Derrick White se fracture à nouveau l’orteil : doigt de pied dans la table basse, tu connais

Le 05 janv. 2021 à 13:24 par Arthur Verdelet

Derrick White
Source image : NBA League Pass

Il a à peine eu le temps de se rappeler ce en quoi consistait fouler un parquet NBA que Derrick White a déjà dû le quitter pour cause d’une nouvelle blessure au même doigt de pied. Les fans craignaient le pire et son absence pour une durée indéterminée a rapidement été confirmée. Désormais, place au traitement et à la rééducation pour le joueur des Spurs.

Tout juste de retour sur les parquets NBA, Derrick White va devoir s’en éloigner à nouveau pour plusieurs semaines au minimum. Pour cause, revenu au jeu lors de la seconde opposition face aux Lakers (perdue 103 à 109) dans la nuit du 1er au 2 janvier, l’arrière des Spurs s’est malheureusement blessé à un doigt de pied lors des 25 minutes qu’il a pu disputer (pour 9 points à 3/9 au tir dont 1/4 à trois points). Comme l’a révélé Shams Charania de The Athletic et l’a très rapidement confirmé la franchise texane la nuit dernière, le joueur de 26 ans souffre d’une fracture mineure à l’un des orteils du pied gauche le rendant donc à nouveau indisponible, et ce pour une durée indéterminée pour le moment. Ce qui peut faire peur concernant l’un des chouchous de Gregg Popovich, est qu’il revenait à ce moment-là tout juste d’une blessure longue durée à ce même orteil opérée au cours du mois d’août 2020. Ce coup dur intervient alors que les Spurs pensaient pouvoir récupérer petit à petit leur arrière et en auraient eu bien besoin dans un début de saison pas inintéressant mais ne se traduisant pas spécialement dans le bilan négatif de l’équipe (deux victoires et quatre défaites).

Spurs guard Derrick White has suffered a minor fracture on a toe in his left foot and his return will be based on response to rehab, sources tell @TheAthleticNBA @Stadium.

— Shams Charania (@ShamsCharania) January 5, 2021

De plus, le contrat du 29è choix de la Draft 2017 arrivant à son terme en 2022, White venait de trouver un accord avec les Spurs pour parapher une prolongation. Le natif du Colorado a en effet mis la daronne à l’abri avec la signature d’un deal à 73 millions de dollars répartis sur quatre ans (entre 2021 et 2025) conclu en décembre 2020 avec son employeur de toujours. La confiance régnait donc entre les deux camps et ça ne devrait d’ailleurs pas changer au sein de cette maison connue et reconnue pour sa loyauté. Néanmoins, ce démarrage bien triste d’un exercice 2020-21 devant rimer avec confirmation voire explosion pour Derrick White va largement ralentir sa progression. Le principal intéressé avait montré ses progrès au cours d’une saison 2019-20 sans Playoffs pour la première fois depuis 22 ans mais conclue avec des moyennes de 11,3 points à 45,8% au tir et 36,6% à trois points, 3,3 rebonds et 3,5 passes en moins de 25 minutes de jeu. Unique point positif lié à son absence : certains jeunes de l’effectif vont bénéficier d’un temps de jeu en hausse, utile pour se montrer. C’est d’ailleurs ce que font très bien Dejounte Murray, Lonnie Walker IV et le rookie Devin Vassell depuis deux semaines. De son côté, Popovich s’est montré très déçu pour un élément de son effectif qu’il apprécie et voit grandir depuis plus de trois ans tout en restant flou sur son retour :

“C’est un coup de malchance pour lui et pour notre équipe. Il s’est en fait blessé au même orteil que celui pour lequel il avait suivi une rééducation et venait de faire son retour. Nous allons donc le faire examiner demain et nous partirons de là.”

Et maintenant, on en place une pour le principe de mutuelle santé. Un sujet important pour les joueurs NBA, car en vrai, ça marche comment ? Allez, on se la joue conseiller clientèle, comme si vous étiez la dernière pépite issue de UCLA à débarquer en NBA. Vous venez de signer chez les Lakers, le rêve d’une vie commence. Avant de fouler le parquet, votre agent vous appelle avec la sale nouvelle : monsieur, vous avez 19 piges, vous êtes jeune, mais il va falloir passer par la case paperasse avant d’aller enchaîner les filoches avec LeBron. Bon, pas de souci. Après les babioles de location de maison avec piscine – on va dire que vous êtes numéro 2 de la Draft, et donc que votre salaire vous permet d’aller siroter des jus de fat burner sur votre terrasse à Malibu entre deux entraînements – il est l’heure de passer à la case assurance. Première surprise, car si votre frangin à fait sauter son assurance auto seulement 3 mois après l’avoir obtenue en froissant sa caisse contre une devanture de boulangerie – il avait faim – vous êtes de votre côté couvert à 100% de votre contrat NBA en cas de pépin physique. Une belle aubaine, on ne va pas se mentir. La pura vida comme certains pourraient l’appeler… mais pas totalement. On rajoute alors une donnée dans votre histoire : vous êtes un pur crack, et Vincent Collet vous veut en équipe de France dès ce été, pour jouer la Coupe du Monde. Bon, on contacte la mutuelle santé… et c’est le drame : ça va vous coûter un bras d’être assuré hors NBA, car les risques sont considérés comme bien plus hauts par les organismes assureurs. Tant pis, on ratifie quand même le chèque et ça fera un peu moins de V-Bucks à dépenser dans des skins rares sur Fortnite. Vous comprenez alors une chose : ne pas se péter physiquement est d’une importance capitale. Vous l’aviez déjà compris en réalisant à quel point le staff de UCLA était blindé de toubibs et autres kinés. Une notion de la blessure et de l’assurance bien différente que sur le vieux continent et notamment en France. Allez, un petit mot sur votre parcours français. D’abord licencié à Belleville sur Vie – en Vendée – vous êtes vite détecté pour votre tir exceptionnel et votre handle très propre malgré votre grande taille. Cholet vous met le grappin dessus, et vous y passerez tout votre cursus jeune entre U13 et U17. À la fin de votre année cadet, les universités toquent à la porte, et vous avez choisi UCLA car vous avez saigné GTA V depuis sa sortie et que Los Santos c’est stylé. Un beau chemin non ? Ah oui, on en revient à Derrick White. 

Derrick White connaît un contre-temps inattendu avec cette nouvelle blessure à un orteil maudis du pied gauche. Les Spurs vont devoir faire sans lui pendant quelques temps. L’occasion d’offrir plus de minutes aux jeunes et non pas au fossile Patty Mills (très performant, il est vrai) !

Source texte : The Athletic et @Spurs sur Twitter