Pau Gasol garde le fol espoir d’un comeback… aux Lakers : avec son frère, avec des souvenirs immenses, pour boucler la boucle

Le 10 déc. 2020 à 09:28 par Giovanni Marriette

Gasol frères 10 décembre 2020
Source image : YouTube

Il est des histoires qui vont au-delà du simple basket, plus loin que les parquets, plus loin même que le bout d’un banc NBA. Celle de Pau Gasol avec les Lakers fait partie de ces histoires, le vénérable Pau le sait, et son rêve le plus fou aujourd’hui fait sens : une dernière danse avec les Lakers, puis aux Jeux Olympiques l’été prochain, pour fermer définitivement la boutique.

On l’aime comme on le déteste, on le respecte comme on l’a insulté. 18 saisons en NBA, une arrivée en fanfare avec les Grizzlies old-school, un trade opportun en février 2008 qui le verra rejoindre les Lakers, trade envoyant notamment à Memphis les droits de… son frère, puis six années pleines à Los Angeles, surtout deux à vrai dire. Double-champion NBA aux côtés de Kobe Bryant, Pau Gasol se construit alors les plus belles lignes de son palmarès et une amitié quasi-fraternelle avec le Mamba, avant de quitter L.A. en 2014 pour les Bulls et deux saisons de niveau All-Star. Quelques coups de main plus tard à San Antonio et surtout quelques grincements de genou plus tard, les projets Bucks ou Blazers ayant échoué, la légende espagnole devait commencer à penser très fort… à la retraite, ça rajeunit pas tout ça. Mais tel l’amoureux du jeu qu’il est, le maire de Villeneuve D’Ascq a déclaré hier sur ESPN… qu’il comptait bien sortir par la grande porte, par deux grandes portes même, des portes qu’il connait tout particulièrement car l’idée d’une Last Dance avec les Lakers cette saison et l’équipe d’Espagne l’été prochain aux JO lui aurait un peu plus qu’effleuré l’esprit :

“Ca fait beaucoup de sens pour moi, l’histoire serait belle. Je ne vais pas vous mentir ce serait [un sentiment] très spécial, et encore plus avec mon frère dans l’équipe. Mais je ne suis pas dans une position où je suis très demandé, je n’ai pas non plus dix offres sur la table. Je veux contribuer à un projet, me sentir désiré. pas seulement “être là”, ce n’est pas ce que je suis. J’ai envie de prendre du plaisir, et un basketteur prend du plaisir quand il joue.”

Absent des parquets depuis un an et demi, Pau Gasol n’est pas ce que l’on pourrait appeler en 2020 un joker de luxe, et à 40 balais le risque de le voir s’écrouler au premier sprint est réel. Malgré tout ? On sait le travail réalisé depuis vingt ans, on sait le palmarès du garçon, on sait son amitié viscérale avec Kobe et donc son attachement à la franchise californienne, et pour toutes ces raisons le voir repartir, même en pointillé, pour un dernier tour aux côtés de son frère deviendrait de facto l’une des plus belles stories de cette saison 2020-21 avant, soyons fou, de le voir dire adieu au monde professionnel l’été prochain au soir d’une cinquième olympiade.

La carrière est folle, l’empreinte laissée en NBA et sur les cinq continents est marquée, et dans quelques années c’est tout simplement le Hall Of Fame qui ouvrira ses portes à Pau Gasol. Ce que Pau veut ? Revenir gambader une dernière fois, être utile. Ce que l’on veut ? Nous ? Revoir Pau, encore un peu, pour sourire une dernière fois, constater cette larme qui coule toute seule en repensant à cette soirée cauchemardesque de 2015 qui symbolise finalement à la perfection la carrière de de grand bonhomme.