L’avenir de Bradley Beal, chez les Wizards ou ailleurs ? Zoom sur cinq destinations où Bealou pourrait réaliser son prime
Le 29 janv. 2021 à 17:40 par Nicolas Meichel
Bradley Beal est seul, terriblement seul. Enchaînant les performances de fou furieux sous le maillot des Wizards, Bealou enchaîne malheureusement aussi les défaites avec Washington et tout le monde se demande jusqu’à quand il va rester dans la capitale. Pour l’instant, l’arrière n’a pas demandé à partir mais on l’imagine mal gâcher son prime dans une équipe en carton. Du coup, on a voulu se projeter en listant cinq destinations potentielles pour l’avenir de la star à deux mois de la trade deadline.
# Washington Wizards
Il faut bien commencer par Washington car pour l’instant, Bradley Beal est toujours un Wizard et surtout, il n’a pas encore partagé de potentielles envies de départ. Au contraire, malgré la frustration des défaites, Beal continue de se montrer loyal envers sa franchise de toujours, dans laquelle il continue de croire. Comme l’a indiqué Adrian Wojnarowski jeudi sur l’émission The Jump, Bealou ne pense qu’à une seule chose aujourd’hui : remettre les Wizards sur les bons rails, eux qui n’ont pas été vernis entre les blessures (Thomas Bryant mais aussi Russell Westbrook, qui semble bien cramé) et le COVID. Pour rappel, il reste aujourd’hui un an de contrat à Bradley après cette saison, avec une player option en 2022-23 (il a signé une extension de deux ans en octobre 2019). Donc dans l’état actuel des choses, si Beal indique qu’il souhaite rester dans la capitale, Washington n’a pas de raison de le transférer, même si sa cote est plus élevée que jamais. Par contre, si l’arrière craque et décide de dire bye bye à D.C., là par contre ça va être la folie et on aura une grosse bataille pour le récupérer, car Beal est la dernière vraie star potentiellement disponible capable de changer le paysage de la Ligue. S’il arrive sur le marché, les équipes intéressées devront proposer de très gros packages, avec probablement un ou plusieurs jeunes joueurs prometteurs dans le lot, des choix de Draft et des pick swaps. On a vu quel genre de contrepartie les Lakers, les Nets ou les Bucks ont lâché pour récupérer respectivement du Anthony Davis, du James Harden ou du Jrue Holiday.
# Golden State Warriors
La possibilité d’un transfert chez les Warriors a été soulignée par Jonathan Tjarks de The Ringer et on avoue qu’elle a du sens. Pourquoi ? Parce que la franchise de Golden State possède la contrepartie nécessaire pour aider une équipe comme Washington qui entrerait clairement dans un cycle de reconstruction en cas de départ de Bradley Beal. Les Dubs pourraient envoyer le prometteur James Wiseman – numéro 2 de la Draft 2020 et auteur d’un début de saison plutôt séduisant – dans la capitale, probablement avec plusieurs choix de Draft. Pour rappel, Golden State possède le choix de premier tour de Minnesota en 2021, qui pèse lourd au vu des résultats claqués des Wolves (il est cependant top-3 protégé, se transforme en premier tour 2022 le cas échéant). Il faudra ensuite faire correspondre les salaires, potentiellement avec le contrat d’Andrew Wiggins (autour des 30 millions de dollars la saison, comme Beal). Mais comme l’indique Tjarks, le deal pourri d’Andrew obligera les Warriors à mettre encore plus dans la balance. À la place, Kelly Oubre Jr. – en dernière année de contrat – pourrait servir de monnaie d’échange, ses 14 millions pouvant s’ajouter aux 8 millions de Wiseman (en y ajoutant encore un petit contrat supplémentaire). Il y a donc des possibilités, et une arrivée de Beal aux Warriors boosterait les chances de Golden State à court terme tout en redonnant le sourire à Bradley.
# Denver Nuggets
Les Nuggets possèdent un gros avantage sur une bonne partie de la concurrence. Ils possèdent l’un des jeunes joueurs les plus prometteurs de la NBA, à savoir un joueur possédant un potentiel de star qui a en plus déjà montré ce qu’il savait faire au plus haut niveau. Vous l’avez reconnu ? On parle de Michael Porter Jr. évidemment, actuellement dans sa deuxième saison NBA et qui tourne cette année à 18 points et 7 rebonds de moyenne en 55-47-85 au niveau des pourcentages au tir. Lourd ! Denver a souvent indiqué que MPJ était intouchable, mais la franchise du Colorado peut-elle vraiment résister à un Big Three Nikola Jokic – Bradley Beal – Jamal Murray si l’occasion se présente ? Une arrivée de Bealou dans la Mile High City propulserait les Nuggets parmi les grands favoris de l’Ouest tandis que Washington récupèrerait une pièce très intéressante pour sa reconstruction, avec possiblement du choix de Draft en plus et/ou un jeunot supplémentaire (Bol Bol, P.J. Dozier…). Niveau salaire, il faudrait probablement intégrer un Gary Harris et ses 19 millions de dollars.
# Philadelphia Sixers
Les Sixers étaient dans le coup pour James Harden, ils peuvent aussi être dans le coup pour Bradley Beal, même si leur début de saison est convaincant avec l’effectif actuel, eux qui sont tout simplement premiers de la Conférence Est. Une nouvelle fois, on pense forcément à Ben Simmons comme monnaie d’échange. Déjà impliqué dans les rumeurs concernant le Barbu, Simmons représente un jeune joueur calibre All-Star qui est sécurisé jusqu’en 2025. Et ça, c’est une très bonne base pour n’importe quelle équipe qui rentre dans une période de reconstruction. De plus, les salaires de Ben (29 millions) et Beal sont quasiment similaires, reste à voir s’il faudrait ajouter des éléments dans le package d’un côté ou de l’autre. Washington peut argumenter en disant que Bradley est le meilleur joueur des deux aujourd’hui, tandis que les Sixers peuvent mettre en avant le fait que Simmons a été élu dans la troisième équipe All-NBA l’an dernier et qu’il est plus jeune (24 ans, 27 pour Beal). Noah Levick de NBC Sports pense cependant à un autre scénario n’incluant pas Ben, mais plusieurs jeunes joueurs comme le rookie Tyrese Maxey, Matisse Thybulle et Shake Milton ainsi que des choix de Draft. D’un point de vue salarial, il faudrait ajouter du monde (Danny Green est par exemple à 15 millions) mais Levick souligne à juste titre la présence d’une trade exception d’une valeur de 8 millions, qui pourrait s’avérer précieuse. En tout cas, une arrivée de Bradley Beal dans la ville de l’amour fraternel rendrait les Sixers sans doute encore plus redoutables.
# Miami Heat
Vous pensez vraiment que Pat Riley va se tourner les pouces si Bradley Beal débarque sur le marché des transferts ? No way. On connaît Patoche, quand il y a un gros coup à faire, il est là. Pas un hasard si on a retrouvé le nom de James Harden dans des rumeurs concernant une potentielle arrivée à Miami. Avec des jeunots comme Tyler Herro, Duncan Robinson, Kendrick Nunn ou encore le rookie Precious Achiuwa, le Heat possède quelques pièces intéressantes à envoyer vers la capitale, auxquelles il faudra ajouter des mecs pour faire correspondre les salaires (Goran Dragic est à 18 millions, Andre Iguodala à 15, Kelly Olynyk à 12 et Meyers Leonard à quasiment 10). Le problème, et il est de taille, c’est que la franchise de Miami est limitée en matière de choix de premier tour de Draft à transférer. Comme le mentionne le Miami Herald, le Heat ne peut offrir au max qu’un premier tour de Draft 2025 et un premier tour de Draft 2027 dans un potentiel transfert pour récupérer Beal. Pas sûr que ça soit suffisant pour la franchise de la capitale. Mais on sait que Pat Riley est capable de sortir des coups de poker pour obtenir ce qu’il veut. Avec un Bradley Beal à Miami, en compagnie de Bam Adebayo et Jimmy Butler, le Heat serait de retour au premier plan et le mauvais début de saison actuel se transformerait en mauvais souvenir.
L’ensemble de la Ligue surveille actuellement le dossier Bradley Beal. Outre ces cinq franchises, on peut également citer les Pelicans avec leurs jeunes et leurs nombreux choix de Draft, pourquoi pas les Spurs qui possèdent aussi un noyau de jeunots intéressant, voire les Hawks. Woj a mentionné les Lakers et les Clippers, toujours là pour s’incruster quand il y a un gros coup à faire, et bien évidemment on peut rajouter les Knicks juste parce que c’est les Knicks. Mais au milieu de tout ça, il ne faut pas oublier une chose. Avec sa situation contractuelle, Bradley Beal a son mot à dire et s’il décide de partir, ce ne sera pas pour rejoindre une franchise incapable de jouer le titre.