James Harden arrache finalement le money time face aux Kings : victoire des Rockets, même blasé un MVP reste un MVP

Le 01 janv. 2021 à 05:11 par Alexandre Taupin

James Harden, son spleen et les Rockets recevaient des Kings en forme cette nuit au Toyota Center. Longtemps malmenés par une jeune équipe joueuse et appliquée, Houston a pu compter sur sa star au meilleur des moments pour arracher la victoire. On oubliera vite la fin de match et les décisions arbitrales côté Rockets, moins sûr par contre du côté de Sacto.

C’était le moment des retrouvailles pour beaucoup de monde cette nuit du côté du Texas : DeMarcus Cousins avec Hassan Whiteside (et les Kings !), John Wall et son fils spirituel De’Aaron Fox, James Harden avec son short. Et aussi touchant que puisse être ce moment, ça a donné un spectacle plutôt plaisant sur le parquet. Il s’agissait aussi de la première officielle pour le trio Boogie-Mur-Barbe et le rendu a été riche d’enseignement. John Wall a beau ne pas avoir joué depuis deux ans, on retrouve avec plaisir le meneur supersonique qui fonce la tête la première sous les aisselles des intérieurs adverses pour finir avec le finger roll. Son compère de l’intérieur n’a malheureusement pas eu le temps de jeu qu’il aurait pu espérer, la faute à un Christian Wood déjà très complémentaire de son backcourt et efficace. Imaginez que ce type se battait pour être le quinzième homme des Pistons il y a un an… Ça fait un choc. En face de lui ? Un Richaun Holmes très propre des deux côtés du terrain et qui s’est permis de scotcher la Barbe d’entrée de jeu, probablement Top 10 pour vos highlights du matin. Harrison Barnes était aussi dans un grand soir en attaque comme en défense, semblant justifier jour après jour son contrat dans un rôle moins brillant mais tout aussi efficace. Les Kings se remettent à courir à tout va comme il y a deux ans et on retrouve cette insouciance dans leur jeu, cette capacité à prendre feu, ce petit quelque chose qui les rendait si attachant quand Dave Joerger les coachait. Ce match ils auraient pu le gagner, et ça n’aurait pas été un vol, loin de là. Mais en face, il y avait James Harden, dit Jame Sardine, dit Ramesse.

Totalement à côté de la plaque pendant une bonne partie de la première mi-temps, El Barbudo semblait traîner son spleen et ses kilos sur le parquet, l’âme en peine, et c’est tout juste s’il arrivait à sauver les meubles juste avant la pause. Mais c’est bien connu, c’est dans les grands moments qu’on reconnaît les grands joueurs et le money time est un moment chéri par l’ancien chouchou de Daryl Morey. C’est lui qui inscrit seize des dix-huit derniers points de son équipe (les deux derniers sont issus d’une de ses passes), c’est encore lui qui marque le gros step back 3 pour passer à +4 dans les derniers instants et mettre la pression sur l’adversaire. On appréciera d’ailleurs le 3-points inscrit dans la foulée par Tyrese Haliburton avec le regard sur le banc des Rockets, le gamin a du cran en plus d’avoir du talent et n’a pas peur de le dire. La fin de match est chaotique sera ensuite chaotique et incertaine. Les arbitres semblent vacillants sur plusieurs décisions et soyons francs, plusieurs coups de sifflets sont limites voire très limites pour Houston mais c’est le privilège des grands joueurs et des MVP, rien de bien nouveau finalement et rien de très honteux. Spoiler : les fans de Sactown ne pourront que rager lorsque l’arbitre changera sa décision dans son report du matin, à ne pas confondre avec le rapport du matin de Zazu.

Même bedonnant, même blasé, semblant sans envie, James Harden est capable de sortir les gros chiffres pour faire gagner son équipe. En quête d’un nouveau départ, il met les petits plats dans les grands pour prouver qu’il est toujours un pyromane du scoring et même défensivement, il a montré un peu de fighting spirit. La connexion avec Wall est prometteuse, reste à voir combien de temps elle durera. 

 

Boxscore Rockets vs Kings 1 janvier 2021

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