Salut Brandon Ingram, comment ça va ? C’est quoi la suite du coup ? Futur Kevin Durant ou futur… Danny Granger ?

Le 15 nov. 2020 à 13:30 par Giovanni Marriette

Brandon Ingram 25 avril 2020

Étrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Aujourd’hui ? On se penche sur le cas de Brandon Ingram, mais pas trop fort hein, c’est qu’il ne faudrait pas l’écraser.

A 23 ans seulement, Brandon Ingram a déjà eu plusieurs vies en NBA. Second choix de Draft qui déboule dans la franchise la plus mythique de NBA, jeune homme un peu égaré au pays des adultes, fort potentiel mais qui peine à progresser… puis la révélation en Louisiane, dans un rôle qui lui va à ravir : celui de leader. Aujourd’hui BI est toujours aussi maigre mais il a failli éclater Chris Paul est désormais un MIP et un All-Star. Vite vite, la suite.

Brandon Ingram est de cette génération de gamins pétris de talent et passés par la case Lakers, avec plus ou moins de réussite. Julius Randle, D’Angelo Russell, Lonzo Ball, Kyle Kuzma et donc Brandon, prénom de bégé plan-plan dans Beverly Hills mais look de truand défoncé. Sélectionné par les Lakers à la deuxième place de la Draft 2016 entre Ben Simmons et Jaylen Brown, BI fait partie de cette cuvée en train de s’assoir gentiment sur la NBA. les trois sus-cités mais aussi Buddy Hield, Domantas Sabonis, Pascal Siakam, Jamal Murray, Caris LeVert, Dejounte Murray, Malcolm Brogdon ou encore David Michineau et Petr Cornelie, on reparlera sans doute très vite de ce millésime goûtu. La première saison de Baguepi avec LAL ? 9 points et 4 rebonds par match, mais surtout un 40% au tir pas suffisant pour être pris au sérieux. Catapulté titulaire l’année suivante, BI double ses stats et commence à grandir en tant que basketteur, au moment où un autre freak va légèrement plus vite que lui du côté du Wisconsin. 2018-19 sera la saison des montagnes russes, car si Brandon est désormais attendu comme un leader aux côtés de… LeBron James, la dernière saison du gamin en Californie démarre par une baston mémorable face aux Rockets, se poursuit par une progression toujours plus rapide avant de se finir par… la détection d’un caillot de sang dans son épaule, et par conséquent par une saison terminée et par une… carrière entre parenthèse.

On dit merci qui ? Merci Anthony Davis

L’homme qui va faire “démarrer” indirectement la carrière de Brandon Ingram ? Il joue alors en Louisiane et se nomme Anthony Davis. Ingram sur le flanc, celui qu’il croisera quelques mois plus tard commence son concerto et les appels de phare de AD en direction des Lakers conduiront finalement Brandon à New Orleans au début de l’été, là où tout va s’accélérer. Fil le filiforme débarque dans le bayou avec ses potos Lonzo Ball et Josh Hart et devient très vite l’une des sensations de la saison 2019-20. Les cartons s’enchaînent, le rôle de franchise player va à ravir au gamin en attendant l’arrivée d’un certain Zion sur les planches, et c’est donc tout naturellement que l’ancien crack de Duke devient All-Star pour la première fois en février 2020, quelques semaines avant l’arrivée de qui vous savez dans nos vies. Mais si le COVID met un terme à la saison incroyable de BI (performances plutôt indigestes dans la bulle), le mal est fait et c’est bien à NOLA que le trophée de MIP fait escale.

24 points, 6 rebonds et 4 passes de moyenne dans une équipe compétitive (tout est relatif), et désormais Brandon Ingram va donc devoir passer à la suite. A new Orleans le temps est à la construction intelligente d’un groupe qui DOIT gagner dans quelques années, et si Jrue Holiday est bien parti pour être sacrifié sur l’autel de la jeunesse, les Ingram, Williamson et autres Ball ont les arguments pour devenir un sacré poil à gratter. Brandon Ingram en tête, lui qui cristallise les comparaisons avec KD de part son physique longiligne et sa polyvalence, mais à qui il reste encore quelques hectomètres avant de posséder ne serait-ce que 50% du talent de l’ailier des Nets. 23 ans seulement, on se calme, mais aujourd’hui tout va vite et on rappelle par exemple qu’à 23 ans Giannis Antetokounmpo vivait ses dernières heures de joueur non-MVP.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 75%
  • Jauge de hype actuelle : 75%, après une belle descente néanmoins
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 5%
  • Celui qu’il aimerait devenir : Kevin Durant
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Danny Granger

Individuellement monstrueux, Brandon Ingram doit désormais prouver qu’il peut être un vrai leader pour les jeunes Pels. On en a connu des MIP qui n’ont pas confirmé (Bobby Simmons, Aaron Brooks, Ryan Anderson), mais on en connait d’autres (Babac, Kevin Love, Paul George, Jimmy Butler) qui ont su se servir de cette progression fulgurante pour se construire une carrière, et pour certains un palmarès. Alors on y va, c’est tout de suite, c’est pas demain.


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