Salut Luka Doncic, comment ça va ? Ton trophée de MVP, tu le veux dans six mois ou on attend encore un an de plus ?

Le 28 nov. 2020 à 09:54 par Giovanni Marriette

Luka Doncic 23 novembre 2020
Source image : YouTube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Luka Doncic, ce gamin bien parti pour exploser la NBA pendant les quinze prochaines années.

Plus rapide, c’est un TGV. Luka Doncic n’aura mis que quelques… secondes pour mettre la NBA dans sa poche et pour faire pleurer les fans des Kings, passés à côté du probable plus grand talent de sa génération, minimum, lors de la Draft 2018. Deux ans plus tard c’est d’un futur MVP en puissance dont on parle, peut-être même… dès cette année.

Il est énervant Luka Doncic. Il est jeune, il est blond, il a des yeux clairs et il sourit tout le temps. Ah oui, accessoirement, il fait partie des cinq meilleurs joueurs de la Ligue et tourne à 30/10/10 à 21 ans et dans une équipe pleine de swag. Ca fait beaucoup là, non ?  28,8 points, 9,4 rebonds et 8,8 passes pour être tout à fait exact, et déjà une première participation aux Playoffs en août dernier, et déjà un tir légendaire inscrit face aux Clippers, parce que rien ne va assez vite pour ce gamin qui, rappelons-le, était déjà champion d’Espagne à 16 ans, dans le meilleur cinq de l’Euro à 18 et MVP d’Euroleague à… 19. Ca donne vachement envie de drafter Marvin Bagley tout ça mais bon bref passons. Comme prévu finalement, Luka Doncic marche sur la Ligue dès ses premières semaines en NBA et se met même à la piétiner au bout de quelques mois, multipliant les actions d’éclat et les performances statistiques les plus folles. Son année rookie est douce comme de la chantilly maison, et son année 2 sera carrément… d’un niveau MVP. Titulaire au All-Star Game, Luka est injouable et envoie alors 17 triples-doubles en un an, entrant avec fracas – déjà – dans le Top… 20 all-time de la spécialité. Les 35/15/15 se succèdent aussi vite que les sourires dans les tribunes, et au bout de six mois de folie Luka squattera finalement la All-NBA First Team aux côtés de LeBron James, Anthony Davis, Giannis Antetokounmpo et James Harden. Excuuuuuuse.

La question qui se pose désormais pour SuperLuka ? Quel est le plafond, ou plutôt y’a t-il un plafond. Chaque saison les prospects se prennent des kilotonnes de pression en se voyant comparés à Untel ou Intel, mais cette fois-ci on y est, du moins statistiquement parlant et dans le précoce game : on n’avait donc pas vu ça depuis… 2003. Depuis LeBron James. En terme de chiffres c’est encore plus fort, constat à mettre en lien évidemment avec une époque qui n’est pas la même, mais Luka tient la comparaison avec l’un des, allez, trois meilleurs joueurs de l’histoire, et rien que cette phrase nous pousse à reprendre notre respiration avant la suite. La suite ? C’est maintenant et tout de suite. Pas de grosses folies pour les Mavs durant cette Free Agency, mais plutôt le désir de voir le duo Luka / Porzi grandir ensemble, avant d’aborder l’été 2021 le couteau entre les dents et le carnet de chèque au ceinturon. Cow-boys texans des temps modernes. D’ici-là ? La jungle de l’Ouest semble assez ouverte derrière l’ogre Lakers, et à la vitesse où va Luka une campagne incroyable de Dallas dès les prochains Playoffs n’est pas à exclure.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 85%
  • Jauge de hype actuelle : 105%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : de manière raisonnable, be patient, mais si le cœur parle… 400%.
  • Celui qu’il aimerait devenir : un mélange entre Michael Jordan et LeBron James
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : un mélange entre Grant Hill et Penny Hardaway

A 21 ans seulement Luka Doncic a déjà mis 95% de la NBA à ses pieds. Soyez heureux car vous assistez en ce moment même à l’éclosion déjà bien avancée de celui qui dominera peut-être le monde pour les quinze prochaines années. Vous pourrez dire “j’y étais”, en slovène parce que c’est plus classe, et nous on se retrouve dans quinze ans pour faire le compte. Quatre titres de champion et cinq trophées de MVP ? Le pire, c’est que ça ne parait pas spécialement optimiste.