Le bilan de la pré-saison NBA, à prendre avec les pincettes habituelles : zoom sur la Conférence Ouest, on attend encore une victoire des Clippers

Le 20 déc. 2020 à 09:33 par Giovanni Marriette

Paul George Kawhi Leonard 22 octobre 2020
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La pré-saison a tiré son feu d’artifice final la nuit dernière, et tout le monde est désormais sur le qui-vive pour le coup d’envoi officiel en milieu de semaine prochaine. L’occasion de faire le point sur tous ces petits indices – ou pas – repérés sur la dernière dizaine de jours, pour tenter de savoir si c’est Anthony Davis ou Théo Maledon qui sera élu MVP dans six mois. Allez, on enchaîne avec la Conférence Ouest !

Le bilan de la Conférence Est : juste ici

Houston Rockets : l’une des équipes les plus cliquables de cette pré-saison. Le retour de John Wall et DeMarcus Cousins c’était fou, Bruno Caboclo en mode MVP c’était annoncé, James Harden avec un bide de femme enceinte c’était des barres, et Christian Wood le franchise player c’est une belle garantie. Attention, avec ou sans James Harden… les Rockets seront funs à regarder cette année.

Golden State Warriors : le Chef is back, et il a vite repris les bonnes habitudes. Une demi-douzaine de tirs du parking par match devraient suffire à faire oublier aux fans des Dubs leur future huitième place à l’Ouest, et le flow de Kelly Oubre Jr. pourrait même leur faire gagner une place ou deux. On attend encore les débuts de Draymond Green et surtout James Wiseman, fallait pas se rouler de grosses galoches en novembre.

Sacramento Kings : kangz ! La meilleure perf des Kings sur cette pré-saison ? Harry Giles, sauf qu’il joue désormais à Portland. On note tout de même un game winner incroyable de… Kyle Guy, des perfs solides d’Hassan Whiteside, la forme de Richaun Holmes, la belle utilisation de Buddy Hield, l’envie de croire en Tyrese Haliburton, mais aussi un peu de mal à démarrer pour Marvin Bagley III et ce maçon de De’Aaron Fox.

Phoenix Suns : quatre matchs, quatre défaites. Ah bah elle est belle la sensation de 2021. ca c’est ce qu’on aurait dit si on était des imbéciles, car les deux double-confrontations avec les Lakers et le Jazz ont surtout été l’occasion d’introduire officiellement les nouveaux, dont Chris Paul, et à partir du moment où on voit Jevon Carter gérer une dernière possession on se dit, qu’effectivement, la pré-saison ne veut absolument rien dire.

Oklahoma City Thunder : Tonton Al Horford va, comme prévu, nous sortir une année de directeur de colo adoré par les enfants, Shai Gilgeous-Alexander apprend doucement à devenir un franchise player, Aleksej Pokusevski n’a aucune inertie, se précipite beaucoup trop mais peut evenir très vite une arme nucléaire, et le petit Théo Maledon nous rappelle beaucoup trop un certain Tony à ses débuts. 11-61 incoming mais, au moins, ça s’annonce excitant (#FireGeorgeHill).

Utah Jazz : déjà quelques garanties pour le Jazz, encore heureux quand le seul arrivant notable de l’automne est un mec qui connait la salle par cœur (Favors). Gros big-up à Jordan Clarkson le futur 6th man Of the Year, et vivement cette défaite 4-0 en demi-finale de Conf face aux Lakers.

New Orleans Pelicans : deux matchs seulement pour les Pelicans mais on a vu ce qu’on avait à voir. Brandon Ingram est là et bien là, Lonzo Ball semble avoir passé un cap, et Zion Williamson possède désormais la vitesse d’un sprinteur jamaïcain en plus de la force de Hulk.

Denver Nuggets : là encore une équipe qui joue la continuité, et si les trois matchs des Nuggets (2-1) auront permis de claquer des 45 en TTFL en à peine vingt minutes, ce sont surtout ces messieurs Michael Porter Jr., Bol Bol ou P.J. Dozier qui auront montré le bout de leur nez, avec une mention spéciale à un Paul Millsap qui semble avoir rajeuni. Bonus track, les débuts intéressants de Facundo Campazzo, irrité en attaque mais très irritant en défense, c’est déjà ça.

Los Angeles Lakers : quatre matchs, quatre victoires, des lineups différentes à chaque fois et tous les petits nouveaux intégrés. Nos certitudes ? Talen Horton-Tucker est un joueur à suivre, Alex Caruso et LeBron James sont toujours aussi chauves, Anthony Davis a la dalle, Marc Gasol a déjà offert plus de garanties collectives en deux matchs que Dwight Howard et Javale McGee en une saison et demi et, la plus importante des complaintes : J.R. Smith nous manque terriblement.

Los Angeles Clippers : trois matchs, trois défaites, mais la médaille d’or de la compétition de poker menteur. Nicolas Batum dans le cinq, Kawhi et Paul George économisés +++, Serge Ibaka aux abonnés absents, et des lineups avec parfois cinq mecs que personne ou presque ne connait. Qu’on se le dise, le vrai évènement aura lieu dans la nuit de mardi à mercredi, face aux Lakers, et là on pourra commencer à causer un peu.

Portland Trail Blazers : équipe League Pass nous revoilà. Pas d’explosion du côté des stars de l’équipe mais des recrues à l’aise (Harry Giles, Derrick Jones Jr., Robert Covington), et un Melo en mode Nuggets 2008 qui nous renvoie à nos belles années d’ados. Un gros coup à jouer cette saison pour Portland, c’est peut-être l’année ou jamais.

Minnesota Timberwolves : là encore pas mal de choses à dire, avec en premier lieu un Anthony Edwards qui monte tranquillement en régime mais pour qui la transformation en joueur NBA prendra peut-être un peu de temps. Soucis de défense, individuelle et collective, en attaque c’est un peu le fouillis mais Malik Beasley, KAT et D’Angelo Russell suffisent à faire le taf, et une année qui s’annonce… expérimentale. 26-46 incoming, mais au moins ce sera excitant.

San Antonio Spurs : la sieste. Par où commencer ? Allez, par Devin Vassell, vraie bouffée d’air frais sur cette pré-saison dans le Texas. All-around, two-way player, appliqué et adroit, ça sent le steal à plein nez. Par ou finir ? Hum, allez, par Devin Vassell.

Dallas Mavericks : rien de bien fou si ce n’est un Luka Doncic un peu ventripotent, comme quoi l’air du Texas ne doit pas y être totalement pour rien. Josh Richardson s’est bien fait à son nouvel environnement, les rookies ont des profils intéressants, Dwight Powell est de retour pour poser des stickers au plafond et on attend plus que le retour de Kristaps Porzingis pour voir Dallas se mettre en mode Top 4 de l’Ouest.

Memphis Grizzlies : peut-être l’équipe la plus cool à voir jouer sur cette pré-saison. Y’a de la jeunesse dorée mais y’a de la continuité, il manque encore quelques rotations mais globalement le starting seven est solide et offre déjà quelques garanties. Ja Morant a déjà plus une gueule de MVP que de ROY, et ça sent encore très fort l’équipe qui va saouler tout le monde cette saison jusqu’au play-in, avant de se faire sortir salement par les Warriors ou les Suns, évidemment.

classement Ouest 20 décembre 2020

Quinze franchises, quinze moods différents, mais surtout quinze dynamiques malgré tout intéressantes avant d’attaquer les choses sérieuses. Alors, franchement, c’est qui les meilleurs, c’est les Pelicans ou les Clippers ?