Les Sixers n’y arrivent pas sans Joel Embiid : 12-2 avec lui, 0-4 sans lui, quelqu’un a dit dépendance ?

Le 26 janv. 2021 à 13:05 par Alexandre Taupin

Joel Embiid Sixers
Source image : Twitter

Leader solide de la Conférence Est, Philadelphie serait-il un colosse aux pieds d’argile ? Plus dépendants que jamais de leur pivot Joel Embiid, les Sixers inquiètent dès que le Camerounais est sur la touche. Un simple retard à l’allumage ou un mal plus profond ? 

Et de quatre ! Pour la quatrième fois consécutive, les Sixers ont paumé un match sans Joel Embiid. C’est simple, ils n’ont toujours pas gagné sans le natif de Yaoundé cette saison. Un peu bizarre quand on pense qu’ils ont le meilleur bilan de l’Est. Forfait pour des douleurs dorsales face aux Pistons, JoJo manque cruellement aux siens des deux côtés du terrain. Les adversaires rencontrés n’étaient pourtant pas tous des foudres de guerre : Memphis, Cleveland, Denver et Detroit. On retire les Nuggets de ce tableau, d’autant plus que les Sixers jouaient à huit et sans la plupart de leurs hommes de base mais le reste était prenable sans le moindre doute. Comment expliquer ces difficultés alors que tu peux compter sur Ben Simmons, Tobias Harris, Seth Curry, Danny Green mais aussi Dwight Howard ? Pour Doc Rivers, interrogé par Yahoo Sports, la réponse est simple et elle tient en deux mots : les blessures.

“Cela fait quelque chose comme 19 matchs cette saison. Je ne suis pas très inquiet à ce moment de la saison compte tenu de tous les gars qui étaient tantôt là, tantôt absents. Bien sûr, vous devez pouvoir gagner des matchs sans Embiid mais tu dois avoir ton équipe en ordre déjà. Je pense qu’en deuxième partie de saison, si c’est le cas, vous le verrez mieux. Mais cela ne fait pas partie de mes préoccupations actuelles. Beaucoup de ces matchs [perdus, ndlr.], nous avions plusieurs gars absents. Ce soir c’était juste Joel et Mike Scott mais nous n’avons pas bien joué. C’était un match tout à fait gagnable selon moi.”

Pas inquiet le Doc mais on voit quand même qu’il est déçu de la performance de plusieurs de ses joueurs. Pour commencer, on aurait pu espérer voir Dwight Howard valoriser ce temps de jeu supplémentaire mais pour l’heure Superman n’est pas au top. Plus encore, sa connexion avec Ben Simmons ne saute pas aux yeux. Parlons-en de l’Australien : il est sur la base de sa pire saison en carrière (quatre points en dessous de sa moyenne sur ses premières saisons, des pourcentages en baisse). On peut toujours dire qu’il tente (enfin) de développer son jeu à 3-points mais pour le moment il est loin de faire ficelle (six tirs tentés en 19 matchs pour un seul rentré..). Le seul qui surnage parmi les “leaders” c’est Tobias Harris (presque 20 points de moyenne en 52/46/86). Philly peut aussi compter sur Seth Curry, la bonne pioche de l’intersaison, plus efficace que jamais pour offrir du spacing et un Shake Milton en mode allumette sur le banc (15 points avec la second unit).

Si on s’en tient aux stats avancées, il y a quand même de l’espoir pour les fans des Sixers car avec son cinq traditionnel Simmons-Curry-Green-Harris-Embiid, Philadelphie n’a toujours pas perdu ! Ce groupe présente même, selon Cleaning the Glass, un net rating positif à hauteur de 18,9. Le signe qu’il suffit d’attendre que tout le monde soit présent pour tout ravager ? C’est une possibilité mais il ne faudrait pas que la machine s’enraye dès qu’un membre sort de l’équation et particulièrement celui le plus important. Les champions des années passées savaient aussi faire sans leur ténor pour gagner des matchs (demandez à Toronto) et Philly doit apprendre à faire de même pour jouer le titre.

Les Sixers seraient-ils JoJo dépendant ? Les premiers chiffres poussent à le croire mais les blessures et l’irrégularité du groupe n’ont sans doute pas aidé l’équipe à trouver des solutions. Wait and see comme dirait l’adage et on se donne rendez-vous dans quelques matchs pour faire le point, histoire de savoir si Doc Rivers sa bande doivent passer par la désintox. 

Source texte : Yahoo Sports