour les New-yorkais. R.J. Barrett plante de loin, Alec Burks a une faute dans son prénom mais plante également longue distance, Julius est au four, au moulin et au and one, et au final les Knicks réussissent à arracher une prolongation inespérée après un dernier floater raté de Ja Morant, après avoir été menés de huit points à trois minutes de la fin. Le vent semble alors avoir tourné dans le sens du Madison, et un hustle Randle (qui finira avec un triple-double de soldat), un clutch Barrett (15 de ses 20 points entre le dernier quart et l’overtime) et surtout un malicieux Burks feront finalement la nique à leurs visiteurs du jour malgré un poignet affuté de Dillon Brooks durant les cinq minutes gratos.

Victoire 133-129 pour les Knicks, le genre de victoire aussi usante que nécessaire dans la course aux Playoffs à l’Est. Car il est toujours utile de le rappeler, cette saison New York bataille pour une place dans les huit et, plus incroyable encore, New York mérite une place dans les huit, notamment grâce à ce genre de match, notamment grâce à ce genre de réaction.