Nikola Jokic a englouti le Jazz : 47 points et une domination effroyable, plus gros chef d’œuvre d’une carrière qui en compte déjà tellement

Le 01 févr. 2021 à 03:47 par Giovanni Marriette

Ce 31 janvier 2021 fera date. Il fera date comme le 7 janvier 2020 lorsque, déjà, il collait 47 points face aux Hawks établissant là son record en carrière, il fera date comme ce 14 février 2018 face aux Suns lorsqu’il ne mettra que 14 minutes pour valider le triple-double le plus rapide de l’histoire, et il fera date, et puis merde, comme des… dizaines d’autres perfs de glouton du pivot serbe, qui continue depuis quelques années à grimper les étages dans la hiérarchie des meilleurs joueurs de la Ligue. Avis à la concurrence ? La première place n’est plus très loin.

Commissaire, le type qui a fait ça est un maniaque, j’espère que vous avez le cœur bien accroché parce que c’est une véritable boucherie à l’intérieur. Voilà donc comment nous pourrions introduire les quelques lignes relatant la performance du jour de Nikola Jokic, quelques lignes qui ne seront dans tous les cas pas suffisantes pour bien vous faire comprendre le genre de démo à laquelle nous avons assisté. Une démo historique, tout simplement, au-delà du simple fait que les 47 points de Nikola Jokic représentent son record en carrière, un peu plus d’un an après avoir fait vivre le même genre d’enfer à la franchise d’Atlanta. Atlanta, Utah… tout le monde finalement, et le fait que le pivot des Nuggets ait validé cette nuit son vingtième double-double en vingt matchs cette saison est un indice de plus quant au fait que Jokic en a fini avec cette époque où il pouvait/devait choisir ses matchs. Intraitable depuis le début de saison donc, et cette nuit le Joker fut encore bien plus que ça. Le premier quart-temps ? 22 points à 9/11 au tir dont 3/3 du parking de la supérette du village. Hein quoi ? Si, si. Career high au scoring en un seul quart-temps, évidemment, d’autres viendront.

Les 22 points de Nikola Jokic dans le premier quart temps.pic.twitter.com/pgLmkKB7MY

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 31, 2021

A la mi-temps ? Allez, 33 points à 13/17, encore un career high sur la période, et un autre viendra. En attendant les Nuggets surfent sur l’incroyable nivot de leur incroyable piveau. 15/17 à 3-points à la mi-temps, 16 passes décisives au total, et une main-mise générale sur un match qui ne pourra juste pas échapper aux hommes de Mike Malone (70-54). La série victorieuse du Jazz va s’arrêter, c’est écrit en lettres serbes, et, stop le suspense, la deuxième mi-temps ne sera qu’une conclusion logique à notre affaire. Rudy Gobert qui confirme qu’il est un DPOY légitime “sauf face à Jokic”, Royce O’Neale qui en perd le sens du nord et du sud, Bojan Bogdanovic envoyé au front dès le début du match et évidemment tiré comme un lapin, Derrick Favors qui semble d’un coup avoir 45 ans… chaque homme missionné par le commandant Quin Snyder échouera dans sa quête de ralentir le Joker et c’est au final une fiche all-time que sortira le pivot des Nuggets.

47 points à 17/26 dont 4/4 du parking et 9/10 aux lancers, 12 rebonds, 5 passes, 2 steals et 1 contre en 37 minutes

Le Jazz reviendra bien à huit petits points grâce notamment à un Boj Bog encore une fois bien en forme mais que voulez-vous, ce soir Nikola Jokic prenait trop de place, il prenait toute la place. Career high égalé, un grand coup de pied dans la fourmilière de la course au trophée de MVP, une série du Jazz stoppée et ce message envoyé avec des doigts de fée dans un corps d’ogre : je n’ai que 25 ans mais je suis peut-être bien dans mon prime.

Intraitable, injouable. Trop soyeux, trop puissant, trop intelligent, tout simplement trop doué. Ce soir Utah avait à faire au boss de fin et parfois mieux vaut ne pas essayer de chercher des solutions et tout simplement s’envoyer un bon Doliprane avant le dodo. On n’est pas sûr sûr hein, mais il y a quand même de grandes chances pour que les joueurs du Jazz aient vidé la pharmacie de l’hôtel en rentrant, et on les comprend.

stats Nuggets Jazz 1er février 2021