Zach LaVine ne trouve pas 12 meilleurs joueurs que lui à l’Est : alors bonjour déjà, la politesse, et ensuite on va parler

Le 06 févr. 2021 à 11:09 par Elias Lemercier

Zach Lavine 06/06/2020
Source image : YouTube

Encore auteur d’un début d’exercice plus que sérieux, Zach LaVine a désormais les yeux rivés sur une potentielle sélection au All-Star Game, ce Graal individuel qui le fuit depuis deux saisons. Cette récompense, l’arrière pense la mériter, bien qu’il soit lucide quant au pas très sexy bilan de son équipe (8-12). Ainsi, faut-il privilégier l’homme ou le collectif ? 

Et vous ? Où positionnez-vous Zach LaVine dans la hiérarchie des meilleurs joueurs de la Conférence Est ? Allez, petit état des lieux. Déjà, obvious time, on peut facilement mettre devant lui les joueurs de calibres MVP tels que Giannis Antetokounmpo, Kevin Durant, James Harden, Jayson Tatum, Joel Embiid et Bradley Beal. Ensuite, il également compliqué de le considérer supérieur à de grands noms capables d’être décisifs en Playoffs : Jimmy Butler, Kyle Lowry, Khris Middleton ou encore Kyrie Irving. Puis il y a tous ces petits jeunes comme Trae Young, Jaylen Brown, Domantas Sabonis ou Bam Adebayo qui sont en passe de devenir la crème de la crème de la Grande Ligue. Tout ça sans évoquer les Malcolm Brogdon, Ben Simmons, Tobias Harris, Gordon Hayward et autre Russell Westbrook. Eh oui, ça fait déjà une belle brochette de copains qui ont tous leur mot à dire dans la course au All-Star Game, prévu le 7 mars prochain. Cependant, Zach LaVine est on ne peut plus clair : il n’y a pas douze joueurs meilleurs que lui dans la Conférence Est, et l’arrière pense réellement mériter sa sélection étoilée. On comprend l’enthousiasme du leader des Bulls mais si quelqu’un le met hors du… top 20 à l’Est, ça n’est pas non plus un “scandale”. Là est le problème, LaVine a prouvé être un scoreur d’exception mais ses performances individuelles n’ont jamais permis à Chicago de passer un cap et de gagner des matchs, ce qui malheureusement, est le but premier en NBA. Et c’est plein de lucidité que le dunker fou s’est expliqué dans le Bulls Talk Podcast :

“Je ne suis pas frustré de ne pas encore avoir été nommé All-Star. Évidemment que quand tu travailles autant tu as envie que cela soit reconnu, mais je sais que cela doit venir avec la gagne. Est-ce que pour autant je pense que je suis moins bon que les autres parce je n’ai jamais été All-Star ? Non. Chaque fois que je rentre sur le terrain, je pense que je suis le meilleur joueur sur le parquet. Au cours des deux dernières années, je ne pense pas qu’il y ait douze meilleurs joueurs que moi dans la Conférence Est.”

Il faut dire que la progression de LaVine sur les deux dernières saisons est impressionnante. Le double-vainqueur du concours de dunk a augmenté sa moyenne au scoring saison après saison, depuis son retour de ligaments croisés en 2017. Oui, 23,7 points il y a deux ans, 25,5 points l’année dernière et 26,5 cette saison : y’a pas à chipoter, la progression est étoilée. De plus et pour la première fois de sa carrière, petit Zach a dépassé les 5 assists de moyenne par match, montrant un nouvel aspect de son jeu en développement. Aussi, avec des moyennes au tir de 50% en général, 40% de la buvette et 88% des lancers-francs, LaVine se rapproche fortement du ô combien célèbre 50/40/90. Mais voilà, il reste un problème et pas des moindres, c’est que malgré ses lignes statistiques d’une grande propreté, LaVine n’arrive toujours pas à faire gagner Chicago régulièrement, et ce depuis trois ans. Comme la saison passée, les Bulls sont dans le milieu du tableau, pas assez bons pour être Top 8 mais juste assez pour ne pas espérer choper le premier pick de la draft. Bref, la route s’annonce longue et elle devra sans trop de doutes passer, au mieux, par un play-in tournament. Puis, dans une conférence où pas mal de monstres ont débarqué ces deux dernières années, et avec des jeunes qui commencent à rentrer dans une nouvelle dimension, les places sur le banc du All-Star Game deviennent plus dures à choper qu’une PS5. Et même si l’on vient de gratter quelques centaines de mots sur lui, soyons honnêtes, tout le monde sait que Zach LaVine risque – une fois de plus – d’être snobé. 

Zach LaVine et le All-Star Game, une histoire d’amour à sens unique qui risque de traîner encore une année de plus. Malgré des stats dignes des meilleurs, et une saison en quasi 50-40-90 qui se profile (#conclusionshâtives), l’arrière paie un bilan collectif trop juste pour prétendre à une place au match des étoiles. Il est là, le nouveau Monta Ellis. 

Source texte : Yahoo Sport / Bulls Talk Podcast