Salut Kemba Walker, comment ça va ? Un genou tout neuf et on se remet à jouer au basket ?

Le 24 nov. 2020 à 09:01 par Alexandre Taupin

Kemba Walker
Source image : Youtube

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Kemba Walker, l’homme qui détient la clef du retour des Celtics en finale NBA. 

Il est peut-être celui qui a rendu le sourire à tout le vestiaire des Celtics et pourtant il n’a pas eu grand chose à faire. Débarqué pour prendre le relais de Kyrie Irving parti aux Nets, Kemba Walker s’est remarquablement adapté à sa nouvelle équipe et à son nouveau rôle. Prêt à laisser les jeunes exploser tout en prenant le lead par moment, il a coché toutes les cases demandées par Danny Ainge. Reste que les belles histoires sont écrites grâce à un titre et pour cela il faudra que son corps le laisse un peu tranquille…

C’est une histoire comme on entend souvent dans l’univers de la balle orange. Celle d’un joueur trop grand pour sa franchise, le gros poisson dans la petite mare si vous préférez. Star des Bobcats devenus Hornets pendant près de huit saisons, Kemba Walker avait la sensation d’avoir fait le tour de la question en Caroline du Nord. Meilleur marqueur de l’histoire de sa franchise, se battant chaque saison pour récupérer le huitième spot tout en constatant le peu d’attractivité de son équipe, il était temps voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Hasard ou coïncidence, c’est donc pour une tunique verte qu’il opta en juillet 2019, rejoignant une franchise autrement plus renommée et glorieuse que la précédente. La mission était ardue cependant car, outre le fait de remplacer un joueur de gros calibre (Kyrie terre plate Irving), il fallait prouver qu’il était à la hauteur d’un projet de premier plan et pas juste un gros marqueur d’une équipe faible. Verdict ? Plutôt très correct avec une saison en 20 points, 5 passes, 4 rebonds à 38% de loin. Mais plus que les statistiques, c’est l’alchimie de l’équipe qui a connu un boost avec son arrivée. Uncle Drew voyait les Celtics comme son équipe et on sentait vraiment qu’il jouait pour sa pomme à mesure que les semaines passaient. A l’inverse, Kemba Walker a très vite su trouver le bon équilibre entre un apport important et la nécessité de s’effacer un peu pour laisser Jaylen Brown et Jayson Tatum exploser. On avait déjà vu les prémices de ce trio en Chine l’été dernier lors de la CDM et il n’a pas tardé à montrer tout son potentiel, arrachant une troisième place à l’Est avec 66% de matchs remportés. Viennent alors les Playoffs et l’instant fatidique qui sépare les bons joueurs des… grands joueurs. Pour Cardiac Kemba, il ne s’agissait que de sa deuxième participation (à 30 ans !) et malheureusement pour lui, il n’y entrait pas de la meilleure des manières. Blessé au genou et limité pendant une partie de la saison, il se voyait contraint de faire avec et il n’est pas impossible que cela ait affecté son rendement sur le terrain. Très bon, comme son équipe, au premier tour contre des Sixers balayés d’un revers de main, il a ensuite frôlé la correctionnelle contre Toronto avec quelques performances bien crades avant de retrouver quelques couleurs contre Miami mais le constat était implacable : ce n’est pas ce Kemba Walker qui emmènera les Celtics en Finale NBA.

Et maintenant quoi ? Annoncé dans les rumeurs de transfert au moment de la Draft 2020 à cause d’un supposé intérêt des Celtics pour Jrue Holiday, le meneur All-Star est finalement toujours au TD Garden au moment d’attaquer les camps d’entraînement et il va tâcher de faire oublier sa dernière campagne de Playoffs délicate. La première mission pour lui sera de s’assurer qu’il a complétement récupéré de ses soucis physiques et qu’il peut attaquer à 100% cette nouvelle saison. C’est d’ailleurs la priorité de son big Boss Danny Ainge.

“Nous devons ériger la santé de Kemba comme notre priorité numéro une. Nous avons encore trois ans avec lui, au moins.”

Dans une équipe qui a connu une intersaison plutôt moyenne (perte de Gordon Hayward et Brad Wanamaker, recrutement de Tristan Thompson et Jeff Teague), le leadership d’un Kemba Walker peut apporter énormément et il faut également que quelqu’un puisse prendre les choses en main quand les deux Jay sont ciblés par les défenses adverses comme ce fut le cas contre le Heat. S’il ne parvient pas à retrouver son meilleur niveau, son nom fera inévitablement son retour dans les rumeurs et il ne faudra pas espérer de bons sentiments de la part de Danny Ainge. Et s’il a besoin d’une petite piqure de rappel, il n’a qu’à appeler Isaiah Thomas.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 80%
  • Jauge de hype actuelle : 70%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 5%
  • Celui qu’il aimerait devenir : Allen Iverson mais bagué
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Carotte Kemba / Isaiah Thomas

Kemba Walker a connu une première année irrégulière du côté de Boston. Très bon leader pour responsabiliser les jeunes Jaylen Brown et Jayson Tatum, il lui faut à présent faire sa part du taf pour que les Celtics puissent retrouver les Finales NBA. Encore faut-il que son genou lui laisse cette chance.