Road-trip XXL à l’horizon pour le Heat : sept déplacements à l’Ouest, et si la saison de Miami se jouait déjà ici ?

Le 08 févr. 2021 à 18:29 par Nicolas Meichel

Heat 3 octobre 2020
Source image : NBA League Pass

En difficulté sur la première vingtaine de matchs, le Heat tente désespérément de lancer la machine mais le calendrier ne va pas les aider. Car si Miami reste sur deux victoires de suite contre Washington et New York avant un second affrontement contre les Knicks demain, l’équipe floridienne va ensuite devoir partir sur la Côte Ouest pour un enchaînement de matchs assez hardcore.

Quand est-ce que le finaliste NBA va-t-il réussir à inverser la tendance ? C’est l’une des grandes questions de ce début de saison et pour l’instant, elle n’a pas encore trouvé de réponse. Avec la fatigue causée par une intersaison historiquement courte (71 jours), les bobos et le COVID, le Heat fait partie de ces franchises qui galèrent pas mal à trouver leur équilibre dans le contexte actuel, et ce n’est pas le double succès contre Washington et New York qui va nous faire dire que la bande à Erik Spoelstra est officiellement de retour. Des victoires qui comptent évidemment, surtout dans la situation de Miami, mais c’est bien trop tôt pour affirmer que le Heat a trouvé son rythme de croisière et qu’il est désormais prêt à remonter dans la hiérarchie de l’Est. Une remontée qui s’annonce difficile dans le sens où le calendrier de Miami pique pas mal. Comme indiqué il y a quelques jours, le Heat possède le programme le plus compliqué de toute la NBA jusqu’au All-Star Break, prévu dans un mois. Et la partie la plus chaude de ce programme, c’est clairement ce road-trip à l’Ouest qui va débuter en milieu de semaine. Le Heat a un dernier match à jouer à la maison face aux Knicks mardi avant de s’envoler de l’autre côté des States pour disputer pas moins de sept oppositions en deux semaines. Sept matchs en déplacement, c’est toujours très usant, encore plus quand on voit le niveau des futurs adversaires de Miami. Attention, ça risque de faire mal.

  • 11 février @ Rockets : bilan de 11-11, sept victoires en neuf matchs (mais privés de Christian Wood)
  • 13 février @ Jazz : bilan de 19-5, quinze victoires en seize matchs
  • 15 février @ Clippers : bilan de 17-8 (Paul George cependant absent actuellement)
  • 17 février @ Warriors : bilan de 12-11
  • 18 février @ Kings : bilan de 12-11, sept victoires en huit matchs
  • 20 février @ Lakers : bilan de 18-6
  • 22 février @ Thunder : bilan de 10-12

Possédant actuellement un bilan de neuf succès pour quatorze défaites synonyme de douzième place, le Heat a la chance d’évoluer dans une Conférence Est où le sixième est en dessous des 50% de victoire (les Hawks à 11-12). Et puis avec le play-in tournament qui va jusqu’à impliquer le dixième de chaque conférence, disons que le chemin des Playoffs reste tout de même très ouvert. Cependant, ce road-trip à l’Ouest pourrait déjà représenter un tournant dans la saison du Heat. Si ça se passe mal, genre ça se termine à 2-5 ou pire, les hommes d’Erik Spoelstra n’aborderont vraiment pas la trêve avec sérénité, même s’ils auront quatre matchs d’affilée à domicile après leur road-trip pour éventuellement redresser la barre. Faut pas oublier que nous sommes dans une saison à seulement 72 rencontres et si vous vous retrouvez avec sept ou huit matchs sous les 50% à mi-parcours, ça peut vite devenir dangereux comme situation. Mais d’un autre côté, on se dit que ce road-trip peut aussi représenter une opportunité pour Miami, une opportunité pour regagner en cohésion, avec un Heat en mode “nous contre le reste du monde”. On sait que les Floridiens aiment ça, rappelez-vous dans la bulle de Mickey. Ils aiment ce genre de mission où il faut se serrer les coudes pour espérer survivre en équipe, là ils n’auront pas le choix. La bonne nouvelle, c’est que Jimmy Butler est bien de retour, lui qui a disputé les cinq derniers matchs du Heat après dix rencontres sur la touche, pour des moyennes de 21 points, 8,4 rebonds, 8,0 passes décisives et 1,8 interception (44,6% au tir, 82,5% sur la ligne des lancers-francs avec plus de 11 tentatives par soir). Globalement, l’infirmerie est moins remplie qu’en début de saison – même si Avery Bradley est indispo pour plusieurs semaines, que Meyers Leonard est out pour la saison et que Goran Dragic a bobo à la cheville – alors on se dit pourquoi pas. Peut-être que ce road-trip va servir de base pour le redressement du Heat, qui sait ?

Le Heat va faire en sorte de bien négocier dans un premier temps son rendez-vous à la maison face aux Knicks, avant de faire ses bagages pour rejoindre l’Ouest du pays et espérer ramener quelques victoires qui boosteraient clairement la confiance du groupe. On le sait, le calendrier est hardcore, mais c’est parfois dans ce genre de situation qu’une équipe se trouve, ou se retrouve. 


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