Salut Andre Drummond, comment ça va ? T’en as pas marre de prendre 20 rebonds tous les soirs pour rien ?

Le 28 nov. 2020 à 09:49 par Giovanni Marriette

Andre Drummond
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Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Andre Drummond, aspirateur à rebond mais dont le bilan en Playoffs rappelle celui de l’OM en Champions League.

Andre Drummond est une énigme. Meilleur rebondeur de la Ligue depuis une demi-décennie, Dede enchaine les lignes de stats incroyables aussi vite que les saisons… ratées d’un point de vue collectif. Bien triste pour l’un des cyborgs les plus sous-cotés de la NBA actuelle.

Point positif, Andre Drummond n’a que 27 ans et sera free agent l’été prochain. Entre les lignes ? Il aura donc la possibilité de rejoindre une franchise ambitieuse, un moindre mal compte tenu d’un talent et surtout d’un abattage qui ne demandent et ne méritent que ça. Car Dede c’est le genre de mec qui lâche des 22/23/4/4/3 une fois par semaine mais dont tout le monde se fout, le genre de défenseur que tout le monde oublie à l’heure de distribuer les lauriers, et le genre d’intérieurs dont les skills en attaque sont utilisés à peu près une fois par an. L’une des preuves de ce trop peu d’intérêt pour l’homme aux poils sur les épaules et aux bagues sur les chicots ? Son départ de Detroit. Car le 6 février dernier Cavs et Pistons vont alors s’entendre pour envoyer Andre Dyson dans l’Ohio contre… Brandon Knight, John Henson et un second tour de Draft, contrepartie incroyablement faible prouvant à la fois le désir de reconstruction totale des Pistons mais aussi le manque de respect de la franchise de toujours de Dede. Le mal est fait, à Cleveland le double All-Star fait le taf mais personne ne le voit, encore moins qu’avant. Une player option à 28 millions plus tard, voilà donc l’homme aux 14 rebonds de moyenne en huit saisons englué dans une franchise… bah en reconstruction, avec dans la lunette, évidemment, la prochaine Free Agency, et probablement le désir de jouer, enfin, pour une équipe qui gagne plus de cinq matchs par mois.

Un double objectif pour l’acte 2 de sa carrière ?

Petite pâtisserie pour commencer, une pâtisserie chiffrée. Aujourd’hui Andre Drummond est le 64ème meilleur rebondeur all-time avec 8 288 prises en carrières. A raison de 12 rebonds par matchs pendant encore dix saisons pleines, un chiffre élevé mais pas inatteignable s’il reste sur ses deux jambes, Dede frappera tout simplement à la porte du… Top 3 all-time, squatté aujourd’hui par trois joueurs randoms que vous connaissez sous les noms de Bill Russell, Wilt Chamberlain et Kareem Abdul-Jabbar. Alors on y est pas hein, mais hormis un Dwight Howard qui touchera peut-être le Top 10 dans quelques saisons ou un LeBron indéfinissable, personne en NBA ne peut se targuer d’être un aussi fort spécialiste que le pivot des Cavs. Le deuxième objectif de Dru ? Le plus évident en fait ? C’est bien sûr ce désir très probable de rejoindre l’été prochain un projet collectif ambitieux, capable de lui faire gagner un match de Playoffs, un “exploit” que ce bon Dede n’a malheureusement jamais réussi à atteindre avec Detroit. Un sweep en 2016 face à LeBron, un autre en 2019 face à Giannis, et voilà donc Drummond avec un bilan de 0-8 en Playoffs, sacré Champions Project. Et vous savez quoi ? Il mérite ce grand fou, il mérite de se voir donner une chance de réussir, il mérite d’être le troisième ou quatrième homme de ce que l’on appelle désormais une superteam, pour enfin faire éclater au grand jour le genre de perfs qu’il est capable d’accomplir.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 50%
  • Jauge de hype actuelle : 60%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 10%
  • Celui qu’il aimerait devenir : l’un des trois meilleurs rebondeurs de tous les temps
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Hassan Whiteside

Oui il est un peu pataud, et semble parfois désabusé. Mais ne le serions-nous pas tous après huit saisons sans dépasser les 30% de victoire ? Merci. Alors on jette un coup d’œil cette saison à Cleveland, apprécier les quelques 20 points 20 rebonds par-ci par-là, mais on se donne surtout rendez-vous l’été prochain pour assister au virage le plus important de la carrière d’Andre Drummond. Deal ?


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