Souvenir de Noël en NBA : quand Brandon Roy attendait les Nuggets avec les mains pleines de cadeaux en 2009
Le 25 déc. 2020 à 10:10 par Benoît Carlier
Au moment de se rassembler en famille pour Noël, on a toujours une pensée pour les absents, ceux qui ne sont plus là ou qui n’ont pas pu se libérer cette année. C’est inévitable et ça participe à la mélancolie des fêtes de fin d’année. Alors à l’occasion de ce nouveau Christmas Day en NBA, impossible de ne pas se souvenir de Brandon Roy et de son carton contre les Nuggets de Carmelo Anthony en 2009. On se replonge dans le vieil album photo.
Dans sa quatrième saison professionnelle, le Rookie de l’Année 2007 ne souffre pas encore des genoux à l’inverse de Greg Oden qui commençait déjà sa rapide descente aux enfers… à 21 piges. Double All-Star au moment de recevoir Denver dans un Rose Garden qui affichait complet pour la 86è soirée de suite, Brandon Roy était une jeune superstar de la NBA et l’on s’attendait à le voir dominer durant de nombreuses années avec son sens pour le scoring et son goût pour les fins de match serrées. D’ailleurs, les Blazers y croyaient fort puisqu’ils venaient de le prolonger au max pour cinq ans juste avant le début de la saison. La Ligue ne s’y était pas trompée non plus en programmant cette affiche de la Division Nord-Ouest pour Noël. On n’aurait raté son duel avec Melo pour rien au monde malgré l’horaire tardif, à 4h30 du matin pour les mordus de basket qui digéraient lentement leur bûche citron-framboise au coin du feu dans l’Hexagone (les souvenirs sont encore vifs et précis). Avec le recul, c’était un spectacle encore plus rare qu’on ne le pensait à l’époque puisque c’est aussi le dernier Christmas Day de Brandon Roy en tant que joueur et même son dernier mois de tranquillité avant le début des problèmes. De quoi justifier les cernes du matin pour le repas du 26 décembre chez tous ceux qui avaient opté pour l’option nuit blanche ce soir-là. On n’a qu’une vie !
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D’autant qu’au-delà de tout ce contexte replacé a posteriori, toute la hype autour de ce match s’est rapidement avérée justifiée avec un départ canon de B-Roy. Pour son duel avec le meilleur scoreur de la NBA, l’arrière veut envoyer un message et se venger de son raté lors du précédent Christmas Day contre les Mavericks (22 points à 8/20 au tir et la défaite au bout). Cette fois, difficile de trouver quelque chose à redire à propos du numéro 7 qui envoie 25 points à 9/14 au tir dans la seule première mi-temps. Une pensée pour le pauvre J.R. Smith qui ne peut rien faire pour éteindre l’incendie et qui arrive souvent trop tard sur celui que Kobe Bryant considérait comme le joueur de l’Ouest le plus difficile à défendre avec “aucune faiblesse dans son jeu”. Le carnage reprenait de plus belle au retour des vestiaires, toujours dans son registre, à mi-distance ou en pénétration avec quelques heat checks derrière l’arc. En face, Melo est dans ses moyennes mais il est vite ralenti par les fautes et on imagine son envie de glisser son gros bandeau sur les yeux pour ne pas voir la fin. Personne n’a envie de se faire achever par un Steve Blake dans la zone au quatrième-quart, un affront qui aurait pu donner envie à Anthony de ne plus jamais remettre les pieds dans l’Oregon. Comme quoi le destin… Mais avec ses 41 points à 16/26 dont 3/6 du parking et un sans-faute sur la ligne, Brandon Roy était bel est bien le Père-Noël déguisé en basketteur avec son flocon de neige brodé autour du logo NBA de son maillot rouge. C’est tout simplement la cinquième meilleure performance dans un Christmas Day depuis 2000 et un record dans l’histoire de la franchise des Blazers qui a pourtant joué quelques matchs un 25 décembre (14 victoires pour 4 défaites au total dont 13 wins de suite entre 1972 et 2007, deuxième meilleur bilan de la Ligue).
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Sélectionné dans la All-NBA Third Team un an après avoir été dans la Second Team, Brandon Roy vivait aussi déjà ses dernières heures de gloire, à 25 ans. Un destin tragique qui doit laisser quelques regrets aux fans des Blazers. On aurait bien aimé voir ce que son duo de vieux trentenaires avec Carmelo Anthony aurait pu donner en 2020…