Stephen Curry et Draymond Green en mode Thelma et Louise : cette fois c’est Cleveland qui a morflé, car le duo est in-te-nable

Le 16 févr. 2021 à 06:29 par Giovanni Marriette

Thelma et Louise 16 février 2021
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Il existe par tous les temps des duos inséparables, tout comme ces deux petits merveilleux oiseaux incapables de vivre l’un sans l’autre. Bonnie and Clyde, Laurel et Hardy, Olive et Tom ou encore Denver le dernier dinosaure et ce Tony Hawk de Wish qu’est Wallie. Mais assez de références adressées au vieux que tu n’es pas, et place à l’un des duos les plus chauds de ce début 2021 : Stephen Curry et Draymond Green.

Mon premier est un phénomène qui a explosé au milieu des années 2010, explosion lui permettant entre autres d’être élu deux fois MVP de la Ligue et de glaner trois bagues de champion avec les Warriors. Un joueur qui a changé les codes, et pour qui un circus shot du milieu de terrain revient à un lay-up pour la grande majorité des basketteurs lambdas. Regard de braise, petites manies à rendre certaines amoureuses mais qui donnent parfois envie de le gifler pour cause de trop d’impertinence, mais en tout cas et c’est un consensus : un génie du basket-ball moderne. Steph Curry pour ne pas le nommer, auteur d’un début de saison exceptionnel malgré les difficultés de sa franchise à exister dans l’enfer de l’Ouest, et de retour dans les discussions MVP même si certains babars lui mettent encore quelques hectomètres au classement. L’une des raisons de cette renaissance après un an sans jouer ? Paragraphe suivant, transition mamène.

Mon deuxième a des airs de l’âne de Shrek, mi-bébête mi-Bacri, avec une mine renfrognée et la tête dans les épaules du mec un peu dans son monde. Cet homme c’est Draymond Green, pur produit de la filière Draft de Golden State, devenu après le départ d’Andrew Bogut la plaque tournante de la meilleure équipe du monde. Meneur de jeu dans un corps de petit intérieur, capitaine officieux des Dubs de par sa capacité à motiver ses troupes, et surtout l’un des rares joueurs en NBA capables de transformer du pâté Top Budget en foie gras de compétition. De l’or entre les mains, une vision du jeu quasi-unique, et forcément une relation toute trouvée avec le héros du paragraphe précédent.

Car si Stephen Curry a retrouvé de sa superbe cette saison, c’est évidemment, en plus de son incroyable talent, grâce à la présence à ses côtés de Draymond Green. Steph tournoie entre les écrans et fatigue des défenseurs transformés en setters anglais courant vainement après un lapin, et le chef Green s’occupe de le nourrir une fois ces défenseurs entrés dans le lactique. Douze écrans, un dixième de seconde, une passe qui part avant même que Steph (ou un autre shooteur d’ailleurs) ne soit en place, puis ça dégaine, puis ça fait ficelle. Cette nuit ? Il n’aura fallu que 30 minutes chacun au duo maléfique pour faire du sale aux Cavaliers, comme à la belle époque. 6 points, 8 rebonds et 16 passes décisives pour Draymond Green, et un career high égalé à la passe. 36 points pour le Chef, à 13/19 au tir dont 7/11 de son parking à lui, celui sur lequel il est intouchable. Même pas besoin de fouler le parquet au dernier quart-temps car les deux avaient une fois de plus prouvé ce qu’ils avaient à prouver si tant est qu’il faille encore qu’ils le prouvent, et au final les Warriors s’imposeront – évidemment – face à des Cavs plutôt occupés à fêter discrètement le futur départ d’Andre Drummond.

Une symphonie en duo, un ballet partagé, et une preuve de plus, la millième au moins, que ces deux-là ont bien fait de se croiser un jour. No spoiler hein, mais on espère juste que ça ne se terminera pas comme dans… bah comme dans Thelma et Louise.