Les Celtics touchent le fond : 10 défaites en 15 matchs et un blowout à Washington, Red Auerbach se retourne dans sa tombe

Le 15 févr. 2021 à 14:26 par Nicolas Meichel

Tatum Walker Boston Celtics 20 Septembre 2020
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Rien ne va plus à Boston. Déjà dans le dur ces dernières semaines, les Celtics ont continué à creuser hier soir du côté de Washington avec une vilaine défaite face au dernier de l’Est, deux jours seulement après avoir perdu contre l’avant-dernier de leur conférence. Clairement, va falloir se bouger les mecs.

Qu’il paraît loin le temps où les Celtics étaient en tête de l’Est. Pendant quelques jours, vers la mi-janvier, Boston tenait les commandes grâce à une série de cinq victoires consécutives entre deux-trois matchs reportés. Un départ très positif sous l’impulsion notamment d’un duo Jayson Tatum – Jaylen Brown plus que jamais en mode All-Star. Mais depuis, c’est un peu la misère du côté de Beantown. Les hommes de Brad Stevens sont passés d’un bilan de 8-3 à 13-13 en un mois, une mauvaise passe qui a fait chuter les Verts à la cinquième place de leur conférence. Et dimanche, dans la capitale US, les Celtics sont tombés plus bas que terre, s’inclinant 104-91 face aux Washington Wizards au terme de l’une des pires prestations de leur campagne 2020-21. Habitués à passer au travers dans les matchs se jouant tôt le dimanche, remember la taule reçue face aux Knicks à la maison 105-75 le 17 janvier dernier (le tout premier match de cette terrible dynamique), les Celtics n’ont jamais vraiment vu le jour, à l’image d’un Tatum complètement à côté de ses pompes avec seulement six points en 23 minutes à 3/14 au tir. Mais si Jayson – vraiment pas au top en ce moment – symbolise bien la faillite d’hier soir, le problème est avant tout collectif et le meneur Kemba Walker n’a pas hésité à dire ce qu’il pensait après le fiasco de Washington (via The Athletic).

“Cela ne peut pas être pire que ça. Des points positifs ? Il n’y a pas beaucoup de points positifs. Je vais être positif : nous ne sommes tout simplement pas bons actuellement.”

Pointant du doigt le manque d’intensité des Celtics mais souhaitant tout de même rester optimiste pour la suite, Kemba avait sans doute imaginé autre chose pour ses premiers matchs après son absence du début de saison. Revenu sur les parquets le… 17 janvier dernier (contre les Knicks), le briseur de chevilles a connu pas mal de galères pendant qu’il tentait de retrouver le rythme et même si ça semble aller mieux ces derniers jours (25 points contre Washington, 21 face aux Raptors le 11 février), les résultats collectifs des C’s laissent peu de place à la satisfaction.

En début de saison, avec le départ de Gordon Hayward vers Charlotte mais aussi les bobos de Kemba Walker, ils étaient nombreux à mettre en avant les potentielles limites de Boston en terme de scoring et de création sur les postes extérieurs. Et aujourd’hui, ces limites sont réelles malgré la grosse progression de Jaylen Brown et la saison globalement solide de Jayson Tatum.

“Je pense qu’on doit tout analyser” a déclaré via ESPN le coach Brad Stevens, par rapport aux secteurs où Boston doit progresser après la défaite à Washington. “Je sais qu’on parle beaucoup des lineups, de la régularité, qui joue et qui ne joue pas. Ce qu’il nous faut en priorité, ce sont des gars capables de faire bouger la balle ou des gars qui respectent vraiment les spots et qui exécutent correctement autour de nos meilleurs joueurs. Je pense que c’est dans cette direction qu’on doit aller, car c’est vraiment un problème.”

Après le match, Jaylen Brown n’a lui pas voulu ajouter de commentaire par rapport au manque de ball movement des Celtics. La preuve que c’est un sujet assez sensible et surtout un secteur du jeu dans lequel les Verts manquent de solution. Alors, comment régler ça ? Déjà, une fois que Kemba Walker aura retrouvé un vrai rythme en attaque (s’il le retrouve), ça devrait aller mieux offensivement pour Boston. Le futur retour de blessure de Marcus Smart, absent depuis début février (bobo au mollet) et à l’infirmerie pour encore quelque temps, devrait aussi apporter un coup de boost le moment venu. Mais ensuite, peut-être qu’il faudra se montrer actif à la trade deadline du 25 mars pour ajouter un playmaker en plus à l’effectif, un joueur capable de faciliter le collectif en attaque, ça ne serait clairement pas du luxe et on a vu ces dernières semaines que l’absence d’un Tatum ou d’un Brown pouvait vite faire mal. On aime bien le rookie Payton Pritchard, mais on doute que son ascension règle tous les problèmes de Boston. Idem pour Romeo Langford, qui devrait revenir en mars après avoir raté tous les matchs jusqu’ici. Pour rappel, les Celtics possèdent toujours une trade exception de plus de 28 millions de dollars obtenue dans le cadre du sign-and-trade d’Hayward, toujours pas remplacé au sein de l’équipe. Cela donne un certain nombre de possibilités au boss Danny Ainge, à lui de l’utiliser correctement pour permettre à son équipe de regarder à nouveau vers le haut.

Les Celtics sont clairement dans le dur actuellement et leur seul objectif aujourd’hui, c’est de retrouver un peu de fierté pour montrer un autre visage que celui de dimanche à Washington. Il reste dix matchs à Boston avant le All-Star Break, dont sept à la maison, avec un calendrier plutôt abordable. Autrement dit, on attend une réaction.  

Source texte : The Athletic / ESPN


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