Tyler Herro sait qu’il doit se bouger : nouveau rôle, nouveau statut, nouveaux défis, pas facile quand on a 20 piges

Le 09 janv. 2021 à 16:33 par Nicolas Meichel

Tyler Herro 9 octobre 2020
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Étincelant dans la bubulle où il a grandement participé au parcours XXL du Heat dans un rôle de sixième homme, Tyler Herro connaît un début de saison mitigé, à l’image de son équipe de Miami. Désormais titulaire, le petit Tyler galère un peu avec son shoot extérieur et on attend de lui qu’il règle la mire. 

On se souvient tous de la Herro Face, en Finales NBA face aux Los Angeles Lakers, après une action décisive à la fin du Game 3. L’expression sur son visage montrait la confiance du rookie, un rookie n’ayant pas peur des grands moments pendant que d’autres craquent sous la pression. Malgré tout, Tyler reste un jeune joueur en phase d’apprentissage dans la Grande Ligue. Et comme tout le monde, il connaît des périodes plus difficiles que d’autres, lui qui découvre en plus un nouveau rôle en NBA cette année, celui de titulaire. Habitué à sortir du banc depuis son arrivée chez les grands en 2019, Herro démarre désormais les matchs aux côtés de son copain Duncan Robinson à l’arrière. Le coach Erik Spoelstra, qui cherche encore un équilibre en ce début de saison (six starting lineups différents en sept matchs), a en effet décidé de lui accorder sa confiance, laissant le vétéran Goran Dragic dans un rôle de sixième homme. En 32,7 minutes de jeu, soit cinq minutes de plus que lors de sa campagne rookie, Herro a gonflé ses stats aux rebonds (6,4) et à la passe (4,1) mais son scoring n’a pas décollé (13,4 cette saison, 13,5 l’an dernier), la faute notamment à une maladresse au shoot extérieur : 29,7% du parking cette saison et 73,3% aux lancers francs, bref son tir n’est pas très bien réglé, même si son efficacité à 2-points est plus élevée que l’an passé (56,8% selon les chiffres du Miami Herald, 46,2% en tant que rookie). Au cours de ses deux dernières sorties contre Oklahoma City et Boston, Herro est même passé sous la barre des dix points à deux reprises (7 et 8 points à 5/17, 2/10 de loin), c’est autant que dans la bulle de Mickey, où il a disputé 29 matchs au total. Conscient qu’il accumule un peu trop les briques actuellement, le jeunot ne perd cependant pas confiance.

“J’ai l’un des shoots les plus purs du monde entier, de toute la ligue. Les shooteurs traversent une période difficile quand rien ne rentre, mais il faut rester fidèle aux bases. Je sais ce que je dois faire pour arriver là où je veux être”, a déclaré Herro via le Miami Herald.

En ce début de saison, le Heat galère à retrouver son rythme. Sept matchs, un bilan de trois victoires pour quatre défaites, des bobos pour Jimmy Butler, une fâcheuse tendance à perdre trop de ballons… bref, ce n’est pas le départ rêvé pour le dernier finaliste de l’Est, qui possède probablement les jambes lourdes après une très courte intersaison. Et en tant que nouveau titulaire à la mène, Tyler Herro sait qu’il doit élever son niveau de jeu pour aider Miami à remonter la pente.

“Je dois être meilleur. C’est ma responsabilité. Cela ne concerne personne d’autre. Je vais être meilleur. […] J’essaye de trouver mes spots, trouver le bon équilibre entre être agressif et être un playmaker. J’essaye juste de m’ajuster pour le moment, mais concernant les chiffres et tout ça, c’est de ma responsabilité. L’effort défensif, c’est de ma responsabilité”, a ajouté Tyler.

Comme l’a dit Goran Dragic, les adversaires défendent désormais différemment sur Tyler Herro. Maintenant qu’ils connaissent bien les qualités du gamin, ils s’adaptent et il est sans doute plus visé qu’auparavant. Pour les jeunes joueurs, ça peut parfois être difficile de confirmer une fois que le rôle change et que les défenses connaissent mieux leurs tendances. Mais Herro a clairement les capacités pour sortir de ce shooting slump et retrouver le niveau qu’il possédait à Orlando, lui qui a sorti des Playoffs à 16 points de moyenne en presque 34 minutes avec un joli 37,5% de loin.

Début de saison un poil décevant pour Tyler Herro, mais pas de quoi s’alarmer non plus. On va dire que c’est le métier qui rentre, et puis sa production reste correcte malgré une adresse extérieure qui le fuit. À lui de continuer à jouer comme il sait le faire, avec confiance et détermination, et la réussite reviendra. 

Source texte : The Miami Herald


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